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Par curiosité, Renjun avait tapé le prénom de Jeno sur internet en rentrant chez lui. Au début il ne trouvait pas grand chose mais en mettant son nom complet avec la date de son décès, il trouva d'affreuses découvertes. Il y a sept ans, ce jeune homme avait été sauvagement tué.  Il avait été kidnappé, mutilé, violé et dépecé. La dépouille avait été difficile à identifier. Renjun était horrifié et terriblement choqué, il ne s'attendait pas à ce que ce Jeno soit tué aussi brutalement. Le tueur était un monstre. D'ailleurs il avait été retrouvé mort de façon inexplicable dans sa cellule.
A présent il comprenait pourquoi Jeno refusait de se mêler aux autres, il subissait sa mort, il n'avait rien demandé. Il comprenait mieux dès à présent ce que pouvait ressentir Jeno même si ils ne s'étaient parlé une fois uniquement.
Renjun s'en voulait d'avoir voulu le forcer, mais il refusait de laisser cette âme souffrir davantage, il n'avait pas à s'isoler. Il avait dû se sentir effrayé seul face à cet homme sans pitié qui avait mutilé son corps.

Devait-il aller voir Jeno et lui dire qu'il avait fait des recherches? Cela risquait de l'énerver, il pourrais de nouveau s'emporter et ainsi le blesser. C'était un risque à prendre, mais il devait l'aider. C'est dans la nature de Renjun, écouter et aider, il lui arrivait de temps en temps de se mêler des affaires qui ne le regardaient pas, comme celle-là, et c'était pour le bien de la personne.

Il voulait aller le voir immédiatement et en parler, mais il était malencontreusement tombé malade. Il était cloué au lit avec de la fièvre assez élevée, les autres devaient sûrement s'inquiéter de ne pas l'avoir vu depuis quelques jours. Renjun s'ennuyait chez lui, et entendre ses parents se disputer n'était pas vraiment sa tasse de thé. Il préférait de loin parler avec ces personnes décédées, elles étaient bien plus intéressantes et compréhensives.

Il commençait à s'endormir sous le coup de la fièvre après une longue journée de somnolence, mais il se sentait soudainement observé, comme si une des âmes étaient présentes. Aucunes n'étaient venu jusque dans sa chambre jusqu'à présent. C'était sûrement un coup de la fièvre, il divaguait ou hallucinait, alors il décida de ne pas en tenir compte et de s'endormir, crevé par cette fatigue constante depuis quelques jours. Il devait se remettre de la sordide histoire du meurtre der Jeno, il était toujours sous le choc, c'était un meurtre ignoble qu'il n'aurait jamais pu imaginer car on ne voyait que cela dans les films, et pourtant cela s'était produit proche de chez lui. Il était trop jeune pour y avoir prêté attention au moment de la diffusion des médias.

 Il irait probablement mieux le lendemain et pourra enfin exprimer le fond de sa pensée sur cette découverte.

Parler aux morts °NoRen°Où les histoires vivent. Découvrez maintenant