Après une nuit d'amour avec un homme qu'elle venait à peine de rencontrer, Mercy, une jeune stripteaseuse, commet un vol dans la maison de ce dernier, acte irréfléchi qu'elle regrettera beaucoup trop tard.
Alors qu'elle pensait ne plus jamais le rev...
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Je le dépasse, ouvre la portière avant et m'installe. Alors qu'il contourne la voiture pour se mettre au volant, je sens mon coeur commencer à battre à un rythme irrégulier dans ma poitrine. Je joue nerveusement avec mes doigts et bouge inconsciemment les pieds. Être dans cette voiture ne me rassure pas du tout.
- Arrêtez d'être aussi nerveuse, je ne vais pas vous manger, dit-il avec un ton agacé.
- J'ai bien le droit de l'être lorsqu'un inconnu me vole mes clés et m'oblige à monter dans sa voiture.
- Je ne vous ai obligé à rien. Vous êtes montée de vous-même.
- Oui, mais sous la contrainte. J'ai accepté parce que je voulais que vous arrêtiez de me coller et que vous me rendiez mes clés. D'ailleurs, donnez-les moi maintenant.
Je me tourne vers lui et tends la main pour pouvoir recevoir mes clés, mais au lieu de me les rendre, il se contente de rire.
- Vous êtes bien la première à me trouver collant.
- Mes clés, j'insiste.
- Je vous les remettrai seulement quand nous serons arrivés à destination.
Je serre les dents et croise mes bras contre ma poitrine.
- Alors allons y.
- Et qu'est-ce que vous attendez pour me donner votre adresse ? Je ne suis pas devin.
Je lui lance un regard noir irritée par sa manière de me parler. Mais alors que je m'apprête à lui donner mon adresse, j'ai comme un déclic dans la tête qui me fait me sentir stupide d'un coup.
Un taxi ! Pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt ?
Ça me permettrait d'aller directement là où je veux sans avoir ce pot de colle sur le dos.
- Vous savez quoi ? Allez vous faire foutre.
- Où allez-vous ? Demande-t-il lorsqu'il me voir descendre du véhicule.
- Je vais emprunter un taxi.
Il ris doucement.
- Il me semble qu'il n'y en a pas en vue se soir mademoiselle.
Je ne l'écoute pas et me positionne sur le trottoir en espérant qu'un taxi se pointera d'ici peu. Et comme si Dieu avait entendu mes prière, un, disposant d'un lumineux vert apparaît au coin de la rue à peine cinq minutes après. Je me presse de faire des grands signes tout en criant '' taxi '' pour essayer d'interpeller le chauffeur. Mais celui-ci ne s'arrête pas.
De là où je suis, j'entends l'homme dans la voiture se moquer de moi.
- Arrêtez de faire la gamine et venez monter avec moi. Qui sait combien de temps vous allez passer sur ce trottoir si je m'en vais.
J'ai conscience qu'il a raison, mais je ne peux pas me résoudre à le laisser me conduire jusqu'au club. C'est ma vie personnelle, et je ne me sens pas prête à la dévoiler. Surtout pas à un inconnu.
Il faut donc que j'essaie encore de récupérer mes clés si je ne veux pas être plus en retard que je le suis déjà.
Alors que je m'avance vers sa voiture côté conducteur, les yeux fixés sur le taxi qui vient de me déplacer, je remarque que celui-ci -le taxi- est en train de faire marche arrière. Je souris de toutes mes dents quand je le vois garer juste devant la voiture de ce type.
- Eh bien, vous pouvez partir. Mais avant rendez-moi mes clés. Je viendrai récupérer ma voiture demain.
- Je vous le rendrez quand nous serons à destination. Je croyais pourtant avoir été clair.
Je reste bouche bée face à sa réplique.
- Vous voyez bien qu'il y a un taxi là devant qui m'attend. Alors cessez de jouer à vous petit jeu et remettez-moi ce que vous m'avez pris car je ne monterai pas dans votre maudite voiture, je lâche de plus en plus agacée.
Il me fait un souris étrange qui me fait immédiatement froncer les sourcils. Je sursaute de surprise lorsque j'entends le bruit du moteur de la voiture qui démarre, et que toute suite après, je sens la voiture bougée.
- Dans ce cas, nous nous verrons ici demain dans la matinée.
Je reste pendant une seconde paralysée par le choque, mais la voix du taximan qui voulait savoir ce qui se passait, redonne rapidement vie à mes sens. J'ai juste le temps de frapper avec mes paumes, les vitres du véhicule qui s'éloigne de moi.
- Espèce de fou, donnez-moi ces foutus clés merde !
Mais c'est trop tard il est déjà loin. Je reste là, complètement ébahie. Non mais c'est un malade ! Comment peut-il se permettre de s'en aller avec les clés d'autrui comme ça ? Ça avait l'air de l'amuser en plus de me voir sur les nerfs.
Je frappe fortement mes pieds au sols comme une enfant à cause de l'énervement. Cependant, je n'ai pas beaucoup de temps pour m'apitoyer sur mon sort, mon téléphone sonne de nouveau. Je le prend immédiatement et le décroche sans pendre la peine de voir qui s'est.
- J'arrive Miria. J'ai eu un petit contre temps, mais je serai là d'ici peu.
- OK, me répond la voix de mon amie.
L'appel prend fin immédiatement. Je soupire et regarde la rue par laquelle a disparu la voiture de ce fou. Je jette ensuite un coup d'oeil à la mienne, et passe les mains sur mon visage en lâchant une insulte. Je me rends finalement jusqu'au taxi et y entre n'ayant plus le choix.
- Où est-ce que je vous dépose ? Me demande le taximan.
Je lui jette un bref coup d'oeil à travers le rétroviseur puis détourne le regard.
- À l'aphrodisiaque.
- Au club de... ? Il demande comme pour être sûr.
- Oui, c'est bien là.
. Alors ? J'espère que la compréhension de l'histoire s'opère petit à petit en vous 😊
