~HAINE PASSIONNELLE~
↪S E I Z E↩
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.Trois jours sont passés. Trois jours pendant lesquelles j'allais exprès au club pour lui rendre sa foutue montre sans vraiment me préoccuper de mon travail là-bas. Mais pas une seule fois je ne l'ai revu. J'ai finis par croire qu'il bluffait en fait, qu'il voulait juste me faire peur. C'est vrai quoi, s'il voulait vraiment de cette montre et si elle comptait un temps soit peu pour lui, il m'aurait quand même rechercher. Il m'aurait appelé ou mieux il aurait porté plainte comme il a essayé de me faire croire. Mais au lieu de ça, il a plutôt laissé le hasard me ramener à lui. C'est pas logique. À moins qu'il ait planifier tout ça.
- Non, ça ne peut pas être ça, je murmure alors que je mets mes ballerines noires.
Je viens de finir mon travail chez monsieur Copez et là, je m'apprête à rentrer chez moi toutes mes pensées dirigés vers Émilien et sa menace. De toute la journée d'aujourd'hui, je n'ai pas su réellement me concentrer sur ce que j'avais à faire. J'ai surtout essayer de comprendre pourquoi il ne vient pas au club pour récupérer son bien. Que je travaille la bas est là seule chose qu'il connaisse de moi. Alors pourquoi n'y vient-il pas ? Qu'est-ce qu'il espère au juste en laissant sa menace ainsi planée sur ma tête ? Tout ça me rend de plus en plus confuse.
Je soupire lassée de ces réflexions qui n'aboutissent à aucune réponse et sors de la maison sans oublier de fermer la porte à clef. Alors que je me retourne pour emprunter le chemin qui me mènera jusqu'à ma voiture, j'ai un violent sursaut en découvrant monsieur Copez en face de moi.
- Mon Dieu ! Vous m'avez fait peur.
Il me sourire sans pour autant s'excuser.
- Ce n'était pourtant pas voulu.
- Heureusement, je souris. Vous rentrez bien tôt aujourd'hui, lui fis-je remarqué.
- En effet. J'espérais passer un peu de temps avec vous, mais il me semble que je n'ai pas été assez rapide.
Mon estomac se contracte submergé par un tas d'émotions que je ne peux décrire tandis mon coeur semble battre plus fort. Mes yeux s'écarquillent et mon corps se fige. Pendant je ne sais combien de seconde je reste planté devant lui sans savoir quoi répondre. Puis mes lèvres, sans même que j'en donne l'ordre, se mettent à bouger pour exprimer la surprise dont je suis victime.
- Vous vouliez passer un peu de temps avec moi ? Je demande l'exclamation bien perspectible dans le son de ma voix.
- Oui. D'ailleurs, ça vous dirait de rester encore quelques heures ? On pourrait dîné ensemble.
Est-il sérieux ? Le regard qu'il me lance me confirme que oui, il l'est. Je n'arrive pas le croire. Monsieur Copez, mon patron est vraiment entrain de m'inviter à dîné ! Est-ce un rêve ? Je me sens d'une drôle de façon. Mon coeur palpite presque douloureusement et mes paumes deviennent moites. Pourtant une étincelle de pure bonheur émerge doucement en moi. J'ai l'impression d'avoir attendu ce moment depuis des lustres.
L'envie de répondre positivement à sa demande me brûle les lèvres, mais je me retiens lorsque je le vois tirer nerveusement sur sa cravate. Mes yeux sont plus précisément portés sur son annulaire. Un doigt orné par une belle alliance dorée qui me ramène rapidement à la réalité.
Cet homme est marié. Pour je ne sais quelle raison sa femme n'est pas avec lui, mais cela ne change rien au fait. Je n'ai donc pas le droit de ressentir tous ces émotions pour lui. Je n'ai pas le droit d'espérer qu'il se passe quelque chose entre nous. Je devrais même limiter nos relations. Nous n'avons plus vraiment de relation professionnel, et je sais que lorsque son épouse sera de retour c'est moi qui en payera le prix. Je suis la seule qui en souffrira puisque je suis assez bête pour commencer à éprouver des sentiments amoureux pour un homme marié juste parce qu'il me prend de temps en temps dans ses bras.
Même s'il semble par moment être attiré par moi, je sais que c'est juste parce qu'il se sent seul. Dès que sa femme reviendra, il m'oubliera. Je ne veux pas et je ne peux pas me lancer dans une telle illusion. Et puis, imaginons que je me fais des films et qu'en fin de compte il veux juste qu'on soit amis ? Qu'est-ce que je ferai ? Non, il faut définitivement que je limite les dégâts. Alors je lèche mes lèvres devenues sèches puis à contre coeur je lui dit :
- Je suis désolée mais... Je ne peux pas.
- Pourquoi ?
- je-j'ai quelque chose de prévu ce soir, mentis-je.
- Ah...
Il semble déçu. Il baisse un instant ses yeux vers le sol et fourre ses mains dans c'est poche.
- Votre petit-ami doit vous attendre je suppose.
- Non... c'est juste avec... ma coloc.
Il relève le regard vers moi puis hoche la tête. Lentement il franchit la petite distance qui nous sépare, et moi j'éprouve soudainement le besoin de baisser la tête pour ne pas pas avoir à le regarder dans les yeux. Sa proximité ne me gêne pas puisque ce n'est pas la première fois que nous sommes aussi proche. Je le sens se baisser sur ma joue puis y déposer un baiser. Je reste paralysée sans savoir quoi faire ni même quoi ressentir. C'est la première fois qu'il me fait ce genre de chose. Je retiens mon souffle quand il se met à parler.
- Ce sera pour une prochaine fois alors.
- Oui... Je... D'accord, je ne peux m'empêcher de bafouiller.
...
Lorsque j'arrive à l'appartement, Miria et Océane n'y sont pas encore. Je file directement dans ma chambre pour me jeter sur mon lit en jetant mon sac quelque part dans la pièce. Je me suis couchée sur le ventre en laissant mon bras gauche hors du lit. Ma paume est posée au sol et ma tête se trouve dans mon oreiller.
J'ai envie de crier, mais aucun son ne m'échappe. Mon pauvre coeur bat si fort, si vite et j'ai comme la sensation d'avoir de milliers de papillons dans le ventre qui s'amusent à m'y faire des chatouilles. C'est à la fois plaisante et foutrement horrible. Jamais je n'avais ressenti ça. Même pas pendant nos multiples câlins.
Pourquoi ? Pourquoi ce baiser sur la joue ? Mon Dieu, ne se rend-t-il pas compte qu'il me trouble avec ses agissements ? D'abord les câlins, et maintenant ça ? Plusieurs émotions contradictoire allant de la joie à la peur puis de la peur à la colère me traverse.
Oui je suis en colère contre monsieur Copez pour ce qu'il me fait endurer, qu'il s'en rende compte ou pas. Il n'a pas le droit d'être comme ça avec moi alors qu'il attend impatiemment le retour de sa femme. C'est bien ce qu'il m'a fait comprendre à mon premier jour de travail. Il n'a pas le droit de me faire espérer pour rien, de me faire ressentir tous ces sentiments. Il n'a pas le droit de me faire l'aimer tout court. Je ne veux pas l'aimer.
- Non, je ne veux pas, je murmure.
Cependant, le sanglot qui m'échappe juste après avoir prononcer cette phrase me dit qu'il est peut-être trop tard.
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~Lebordeltotal~
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Haine Passionnelle
RomanceAprès une nuit d'amour avec un homme qu'elle venait à peine de rencontrer, Mercy, une jeune stripteaseuse, commet un vol dans la maison de ce dernier, acte irréfléchi qu'elle regrettera beaucoup trop tard. Alors qu'elle pensait ne plus jamais le rev...