Haine Passionnelle

↪V I N G T - D E U X↩

~HAINE PASSIONNELLE~
↪V I N G T - D E U X↩

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La nuit porte conseil à ce qu'il paraît. Je ne sais pas vraiment si elle m'en à portée. À vrai dire, je ne sais pas si cette décision m'est venue ce matin alors que je quittais mon lit ou pendant la nuit. Mais en y réfléchissant mainte et mainte fois, j'en suis venue à une seule solution : il faut que je prenne mes distances par rapport à cette famille. Il faut que je profite de ma visite chez monsieur Copez pour lui faire comprendre que je ne peux plus continuer à travailler pour lui, que je veux mettre fin à ce semblant de relation que nous avons sans toutefois en relevé les raisons. Je trouverai sans doute quoi inventer comme justifiaction et si je n'en trouve pas, tant pis. Mais il faut que je le fasse.

Je me sens déjà assez mal à l'aise lorsque nous évoquons Émilien au téléphone. Alors qu'est-ce que ça sera en face à face ? Et puis, si je laisse les choses aller plus loin entre nous, comment vais-je m'en sortir avec le poids d'avoir couché avec son fils sur mes épaules ? Avec Émilien qui me menace de faire de ma vie un enfer en plus de ça, je ne pourrais plus jamais dormir tranquille. Le mieux est de ne pas aggraver ma situation et me retirer dès maintenant.

Alors que je me le répète encore et encore dans ma tête tout en priant le ciel pour ne pas que mes sentiments s'en mêle lorsque je le verrai en chair et en os, j'entends toqué à la porte de ma chambre. Après une seconde la porte s'ouvre doucement et la tête de Miria apparaît.

- Je peux entrer ?

- Vas-y.

Elle entre tout en me détaillant de la tête aux pieds. Je porte une petite robe bleu marine toute simple.

- Tu sors ? Me questionne-t-elle en se posant sur mon lit.

- Oui, mais c'est pas très urgent. Ça peut attendre. Tu veux me parler ?

Elle hoche la tête en se levant pour venir m'aider avec la fermeture éclaire de ma robe que j'ai du mal à fermer.

- On en reparlera à ton retour. Ce que j'ai à te dire n'ai pas urgent non plus.

- Mais c'est important pour toi. N'est-ce pas ?

Quand aucune réponse ne me parvient aux oreilles, je me retourne pour voir l'expression de son visage. Elle m'offre un sourire, mais je sens que derrière ce sourire se cache une peine et des soucis qu'elle semble vouloir partager. C'est quelque chose qui arrive assez rarement. Si elle a pris la peine de venir vers moi, c'est que c'est qu'elle en a vraiment besoin. Alors quelle genre d'amie serais-je si je ne l'écoutais pas ?

- Viens, dis-je en la tirant avec moi jusqu'à mon lit où je m'assois.

- Mais...

- Pas de mais. Allez, assois-toi.

Je tapote la place près de moi et elle la rejoint sans protester.

- Vas-y, je suis toute ouïe.

Elle me regarde un moment puis hoche la tête avant de se lancer en soufflant.

- C'est l'anniversaire d'Océane demain.

Oh...

Je n'ai rien prévu pour la petite. Comment aurais-je pu ? J'avais complètement oublié qu'elle fêterait ses six ans bientôt.

- Ne t'en fais pas. Ce n'est pas grave si tu as oublié. Nous sommes toutes deux super occupées ces dernières semaines. Sylvie s'est donc chargée d'organiser un petit truc chez elle. Mais ce n'est pas vraiment de ça que je voulais te parler.