PDV NOËLLA
J'étais en quelque sorte victime d'un enlèvement puisque Louise, bien qu'adorable au quotidien, était venue me chercher à l'hôpital dès l'aube pour m'enfermer dans une ambulance sans me dire où nous nous rendions. J'avais fini par comprendre que la personne au commande du véhicule était Enzo et qu'il avait pris trois jours de congés pour nous accompagner. J'étais donc assise sur l'un des sièges passagers, vêtue de deux pulls, ma perfusion coincée dans le vide poche de la portière
« - Je suis peut être pas chirurgienne mais je crois pas que ce soit la meilleure manière pour se remettre en forme que de rouler sur l'autoroute sans but précis, déclarai-je prudemment
- Quand tu verras où on t'emmène tu penseras que c'est la meilleure rééducation qu'il puisse exister, fais moi confiance, avança Louise fière d'elle. J'ai mis du temps à convaincre le pilote de lit d'hôpital donc mets y du tiens maintenant
- Je suis brancardier et pompier volontaire, intervint le concerné en levant les yeux aux ciel, et j'ai un prénom
- C'est exactement ce que j'ai dis, conclut Louise souriante en tournant sa tête vers Enzo »Le sommeil m'emporta quelques kilomètres après.
J'ouvris mes yeux, la tête appuyée sur la vitre froide de l'ambulance. Ce contact me provoqua un frisson le long de la colonne vertébrale et une vive douleur apparut dans ma poitrine. Je tentai de me redresser tout en me concentrant sur ma respiration. J'étais seule dans le véhicule arrêté sur une aire d'autoroute. Ma main attrapa ma poche de perfusion pour remarquer qu'elle était vide. Je poussai un long soupire, posai les paumes de mes mains sur mes yeux et laissai quelques larmes s'en échapper.
Les moments de détresses comme celui ci étaient de plus en plus fréquents, je réalisais petit à petit l'ampleur de la situation et surtout l'ampleur de la perte que j'étais en train de vivre. J'avais l'impression que Dorian m'attendait au centre, qu'il serait là quand je rentrerais. Chaque spasme qui secouait mon corps était plus douloureux que le précédent. Les larmes dévalaient mon visage jusqu'à ce que deux mains se posent sur mes joues et me bloque la tête contre l'appuie tête.
« - Eh oh, doucement Noëlla, respires, on est là, du calme, murmura Enzo. Louise, tiens lui bien la tête en arrière elle fait un petit peu de paralysie, je vais remplir sa perfusion et ça ira bien mieux après.
- Nono, ça va aller, c'est bientôt fini. Je t'aime si fort, je serais toujours là
- Hop, c'est tout bon, ça va faire effet, dans quelques petites secondes »Je repris mes esprits doucement, ma respiration se calmant. Je séchai mes yeux et réajustai mon pull.
« - On va te laisser cinq minutes pour t'en remettre, proposa Enzo en fermant la portière.
Je fermai les yeux et pris un instant pour écouter mon coeur battre
- C'est bon on peut repartir, prononçai-je faiblement en ouvrant la vitre et découvrant Louise et Enzo dans les bras l'un de l'autre. Mince je dérange excusez moi. Éventuellement vous m'expliquerez plus tard, proposai-je en actionnant la commande pour refermer la vitre »
Les deux concernés remontèrent dans l'ambulance en silence. Nous reprîmes la route jusqu'à arriver à un hôtel. Mes deux acolytes m'installèrent dans mon fauteuil roulant et me poussèrent jusqu'à la réception.
« - On est où au juste ? questionnai-je sans trop d'espoir
- T'as pas besoin de savoir pour bien dormir. Et je te défend d'aller voir sur Google Maps c'est clair ? répondit Louise
- Bonsoir, on a réservé deux chambres, pour une et deux personnes, demanda Enzo au réceptionniste
- Ah vous comptez dormir ensemble ? Enfin non c'est indiscret je veux pas savoir tout compte fait, déclarai-je en levant les mains en signe de capitulation
- Bien sûr que non on va pas dormir ensemble débile, on va se relayer pour que toi tu dormes pas seule, clarifia Louise aussitôt
- Quand vous aurez terminé Noëlla pourra éventuellement aller se reposer, conclut Enzo en me poussant vers l'ascenseur
- Qu'est ce qu'il se passe ce soir ? questionnai-je encore
- Tu verras bien, tout ce qu'il faut que tu fasses c'est dormir et point barreUne fois dans ma chambre la fatigue se montra rapidement. J'entendais vaguement Louise et Enzo discuter dans le fond de la chambre
- Elle va mieux non ? Enfin j'ai l'impression. J'ai eu peur tout à l'heure, sur l'air d'autoroute
- C'est normal, elle était seule quand elle s'est réveillée, et sa poche à perfusion était vide. C'est particulièrement douloureux je pense, autant physiquement que psychologiquement. À mon avis il faut pas la forcer à en parler. Elle va s'en remettre, surtout si tu restes avec elle. T'es une super amie
- Oh, tu m'en vois flattée beau gosse ! Maintenant excuses moi, il faut que je téléphone au frère d'Antoine, pour le prévenir qu'on est arrivés.
- Faites donc jeune demoiselle »Un son de baiser résonna dans la pièce avant que je tombe complètement dans les bras de Morphée
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Et revoilà un nouveau chapitre ! L'histoire touche bientôt à sa fin. Je voulais dire merci aux personnes qui lisent encore ❤️
Je préfère vous dire que je n'ai jamais eu à vivre une situation de deuil, donc ma description des sentiments n'est pas forcément réaliste. Tout comme l'aspect médical, même si je ne suis pas forcément une professionnelle je sais que la période post opératoire ne se déroule pas comme ça. Merci d'être cléments 😄
VOULEZ VOUS QUE J'APPROFONDISSE LA RELATION ENTRE LOUISE ET ENZO ????
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Un mois et demi // GRIEZMANN
Fanfiction« Bienvue au Centre pour Sportifs de Haut Niveau de La Roche ! Je m'appelle Noëlla et voici mes deux frères, Dorian et Félix. Nous sommes les enfants de Mr et Mme Ledeux, les directeurs du centre. Pour compenser leur absence, nous seront là pour vou...