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PDV ANTOINE

« ... Laissez vos valises ici, nous allons commencer par vous faire visiter le centre avant de vous attribuer vos chambres »

J'étais tout simplement éblouie. Le centre était d'une beauté incomparable. Un peu comme cette fille qui nous parlait. Noëlla. Je ne l'écoutais même pas, j'étais trop occupé à contempler ce chalet. J'allais passer un mois et demi ici. C'était comme irréel. Je ne remarquais même pas que nous étions déjà arrivés devant les chambres :
« Je vais vous appeller un par un afin de vous attribuer vos chambres, déclara Noëlla. Cette premiere chambre pour Lloris Hugo et celle d'en face pour Pogba Paul.  À côté, Griezmann Antoine et en face Payet Dimitri. Puis Giroud Olivier et en face Gignac André-Pierre...»
Parfait j'étais à côté de Paul et la porte vitrée de ma chambre donnait directement sur la piscine. Que demander de mieux ?

Je défis ma valise et m'installai doucement dans ma nouvelle chambre. J'étais hypnotisé à la vue des flocons de neige qui tourbillonnaient sous la lumière du soir. J'étais hypnotisé comme je l'avais été en voyant Noëlla. Cette fille m'intriguait. Elle avait l'air de porter toute la misère du monde en elle. Je voulais en savoir plus. C'était comme une pulsion. Très étrange. Je n'avais jamais ressenti ça auparavant.  
J'étais totalement perdu dans mes pensée et les coups frappés à ma porte me sortirent de ma torpeur. Hugo rentra dans ma chambre une paire de basket à la main :
« - Hé Griezmann, tu viens pousser de la fonte avec moi ? me demanda le gardien
- Arrêtes Hugo, tu sais bien que je déteste quand tu m'appelles par mon nom de famille. Et l'expression "pousser de la fonte" a été rayée de la langue française en 1912
- Excusez moi prince Antoine. Je recommence. Hé Antoine ! Tu veux aller à la salle de sport avec moi ? répéta-il sur un ton las
- Volontiers Lloris. Laisse moi juste prendre mes affaires, répondis-je »

En toute honnêteté, j'adorais aller faire un peu de sport avec Hugo. Il était motivant et très drôle. On passait toujours un bon moment.
« - Par contre, j'espère que tu sais où est la salle, dis-je inquiet
- Antoine t'abuses, tu dormais pendant la visite ou quoi ? questionna t'il exaspéré. Je me demande comment tu fais pour ne pas te perde sur un terrain de foot.
- Je suis véxé, dis-je en affichant une moue boudeuse. Je ne dormais pas j'étais ébloui par la beauté de ...
- De Noëlla ? J'ai bien remarqué qu'on t'avais perdu dès la seconde où tu l'avais vu, se moqua Hugo
- Mais n'importe quoi, répondai-je sur la défensive. J'étais ébloui par la beauté du chalet.
- D'accord, je vais faire semblant de te croire, concéda le capitaine de mon équipe. C'est ici »

Hugo fut le premier à franchir la porte de la salle des sport tandis que je demeurais bouche-bée devant tant de matériel

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Hugo fut le premier à franchir la porte de la salle des sport tandis que je demeurais bouche-bée devant tant de matériel. La salle était immense et disposait de toutes les machines dont un sportif pouvait rêver. Je pouvais admirer la neige tomber tandis que je pédalais, c'était le bonheur. Au bout d'une heure de sport, Hugo m'abandonna :
« - Bon, mon petit Antoine, je suis fatigué, je vais y aller, déclara t'il en descendant du tapis de course.
- Déjà ? dis-je surpris. Tu te fais vieux Lloris, tu tenais facilement deux heures et demi dans mes souvenirs !
- Arrêtes de te moquer de ton captaine. Il faut que je téléphone à Marine et mes filles, répondit-il en me faisant un clin d'œil. On se retrouve pour manger
- Oui, à tout à l'heure Mr joli coeur ! »

Mais ce soir là, je ne me rendis pas au repas.
Lorsque je sortis de la salle de sport je vis les lumières s'allumer brusquement et distingua une tête blonde et des yeux bleus s'avancer en ma direction. Noëlla. J'eu a peine le temps de fermer les  paupières qu'elle avait déjà disparue, à croire que je lui faisais peur. Mais où était-elle passée ? Il fallait que je la retrouve. J'avançai instinctivement vers une porte et l'ouvrit délicatement :
« - Je t'ai trouvé, dis-je d'une voix douce. Par contre j'ai pas trouvé l'interrupteur alors allumes la lumière parce que ça devient bizarre là.
Je perçu la main de Noëlla s'avancer vers le mur et la lumière s'alluma
- Monsieur Griezmann, dit-elle rouge de honte
- "Monsieur Griezmann", rien que ça, me moquai-je. Tu peux m'appeler Antoine tu sais. Bon, c'est à moi de me cacher ?
- Pardon ? Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris.
- Bah ... On joue pas à cache-cache ? rigolais-je
- Euh ... non »

En un instant, je me retrouvai seul. Elle était partie en courant. Qu'est ce que j'avais dis de travers ? Je m'eforçais d'être rassurant et voilà qu'elle me glissait entre les doigts. J'avais vraiment envie de lui parler. J'avais surtout l'impression d'être le plus gros forceur de la décennie.
Je repris le chemin de ma chambre en étant chamboulé par ce qu'il venait de se produire. J'étais vraiment fatigué si bien que je m'allongeai sur lit et m'endormis presque aussitôt.
Je fus réveillé plus tard par un bruit étrange. Comme un bruit d'eau. Je me rendis jusqu'à la fenêtre et appercu une silouhette qui entreprenais des allers retours dans la piscine. C'était elle. Je m'assis au bord de la piscine et la regardais nager :
« - Monsieur Griez... Euh, Antoine dit-elle en sortant la tête de l'eau
- Dis donc, tu n'es vraiment pas très douée à cache-cache
- On ne joue pas à cache-cache, répondit-elle sur la défensive
- Oh bah je croyais que si, je suis déçu, dis-je en faisant semblant de bouder
- Désolée
- Une autre fois, proposai-je pour rire
- Euh ... Oui bien sûr, bien sûr ... Ça fait combien de temps que tu es ici ? demanda t'elle
- Je t'ai vu faire 4 aller retour. Tu nages très bien. T'as ça dans le sang ! m'exclamai-je
- Ah... et bien ... merci, répondit-elle timidement »

Elle m'ordonna de ne pas regarder pendant qu'elle sortait de l'eau. Mais je ne pus m'empêcher de me retourner pour lui donner sa serviette. Ça partait d'une bonne intention :
« - Tiens, ta serviette, dis-je gaiement
- Je t'avais demandé de pas te retourner putain Antoine ! cria t'elle
- Non mais attend, je vais t'expliquer, en fait ...
- Non tu vas rien m'expliquer du tout, hurla t'elle en m'arrachant la serviette des mains, j'avais raison de craindre votre arrivée, vous êtes tous cons, je vous déteste, je TE déteste, s'époumona t'elle »

Sur ces paroles, elle disparut dans le centre. Je restais là comme un con, sans réaction. Elle avait dû réveiller tout le chalet, je voyais les lumières des chambres s'allumer petit à petit. Les autres ont dû se demander ce qu'il m'arrivait, si bien que Paul vint me chercher pour que je rentre. Je devais passer pour un demeuré, mais il faillait que je parle à Noëlla.

Un mois et demi // GRIEZMANNOù les histoires vivent. Découvrez maintenant