27

1.7K 100 2
                                    

PDV ANTOINE :

Un bruit me sortit de mon sommeil et tout se remit en place dans mon esprit. Noëlla, la soirée d'hier, son retour à la fac ...
Je me tournai vers elle qui était déjà assise au bord de son lit.
Il était si tôt que je ne comprenais pas tout ce qu'il se passait. Noëlla finissait de boucler sa valise pendant que je l'observais. Je me rappelais, la veille, avoir glissé un lapin en peluche que j'avais acheté dans une boutique de la station au fond de sa valise. Je m'étais dit qu'elle aurait un lien avec moi quand elle serait à l'internat.
Je ne me souvenais plus exactement quand est ce que j'étais arrivé ici. Tout ce que je savais, c'était que tout était allé très vite entre Noëlla et moi. Je m'étais attaché à elle comme personne avant. D'un côté, ça me faisait peur. Je ne resterais pas au centre indéfiniment, Noëlla avait ses études, nous finirons par être séparés. Elle était loin de moi toute la semaine, elle était entourée de plusieurs garçons partageant ses passions toute la journée. Je me sentais trop éloigné de son monde. Je ne connaissais pas assez Noëlla mais mes sentiments envers d'elle ne cessait de s'intensifier. Elle était plus jeune que moi et j'avais peur que cette différence ne nous sépare qu'un peu plus.
J'embrassai la belle danseuse avant qu'elle ne franchisse la porte pour partir une semaine et me rassis sur le bord du lit. Il était encore tôt et mon cerveau était encore embrumé. Je jetai un regard circulaire le long de la pièce. Il est vrai que je n'avais encore pas prêter attention au décor de la chambre de Noëlla. Les murs en bois donnait un aspect chaleureux à l'endroit. De nombreuses photos étaient accrochées, près de son bureau, dominant presque un pan de mur à elles seules. Je me levai et m'approchai pour détailler de plus près ces photos. La majorité des clichés représentaient la belle blonde accompagnée de son frère jumeau. Je savais Félix très protecteur avec sa soeur mais je ne les pensais pas si proche pour autant. Il y avait une complicité attendrissante qui se dégageait des photos si bien que j'en esquissai un sourire. D'autres images montraient Noëlla avec Louise, Joris ou des visages que je ne connaissais pas. Je vis en baissant le regard, un papier sur le sol que je m'empressai de ramasser. J'eu du mal à comprendre lorsque je vis la photo qui présentait la blonde en train d'embrasser quelqu'un que je ne connaissais que trop bien, Roméo. Néanmoins le visage de ce dernier était taché et gribouillé d'une croix au stylo. Je remis la photo par terre, comme si rien ne s'était passé.
Je m'attardai sur un petit classeur posé négligemment sur le bord du bureau. La curiosité prit le dessus et j'ouvris le porte document. Il contenait une vingtaine de comptes rendus médicaux qui portaient tous le même titre : Résultat d'échocardiographie à l'intention de Mlle Ledeux.
Les comptes rendus affichaient de nombreux chiffres auxquels je ne comprenais rien. La seule chose dont je pouvais tirer une conclusion était que vu le nombre de dossier importants, l'état du coeur de Noëlla ne devait pas s'améliorer, bien au contraire.
Je refermai le classeur encore perturbé par tout ce que je venais d'apprendre. Noëlla et Roméo, les échocardiographies à n'en plus finir... Ce n'était pas vraiment la manière dont je voulais apprendre à connaitre cette fille. Je ne me sentais pas bien et avais besoin de parler de tout ça avec quelqu'un. Je décidais d'appeler mon frère malgré l'heure matinale.
« - J'espère que t'appelles pour une bonne raison Antoine, raisonna la voix de mon frère à l'autre bout du fil. Par exemple si tu me dis que t'es coincé dans une crevasse et que tu peux plus remonter ça c'est une bonne raison. Si c'est juste, comme le mois dernier, pour me dire que tu t'es acheté une nouvelle paire de chaussettes je te jures que je te bannis de ma vie
- Mais t'es con ou tu le fais exprès ? demandai-je. Tout le monde sais qu'il y a pas de réseau dans les crevasses... Enfin bref on s'égard, je t'appelle ni parce que je suis au fond d'un trou, ni parce que je me suis acheté des chaussettes.
- Alors pourquoi tu m'appelles si tôt ? râla Théo. Tu veux savoir si Hookie va bien ? Et bien oui, il dort, comme moi il y a cinq minutes figure toi
- Non c'est un truc plus sérieux, arrête de dire n'importe quoi Théo... soufflai-je exaspéré. Je crois que j'ai fait une connerie. Ceci dit je suis content d'entendre que Hookie va bien.
- Explique moi mais passes pas par dix-huit chemins s'il te plait, dit mon petit frère
- J'ai embrassé une fille qui travaille ici, au centre où on est avec l'équipe, commençai-je à expliquer. Et j'ai comme qui dirait fouillé dans ses affaires personnelles pour au final découvrir qu'elle avait un copain. Mais enfin je suis pas sûr de moi, je peux pas lui demander elle est pas là jusqu'a vendredi. Je crois que je me suis encore attaché trop vite. Ça va c'est une raison suffisante ?
- Bof moyen, ça aurait pu attendre encore une heure ou deux ton affaire, trancha Théo. Et qu'est ce que tu veux que je te dises au juste ? C'était Maud qu'il fallait appeler, pas moi, je suis pas une fille. Faut juste que t'attendes mec, je peux rien faire moi. Mais quand elle rentrera explique lui véritablement l'histoire et pose lui la question clairement. Commence pas à t'enfoncer dans des mensonges. Si elle te répond honnêtement et sincèrement ce sera génial, ça montrera qu'elle te fait confiance
- Ouais, d'accord, répondis-je peu convaincu. Je verrais. Merci frérot. On se voit se bientôt, tu viendras me voir jouer pour le premier match de l'Euro
- Sans soucis ! Bye bye mon frère »

Je raccrochais mon téléphone portable et retournais dans ma chambre pour aller prendre une douche et enfiler des affaires de sport, comme tout les jours. L'entraînement ne commençait qu'à 10 heures, ce qui me laissait tout mon temps

••••••••••
Bonsoir tout le monde ! Voilà un nouveau chapitre qui je vous l'accorde est plus plat que les autres, j'en suis pas très fière...
Mais c'était nécessaire de passer par là pour la suite
Donnez moi votre avis !
Merci beaucoup
Lucie ❣

Un mois et demi // GRIEZMANNOù les histoires vivent. Découvrez maintenant