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PDV ANTOINE

Je dû m'endormir par la suite et ne me réveiler que tard dans la matinée. Noëlla n'était plus là, je ne savais pas quand est ce qu'elle était partie. Un papier tomba lorsque j'attrapai mon téléphone, je m'empressai de le ramasser et découvris un numéro de téléphone. Son numéro de téléphone, sans aucun doute.  
Au dos du message se trouvaient seulement quelques mots
" Chaqu'un son tour la technique du papier"

J'avais passé une nuit agitée, ponctuée de rêves étranges. Je pris une douche pour me réveiller totalement, enfila le premier short et le premier Tee-shirt qui me tombèrent sous la main, pris mon téléphone et sortis pour me rendre au petit déjeuner. J'entrai dans la salle et vis seulement Partice et Hugo assis côte à côte. L'immense salle était presque vide. Je m'avançai vers eux déboussolé
« - Bah, ils sont où tout les autres ? m'étonnais-je
- La moitié de l'équipe à déjà déjeuné et l'autre moitié est partie faire du ski de fond, me répondit Hugo
- Et oui, se moqua gentillement Patrice, on est perdu quand on zappe les réunions hein Antoine ?
- J'ai pas zappé j'étais malade, me défendis-je
- Ça va mieux d'ailleurs ton mal de tête mon Grizou ? me questionna Hugo
- Ça va, j'ai pas très bien dormi mais ça peut aller »

Hugo me lança un regard accusateur que je préférai esquiver en présence de Patrice. J'allais me chercher des céréales, une pomme et du jus d'orange puis retourna m'asseoir avec mes coéquipiers.
« - Et c'est quand qu'on commence les entraînements ? demandai-je en croquant dans ma pomme
- Cet après midi, répondit Hugo, je croyais que Paul t'avais fait un résumé de la réunion
- Ah, oui c'est vrai, cet après midi. Il me l'a fait, c'est juste que j'ai d'autres choses en tête, dis-je
- Bon les petits loups, c'est pas le tout mais je vais y aller moi, déclara Patrice, on se voit cet après midi. Et Antoine, je comprend pas comment tu peux avoir d'autres choses en tête que le foot, on est là pour ça quand même, rigola t'il »

Je restai seul avec Hugo, dans un silence pesant. Soudain, il prit la parole
« - Tu joues à quoi exactement Antoine ?
- Pardon ? dis-je le regard remplit d'incompréhension
- Tu me dis que tu veux pas aller à la réunion pour pas voir Noëlla et qui je vois sortir de ta chambre pendant la nuit ? Ah oui, Noëlla, enchaîna le gardien sans me laisser le temps de répondre
- Écoutes Hugo, t'as entendu comme tout le monde ce qu'il s'est passé à la piscine la dernière fois. Il fallait qu'on s'explique. Je lui ai proposé de venir dans ma chambre mais j'avais vraiement mal à la tête, elle est resté pour voir si j'allais bien, c'est tout, expliquais-je
- On va dire que je te crois mais arrêtes Antoine. Tu vas plomber l'équipe avec tes histoires. Et tu vas aussi te faire du mal à toi si tu continues à lui donner autant d'importance,  j'ai pas envie de te voir souffrir et de te ramasser à la petite cuillère dis Hugo sur un ton amical digne d'un grand frère. Bon, ça te dit d'aller pousser de la fonte avec moi Griezmann ?
- Je t'en supplie arrêtes avec cette expression Hugo, rigolai-je en lui poussant l'épaule »

Lorsque nous arrivâmes dans la salle de sport, André-Pierre était déjà là. Nous courûmes pendant deux heures sur un tapis avant de nous étirer.
Suite à ma nuit mouvementée et cette séance de course, j'étais épuisé. Je me demandais comment j'allais tenir l'entraînement de cet après midi.
Lorsque nous sortîmes de la salle, les autres joueurs revenaient hilares de leurs sortie de ski de fond. J'aurais bien aimé y aller. Surtout avec Noëlla.
Nous sortions tous du restaurant lorsque Didier vint nous chercher pour aller nous entraîner.
Félix et Noëlla était assis sur les gradins du gymnase lorsque nous attaquâmes l'échauffement.
L'entraînement passa à une vitesse ahurissante. 
« - Tu nous a encore montré de belles prouesses Grizi ! s'exclama Olivier lorsque nous nous rendions aux vestiaires
- Ah, si tu le dit, répondis-je exténué
- Oui oui, ta meuf sur les gradins était épatée !
- Ma meuf ? dis-je surpris. Tu veux dire Noëlla ? C'est pas ma meuf et ça le sera jamais mon pauvre Oliv »

Je quittai les vestiaires, encore perturbé par ce qu'avait dit mon coéquipier et retournai au centre. Soudain, une musique effleura mes oreilles. Je repérai le son qui venait de la salle de musique. Pousé par la curiosité j'entrai dans la salle et découvris Noëlla en train de jouer.
Ses doigts effleuraient les touches du piano à une vitesse incroyable. Elle était totalement absorbée, ses muscles tendus depuis le bas de son dos jusqu'au bout de ses doigts qui répandaient leur magie sur le clavier. La douce mélodie qui émanait de l'instrument me berçait. Elle était extrêmement douée. Lorsqu'elle fût arrivée à la fin du morceau, elle laissa un temps de silence avant de se détendre et se tourna vers moi
« - Bonjour, dit elle rayonante
- Bonjour, répondis-je encore époustouflé. Ça fait longtemps que tu joues ?
- Bah ça fait approximativement 20 minutes. Je suis venue dès que vous avez fini l'entraînement
- Non mais c'est pas ce que je voulais dire, rigolai-je. Ça fait combien de temps, combien d'année quoi
- Ah ... dit-elle en rougissant. J'ai commencé quand j'avais 5 ans
- Tu joues bien. Enfin il faut dire que je connais pas grand monde qui joue du piano, mais tu m'as épaté. Tu prends des cours ?
- Merci, répondit-elle en rougissant encore plus. Je prenais des cours mais j'ai arrêté, je devenais trop douée. Ça fait très prétentieux dit comme ça mais c'est la vérité, j'avais plus rien à apprendre. Maintenant je m'entraîne pour un concours, expliqua t'elle
- Tu peux recommencer ? demandai-je »

Elle ne répondit pas mais la magie repris forme comme la première fois. J'étais totalement en train de faire le contraire de ce que m'avait dit Hugo : je lui donnais de l'importance.
Je m'assis à côter d'elle, sur le tabouret derrière le clavier, quand elle s'arrêta net de jouer
« - Arrêtes ça Antoine, dit-elle
- Arrêter quoi ? m'étonnais-je
- De me regarder comme ça tu vas me rendre folle
Je rigolai tout seul. Si tu savais, je te rend seulement la pareille
- Pourquoi tu rigoles ? demanda t'elle
- Pour rien. C'est quand ton concours ?
- Le 10 juin à Paris, répondit-elle
- C'est le même jour que France contre Roumanie ça, constatais-je »

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Bonsoir à tous ! Voici le nouveau chapitre
Comme toujours n'hésitez pas à commenter ça me fait plaisir de lire vos avis !
La fiction a atteint un peu plus de 360 vues, c'est énorme pour moi, j'en espérais pas autant, alors merci beaucoup, ça me rend heureuse
Lucie ❣

Un mois et demi // GRIEZMANNOù les histoires vivent. Découvrez maintenant