Atlantes *Shalia (nouvelle version)

Partie 17 : Avalon

Je ne vais pas mentir, chercher à être ce que je ne suis pas, je suis morte de peur. Tous mes membres tremblent, c'est à peine si je ne finirais pas par m'évanouir tellement je suis terrorisée à l'idée de pousser cette porte afin de me retrouver face à face avec celle qui manipule les esprits. Mais si je ne fais pas, Ethan et Malika seront condamnés à rester avec cette sorcière, enfin cette fée. Il me semblait avoir garder une bonne image des fées. Etres dotés de pouvoirs, petits, puissants mais bienveillants. Bon, apparemment, là encore l'ide que nous nous faisons des peuples magiques est tronquée. Morgane est maléfique, elle a un lien avec l'enfer et il me reste à découvrir à quel point son côté sombre est dominant.

- Prête ? me demande Eden en posant ses deux mains sur la porte.

Je lève les yeux afin de me rendre compte à quel point la porte est immense. On dirait qu'elle n'a pas de fin. Je secoue la tête négativement, non, je ne suis pas prête. Puis je change le mouvement en un signe d'acquiescement. Il sourit en me regardant et pousse la porte.

Elle s'ouvre en grinçant. Je fronce les yeux. La porte n'était-elle qu'une illusion? Je ne quitte pas Eden des yeux lorsqu'il fait un pas pour pénétrer dans la large pièce qui se dévoile devant nous. Lorsque mes yeux se détachent de lui, un immense escalier se plante devant nous, il y a une porte ouverte à gauche et une porte ouverte à droite. Le sol est en noir et blanc, j'ai l'impression de me retrouver dans un vieux film d'horreur. Je lève la tête et j'ai peur d'y découvrir un immense lustre qui se balancerait tout seul. Je ne suis pas surprise en y découvrant exactement le lustre que je m'attendais à y voir.

- Mais quelle surprise ! s'écrie une voix me faisant sursauter. C'est pas vrai !

Je ne sais pas ce que je donnerais à cet instant pour me retrouver à un autre endroit que celui que j'occupe actuellement. Le personne qui entre à ce moment dans la pièce est à couper le souffle. Elle est grande, fine, parfaite. Elle est vêtue d'un tissu noir transparent des pieds à la tête. On voit ses sous vêtements à travers, mais sur elle, ça ne fait même pas vulgaire, ça fait juste parfait. Il s'émane d'elle un courant électrique, une puissance grisante et pourtant effrayante. Lorsque ses yeux se posent sur moi, ça me donne la chaire de poule. Elle a le visage fin, les yeux violets dans lequel se dessine une étrange lueur noire, terne, à dire vrai effrayante.

- Eden... murmure t-elle en s'avançant vers lui, son corps ondulant me faisant étrangement penser à un serpent.

Lorsqu'elle arrive à sa hauteur, je me rends compte à quel point elle est grande et fine. Pas un brin de graisse sur ses hanches, pas de défaut, pas de rondeur mal placée ni de maigreur, juste parfaite et cette idée me fait rager, la sachant quasiment collé à lui.

- Que me vaut l'honneur de la visite du chef des gardes atlantes ? lui demande t-elle, son corps épousant presque celui d'Eden, je peux presque ressentir son désir jusqu'à moi.

Il baisse légèrement la tête pour lui parler, elle est beaucoup plus grande que moi, presqu'à sa hauteur. Mais lorsque je m'attarde sur les traits du visage d'Eden, j'y vois du mépris. Il sourit légèrement, comme s'il avait senti mon regard posé sur lui.

- Ton frère, n'est-ce pas ?  continue t-elle en posant ses deux mains sur son torse.

Il ne fait pas un geste pour lui enlever. Je la maudis. Elle le touche et je la hais. Est-ce moi qui pense cela ou Elle ? Mon corps fait un pas en avant, malgré moi et elle semble me remarquer. Je souhaiterais n'avoir pas bouger, j'aurais aimé rester invisible à ses yeux parce que le regard qu'elle pose sur moi me glace le sang. Elle incline la tête, détache ses mains d'Eden (ça aura au moins permis ça !) et s'avance vers moi.

- Qui es-tu ? me demande t-elle. Tu sembles tellement... Non, c'est étrange, Elle a choisi son reflet humain ? C'est limite indécent ! Elle aurait pu essayer de s'améliorer, choisir un corps plus ... moins ressemblant au sien ! rit-elle en me regardant des pieds à la tête et venant de sa part on se sent comme un lapin prit au piège.