Chapitre 17

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PDV Eren - 16 juin

Je me réveillai doucement en sentant un poids contre moi. Je ne bougeai pas, car je savais que c'était Levi. Je ne voulais pas qu'il se réveille tout de suite. J'appréciais beaucoup le contact que nous avions à son insu. Je me demandais comment il allait réagir face à notre position.

J'étais couché sur le côté avec Levi dans mes bras, sa tête reposait sur mon bras gauche et son visage était très près de mon torse. Si près que je sentais son souffle sur ma peau. Nos jambes étaient entremêlées ensemble et dans la couverture. Je sentais que ça n'allait pas être facile de nous séparer.

Le pire, c'était que j'avais une irrépressible envie de l'embrasser. Je ne savais pas si je pourrais résister à l'envie, déjà que je l'avais presque fait hier soir, j'avais plutôt frôlé ses lèvres avec mon pouce. Je ne pourrais certainement pas m'en empêcher si nous tombions dans une situation qui serait favorable à un moment si magique.

Je regardai Levi qui dormait toujours. Son visage sans imperfection, sa peau si blanche et si douce telle de la porcelaine. Ses lèvres rosée et entrouvertes si attirantes. Ses cheveux noir corbeau et si soyeux sentaient délicieusement bon la noix de coco.

Soudainement, Levi commença à bouger signe qu'il se réveillait. Je continuai de le regarder pendant qu'il ouvrait ses yeux gris magnifique. Il ne réagit pas tout de suite, mais après quelques minutes, il devint complètement rouge. Je ris avant de lui demander :

- Tu as bien dormis ?

- Oui... et toi ?

- Oui.

Levi hocha la tête et essaya de sortir ses jambes de la couverture, mais n'y arriva pas. La seule chose qu'il réussit à faire, c'était d'insulter les couvertures, me faisant rire aux éclats. Ça faisait 10 minutes qu'il se battait avec les draps pour sortir ses jambes et il n'avait pas encore de résultat positif. Il était actuellement assis sur moi, me regardant et m'insultant par moment. Il tira sur une de ses jambes, mais elle ne voulait pas sortir. J'étais juste mort de rire. Puis, il fini par abandonner, se couchant sur moi en lançant un joli : « Va te faire mettre, saloperie de couverture ». Je ris encore plus, n'arrivant même plus à respirer. Levi me frappa le bras pour que j'arrête, mais ça eut l'effet inverse. Je réussis finalement à me calmer, prenant quelques minutes pour respirer.

Après cet épisode de la matinée, nous avions réussi à nous défaire des couvertures maudites, puis nous avions pris un petit-déjeuner consistant pour affronter la journée que j'avais préparé. En sortant de l'hôtel, je fus heureux de constater que ma surprise plaisait à Levi.

- Attend, c'est... c'est une calèche ? Non ?

- Oui, si vous le voulez bien, dis-je en ouvrant la porte pour Levi.

Il me sourit et monta à l'intérieur. Je donnai un papier, qui indiquait notre destination, au cocher. Une fois installé et la porte refermé, la calèche se mit en marche et je regardais Levi qui souriait légèrement en regardant par les fenêtres. Il me regarda un moment avant de me dire.

- Comment tu as fait pour avoir une calèche ?

- C'est un secret. Maintenant, si tu le veux bien, j'aimerais que tu me dises trois choses que je ne sais pas sur toi.

- Ok, laisse-moi réfléchir. Alors, je n'aime pas le café, j'adore faire le ménage et j'ai peur du sang.

On continua notre discussion jusqu'à ce que notre transport, peu commun de nos jours, s'arrêta à quelques minutes de notre destination. On descendit et je bandai les yeux de Levi tout en remerciant le cocher. Celui-ci me fit un petit sourire avant de partir. Levi mit sa main sur mon épaule, afin qu'il ne perde pas l'équilibre. Je pris sa main et commençai à marcher. Il me suivit et je fus surpris de sa démarche assurée. C'était un peu normal qu'il aille une démarche confiante, il était aveugle. Tient, ça me faisait penser à l'expérience que j'avais fait avec Lys.

Lorsque nous arrivâmes à destination, je donnai nos billets à l'accueil et l'homme nous donna deux bracelets. J'en mis un et je mis l'autre à Levi. Une fois à l'intérieur du parc d'attraction, je lui enlevai ce qui bloquait sa vision. Il n'avait rien dit depuis que nous étions descendus de la calèche, mais il n'avait pas arrêté de sourire. Lorsqu'il put enfin voir, il poussa un : « Oh mon dieu ! » avant de rire. Je ris avec lui, car je ne m'attendais pas du tout à sa réaction.

Une fois qu'il fut calmé, je l'apportai vers plusieurs stands de jeux de lancer. Pour une personne ayant passé 24 ans sans voir, il visait beaucoup mieux que moi, c'était dingue ! Du coup, il gagnait quasiment tous les prix, nous n'avions que fait trois stands et on avait les bras remplis de peluche. Cependant, on a donné nos prix à des enfants qui en voulaient. Pendant que Levi parlait avec les enfants, j'avais remarqué qu'il avait un grand sourire. Une fois que nous fûmes débarrassés des peluches, légèrement encombrante, nous étions partis vers les manèges. Il en fit quelques-uns seul puis me dit qu'il avait un petit creux donc on alla manger.

Une fois notre repas englouti, j'allai chercher notre dessert. Barbe à Papa !! J'en pris une seule, mais assez grosse. Lorsque j'arriva près de Levi, je lui demandai de fermer les yeux, ce qu'il fit. Je m'approchai, pris un morceau de barbe à papa en lui disant d'ouvrir la bouche. Lorsqu'il goûta la sucrerie, il ouvrit les yeux subitement. Lorsqu'il vu ce que je tenais, il me le pris des mains et s'enfuit comme un voleur. Il était sérieux !

Je le suivis en espérant reprendre mon bien, mais il courrait vite et je dû lui demander d'arrêter pour le rejoindre. Lorsque j'arrivai à sa hauteur, il me fit une grimace et je souris en le traitant de gamin, ce à quoi il répondit que c'était moi le gamin avant de me sourire. On fit d'autres manèges avant de finalement rentrer à l'hôtel, complètement lessivé.

Demain, j'avais prévu de l'apporter marché au bord de la mer. Qu'est-ce que le temps passe vite quand on s'amuse, il ne restait plus que deux jours. De plus, mon irrépressible envie de l'embrasser ne me quittait plus depuis la veille.

À ce moment, nous étions étendus de tout notre long sur le lit. Levi avait l'air d'être assoupie, mais je n'en étais pas sûr donc je demandai :

- Tu dors ?

- Non...

Je me retournai sur le côté et regardai Levi. Il était couché sur le dos, les yeux fermés. Ses lèvres étaient entrouvertes et m'attiraient au plus haut point. « Et puis merde, s'il me repousse, j'attendrai le temps qu'il faudra » m'étais-je dit.

L'aveugle et l'ophtalmologue [Ereri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant