[31] noël

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Peu d'élèves étaient restés au château pour les fêtes. D'un certain point de vue, je les comprenais. En Écosse, il faisait un froid glacial.

Une épaisse couche de neige s'étendait à perte de vue, masquant les derniers reflets d'été d'une couverture blanche. Rare étaient les courageux qui s'aventuraient dehors, et plus rare encore étaient ceux qui ne revenaient pas quelques secondes après, transis par le froid.

Ce jour-là était un jour spécial. C'était Noël. Poudlard avait été décoré pour l'occasion, et il régnait dans le château l'atmosphère légère et enfantine de la période des fêtes.

J'étais la seule fille de mon dortoir qui passait Noël à Poudlard.
Au pied de mon lit, comme d'habitude, il n'y avait rien. Mes parents Cracmols n'avaient pas beaucoup de moyens, et aucun de mes camarades était suffisamment proche de moi pour m'offrir un présent.

D'un air ensommeillé, j'enfilais un pull et quittais la chambre pour la grande salle, d'ordinaire remplie à craquer, était vide et silencieuse. Les tables étaient presque complètement désertes. Les professeurs, en face, discutaient avec joie, rayonnants.

Instinctivement, je me dirigeai vers la table des serpents. La table de ma maison était de toute manière complètement vide. Je m'avançais d'un pas décidé en direction de l'endroit où trônait l'héritier de Salazar, entouré par quelques uns de ses admirateurs. Il était souriant, dans son élément parmi tous ses adorateurs.

A cette pensée, je tournai des talons, mais il m'interpella.

- Ackerkley !

Je me retournai vers lui, qui s'était levé pour venir à ma rencontre.

- Ne reste pas toute seule, Meduza. Il baissa la voix lorsqu'il prononça mon prénom. Je le gratifiai d'un regard noir.

- Je t'emmerde, Jedusor. Lui crachais-je à la figure, avant de m'installer sur la chaise qu'il occupait quelques secondes auparavant. Il sembla m'en vouloir un instant, l'air contrarié, puis s'assit en face de moi, me lançant un regard amusé.

Lorsque tous les autres serpentards furent occupés par le courrier et les paquets que les chouettes déposaient, je soufflais au prince de Serpentard la question qui me brûlait les lèvres.

- Pourquoi tu fais ça ?
- Tu le sais aussi bien que moi, Meduza.

MEDUZA [HP fiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant