Ce chapitre est beaucoup plus long que tous ceux que j'ai écrit jusque là dans ce livre :)) (et même dans tout ce que j'ai écrit avant haha)
La vie avait, si j'osais dire, repris son cours. Tom me donnait parfois des rendez-vous chez lui, pour extrapoler sur ses exploits futurs, attendant de ma part un semblant de soutien, que j'étais incapable de fournir. Je ne parlais que très peu, acquiesçant faiblement à ses fabulations. Mon état physique et mental, si l'on exceptait ma maladie, se dégradait dangereusement. La seule personne que je côtoyais régulièrement était l'héritier de Serpentard, qui lui même devait être une sorte de psychopathe totalement sadique et narcissique, ce qui n'aidait pas ma situation. J'avais abandonné l'idée d'essayer de raisonner Tom. Il me semblait trop sombre, trop impénétrable et plus le temps passait, plus il avait l'air de s'éloigner du Tom que je connaissais à Poudlard. Il refusait désormais catégoriquement que je prononce son nom. Je ne voulais pas être réduite, comme ses minables disciples à l'appeler "Maître" ou "Seigneur", alors je ne l'appelais plus. La volonté que j'avais autrefois de le changer, de le faire devenir quelqu'un de meilleur, qui utiliserait sa puissance et son talent au service de la bonne cause s'était éteinte. Par la même occasion, j'avais donc cessé de m'opposer à ses idées. Je le suivais aveuglément comme un des ses vulgaires serviteurs, n'ayant plus la force de réfuter ses élucubrations. Je restais avec lui seulement pour le confort qu'il m'offrait. Il payait de temps à autre le loyer de mon taudis en l'échange de mon aide pour un projet, d'un objet que je devais voler pour lui. Il ne m'en demandais pas plus, sachant pertinemment que mon état ne me permettait pas plus que de le suivre dans son délire et de mener quelques escapades de temps à autre.
Ma faiblesse physique était due à mon remède, qui permettait de stopper la progression de ma maladie, au moins provisoirement. Il s'agissait d'une potion à base de sang de dragon que me faisait parvenir chaque mois un ami magizoologiste de Dumbledore, Norbert Dragonneau. À la demande de mon ancien professeur, il avait accepter de m'aider à ralentir la propagation de mon anomalie.
De temps à autre j'envoyais une lettre à Dumbledore, lui certifiant que tout allait bien, même si tout l'inverse se passait. Plusieurs fois il m'avait demandé si Tom et moi nous étions revus, et je lui répondais toujours que non. Cela faisait aussi partie du marché que l'héritier de Serpentard et moi avions fait, j'imagine. Mon ancien professeur éprouvait toujours une méfiance palpable à l'égard de mon camarade. Et je savais parfaitement qu'il avait raison.
Depuis une semaine, j'avais arrêter de boire la dose de potion qui me permettait de préserver l'intégrité de mon apparence humaine. Chaque jour, je vidais consciencieusement la quantité équivalente à ce que j'aurai du prendre dans l'évier miteux de ma minuscule salle de bain, au cas où le serpentard débarquerait chez moi et jèterai un coup d'œil au flacon. Cela avait été une décision extrêmement longue à prendre, et une des plus lourdes en conséquence de ma vie entière.
La plus lourde, c'est celle qui allait avoir lieu ce jour-là.
Je sortai de mon appartement, claquant brusquement la porte branlante qui manqua de sauter de ses gons. Mes forces étaient revenues progressivement depuis le jour où j'avais arrêté de m'administrer le remède. Mon habituelle cape noire sur le dos, je serai ma baguette entre mes doigts, me raccrochant à elle comme à une bouée de sauvetage. M'élançant dans la pénombre de la ruelle, je marchais rapidement, éclaboussant le bas de ma robe en posant mes pieds sur le pavé, inondé depuis quelques jours à cause d'une rigole bouchée. J'avançais en direction d'un boulevard luxueux à proximité de l'allée des Embrumes.
Malgré son ridicule travail de vendeur, Tom Jedusor s'en était particulièrement bien sorti après Poudlard. En tous cas par rapport à moi. La boutique où il travaillait, Barjo et Beurk se trouvait dans l'allée des Embrumes. Ce magasin était douteux et peu recommandable. Le vieux Barjo y exposait toutes sortes de vieux grimoires aux incantations ambiguës et objets à la destinée équivoque ou au passé obscur. Tom était chargé de débusquer les futurs trésors à exposer en vitrine, charmant leurs propriétaires lors de ses après-midi de porte-à-porte. Il consacrait ses matinées à la vente. Parfois au magasin, parfois à domicile, il exhibait les plus belles trouvailles de l'antiquaire pour les vendre en un clin d'oeil aux riches bourgeois, séduisant leurs esprits réputés si intelligents rendus naïfs par son charisme si particulier.
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MEDUZA [HP fiction]
FanfictionRÉÉCRITURE DISPO « compare-moi à une méduse hydrozoaire. immortelle, tant que personne n'est assez fort pour me tuer » . . . l'univers et la majorité des personnages sont empruntés aux livres Harry Potter écrits par J.-K. Rowling. [#2 dans #tomriddl...