Un souhait pour Noël [Vkook]

Chapitre 2

J'ai changé avant de republier le chapitre 1 mais je ne suis pas sûre que la modification ait été enregistrée, alors je l'indique ici : tout au long du livre, Jungkook a les cheveux noir corbeau, je me suis simplement trompée, la couverture m'a perturbée. XD

Donc dans les premières lignes du chapitre 1, en théorie, c'est écrit qu'il est brun, pas châtain, mais je le précise quand même au cas où (l'erreur est humaine :P)...

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« Jungkook ! s'emporta brutalement sa mère. Cesse de dire des bêtises !

- Bah quoi, ça vous pose un problème ? En plus de ma vie professionnelle vous voulez aussi contrôler ma vie personnelle ?

- On sait ce qui est bon pour toi, rétorqua son père.

- Je ne suis plus un enfant, je suis le mieux placé pour savoir ce qui est le mieux pour moi ! »

Le jeune homme venait d'abattre ses poings sur la table du dîner désastreux qui se déroulait. Il s'était levé de sa chaise, faisant face de façon imposante aux adultes qui se trouvaient devant lui, comme s'il les provoquait et, d'une certaine manière, comme s'il dominait cet échange.

« Va dans ta chambre, ordonna sa mère d'un ton froid.

- Non, il faut qu'on parle.

- Nous n'avons rien à nous dire.

- Oh si, on a même beaucoup de choses à se dire.

- Va dans ta chambre.

- Non, je resterai, j'ai besoin de vous parler, j'ai besoin que vous me répondiez ; j'ai besoin de sentir que j'ai des parents.

- Dans ce cas comporte-toi comme notre fils si tu veux qu'on te perçoive comme tel.

- Ah d'accord, parce qu'en plus là, maintenant, vous n'avez plus l'impression de faire face à votre fils ? »

Pas de réponse.

« Dans ce cas j'imagine qu'effectivement, on n'a plus rien à se dire. »

Il sortit de table alors qu'il avait à peine entamé son plat, dépité de cette réaction à laquelle il s'attendait pourtant sans vouloir y croire. Alors voilà, ses parents le voyaient comme un étranger. En vérité, il les percevait un peu de cette manière lui aussi, alors peut-être n'était-ce pas si mal. Il allait en parler à Jimin, lui saurait quoi faire. Et puis d'ailleurs, il n'avait plus la moindre envie de rester sous le même toit que ces deux demeurés.

Arrivé à sa chambre, il attrapa son sac de sport, y fourra tout ce qu'il avait de plus précieux et enfila son manteau. Il traversa de nouveau le couloir, sortit de l'appartement sans un mot pour ses parents qui, même s'ils l'avaient vu, n'eurent pas non plus un mot pour lui, et s'en alla, une fois l'immeuble derrière lui, à travers l'hiver et la nuit. Il avait la sensation que son âme était aussi froide et sombre que la rue. Il se sentait complètement désemparé, et plutôt que de verser une larme, il préféra se dire que désormais, il pouvait se sentir libre de ces choses qu'il avait jusque là tues à ses parents. Il sortit son téléphone et contacta Jimin, lui il pourrait probablement lui venir en aide.

« Allô... Kook ?

- Jimin, je... »

Il n'eut pas de temps de finir sa phrase que déjà vinrent poindre les premières larmes à ses yeux, et il réprima avec difficulté un sanglot.

« Ça va ? s'inquiéta immédiatement son aîné.

- Est-ce que je peux venir chez toi ? Je me suis cassé de chez mes parents et je n'ai pas d'argent. Je te jure que je me ferai tout petit et...

- Jungkook, je suis désolé, le coupa Jimin, je t'entends mal, je suis à l'aéroport et il y a un monde fou. Je viens de mettre mes écouteurs, tu peux répéter ?

- Je... Je voulais juste te souhaiter un bon voyage.

- T'es sûr ? T'avais l'air bizarre...

- Non c'est rien, je me suis un peu accroché avec mes parents, mais j'ai vite laissé tomber, c'est rien.

- Ah d'accord. Dans ce cas je te souhaite quand même de très bonnes fêtes, n'hésite pas à me téléphoner si ça va mal.

- Ouais promis, pas de problème, merci beaucoup. Passe d'excellentes fêtes.

- Compte sur moi ! À plus ! »

Jungkook raccrocha et se laissa tomber sur le banc près duquel il se tenait, au beau milieu d'un parc à cinq minutes de marche de chez lui. Il était seul, sans nulle part où aller ; il avait complètement oublié que Jimin devait partir en vacances aujourd'hui même. Le voilà dans une belle merde, et pourtant il n'avait pas envie de revenir en rampant chez lui, il n'avait plus le courage de supporter ses parents, il avait déjà accepté trop de choses, fait trop de concessions.

Tant pis, il dormirait ici s'il le fallait, hors de question qu'il rebrousse chemin.