Chapitre 3

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À noter les trolls. L'arrivée de Avery ne se fera pas tout de suite, juste au cas ou vous vous poseriez la question. Durant quelques chapitres je dois mettre en place le passé de Trishia afin que vous puissiez la retrouver dans le même état d'esprit qu'au (Prochain Arrêt). Ceux qui vont suivre feront des sauts dans le temps, donc n'hésitez pas à vous relire pour ne pas être trop perdue.
Bizouxxx😈
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Trish

6 mois plus tard

— T'es en retard Trish ! me réprimande Jeff alors que je passe les portes du vestiaire au Juicy Club.

— Pour vrai ? Je croyais que je commençais à 21 heures.

— Il est, 21 heures.

— Comme c'est dommage alors, tu veux bien me garder en retenue, je lui souffle, aguicheuse.

— T'es pas croyable ! Un vrai aimant à cul bordel !

— C'est exactement pour ça que tu m'as engagé, non ?

            Il se mort la lèvre et je jubile de voir la bosse se former dans son pantalon. «Allez, vient me prendre du con, j'attends que ça !»

— Tu sais que je suis marié Trish, c'est pas bien de me chauffer comme tu le fais.

— Non, ce qui est pas bien c'est que tu succombes, moi je ne dois rien à personne.

— T'inquiètes, je sais que je suis un salaud. Allez, je te laisse te changer petite cochonne, tu trouveras surement ton compte avec la queue d'un de mes clients.

— Sois en certain patron !

            Mais qu'est-ce que ma vie a changé ! De mon atelier à la galerie Ezra, je suis devenue danseuse nue. Ce serait un mensonge de dire que je déteste mon job, car je peux maintenant assouvir mes envies sexuelle toute la nuit et avec divers partenaires en un claquement de doigt. Et si ce n'est pas eux, Jeff, mon boss, arrive parfois plus tard à la maison familiale en prétextant un mauvais calcule dans les affaires du club. Bla Bla Bla. Disons plutôt qu'il me donne la baise de ma vie sur le stage central, en pleine lumière, et parfois devant des copains à lui. Ce mec à une bite énorme ! En plus de savoir s'occuper d'une femme. Dommage que la sienne ne profite pas de ses talents, pas étonnant qu'il se face sucer à tout bout champs par nous, ses danseuses. Cependant, il n'y a que moi qu'il saute, enfin, c'est ce qu'il me dit. Probablement que Jeff sort cette réplique à toute afin qu'on la ferme. Dans le fond on s'en fiche. Quand un quarantenaire bourré d'expérience, munit de la gueule de Brad Pitt avec une queue aussi grosse qu'une aubergine, on écarte les jambes.

            Pour ce qui est de la galerie c'est une autre histoire. Figurez-vous que la semaine suivant ma fameuse soirée chez Mace, la même ou j'ai mis fin à nos rencontre hebdomadaire, Ezra a fait un malaise cardiaque. Anita l'a retrouvé dans son bureau. Le problème c'est la façon dont elle l'a trouvé. Le vieux était assis sur sa chaise, le pantalon aux genoux et le sexe en main. Putain, j'y croyais pas ! Mais encore plus fou, c'est qu'il regardait un truc sur son ordi. Allez, faites marcher votre imagination. Un porno gay ? Non. Des bestialités ? Non plus. Bordel vous êtes si loin du compte. Non, mon charmant ex employeur se satisfaisait en me regardant moi. À mon insu, il y avait une caméra dans mon atelier. Je ne vous dis pas la face que j'ai fait quand Anita m'a montré le dossier dans son ordinateur. Le coquin me matait depuis les tout début, et il a du en voir parce qu'après l'épisode de Mace, je suis devenue totalement incontrôlable. Pourtant, jamais Ezra ne m'a abordé autrement que professionnellement. En tout cas, pas étonnant qu'il ne souhaitait pas me voir partir. Le pire dans tout ça fut la gêne devant sa fille, car la scène qui a fait décoller le vieux est une des plus hard que j'ai exécuter entre ces murs. Il faut me comprendre, je contrôlais mes démons avec Mace depuis si longtemps, alors de perdre mes repères a été une sacrée claque au visage. De plus, j'ai développé une fixation sur le sexe anal toute la semaine suivant cet épisode. Ai-je besoin de vous faire un dessin ?

            Ce matin-là je suis arrivé en sueur, j'avais tellement mal en dedans. Je voulais jouir à tout prix mais même mes petits jouets n'y arrivaient pas. J'avais le derrière qui palpitait, comme s'il m'appelait. Ce putain d'enfoiré de Mace avait réveillé un truc en moi, comme si j'en avais besoin ! J'aurais pu retourner chez lui, le laisser me prendre de cette manière encore et encore, mais les liens de confiance étaient désormais brisés. C'était terminé. J'ai donc pris la première chose qui m'ait tombé sous la main, une statuette en bronze de la sainte vierge. Je sais, c'est épouvantable ! En tremblant, j'ai fouillé dans mon sac à main afin de trouver mon flacon de lubrifiant. Après avoir enduit la gueule de Marie, je me suis positionné sur une chaise de façon à pouvoir m'assoir sur l'objet. Et hop, je crois que j'en ai assez dévoilé.

Bref, Ezra à sacrément décollé sur cette image. Sa fille ne m'a pas blâmé pour sa mort, encore heureuse. Ce n'est tout de même pas moi qui lui tripotais le kiki ! Toutefois, elle n'était plus en mesure de me regarder dans les yeux. Je l'avais énormément déçue en me comportant de la sorte. Je me suis donc retrouvé au chômage, car par gentillesse, elle a rempli mes papiers en bon et due forme afin que je ne manque de rien. Ce qui me mène finalement ici, au Juicy Club. Comme les factures s'accumulaient, et que j'ai conscience d'être bien roulée, le choix était vite fait. Au départ c'était juste pour me sortir du trou. Merde, je n'arrivais même plus à payer Régina pour ses tâches ménagères, que je ne paye plus d'ailleurs puisque j'ai emménagé autre part avec une coloc. Pourtant, de fil en aiguille, je suis toujours là.

— Qu'est-ce que tu fous Trish ! C'est bientôt ton tour de monter sur scène ! s'empresse de dire Julie en passant à toute vitesse à côté de moi.

— Pourquoi t'es si pressé ?

— J'ai rendez-vous avec un mec. Il croit que je travaille au cabinet de dentiste juste en bas de la rue alors je me dépêche, je ne veux pas qu'il me voit sortir d'ici.

— Julie, il va bien finir par le savoir si ça devient sérieux entre vous.

— On verra rendu là. Tout ce que je sais, et je parle par expérience, c'est qu'aussitôt que les mecs savent que je montre mes nichons, je ne suis bonne qu'à baiser et bye bye. Si je dois mentir ou tricher pour enfin vivre une vraie relation je vais le faire. Le bon gars devrait être capable de passer par-dessus non ?

            Elle me regard avec tant d'espoir que je la prends dans mes bras.

— Y a un mec pour toi copine, qui t'attends quelque part, et même si tu te fous à poil il s'en branlera puisqu'il t'aimera toi.

— T'es malade dis donc ? s'interroge-t-elle en me repoussant.

— Non pourquoi ?

— Parce que j'ai failli y croire, ajoute-t-elle en posant ses poings sur ses hanches dénudées.

            J'explose de rire, je n'aurais pu me retenir plus longtemps. Dans ce club, je suis la danseuse qualifiée de ALL-IN. Je fais des spectacles en solo, avec des filles, je fais tout, absolument tout. Je pense même que sur scène j'ai bouffé la chatte de toutes les nanas qui sont passé ici. Je n'ai plus de tabous, donc les relations amoureuses, hahhahahahah ! Faites-moi rire ! Je ne vis et ne respire que pour baiser, autant de fois que mon corps peut le supporter. Depuis Mace, aucun autre mec n'est arrivé à me faire décoller. Ayant alors perdu mon compagnon de domination, je me sens bousillée, je comble le manque comme je le peux. Ma coloc n'arrête pas de me pousser à consulter, mais je n'en ai pas envie, j'aime ce que je fais pour le moment, je n'ai aucune restriction.

— Bon, je dois aller faire mon show, je souffle à Julie en sortant des vestiaires.

— Bonne soirée Trish, et essaie ne pas les faire fuir cette fois.

Je rigole, parce que ouais, les habitués commencent à me connaitre, les bruits cours. Je suis la danseuse qui leur fait dépenser un max de blé, mais même s'ils en ont pour leur argent, ils en deviennent frustrés parce que je ne m'épuise jamais.

Je me dirige dans mon simple appareil vers la scène. Pourquoi porter une tenue affriolante quand au final ils veulent qu'une chose; ma chatte à l'air. Je leur offre donc ce pour quoi ils payent, une enveloppe vide enrobée de chaire, dansant autour d'un poteau. Ce qu'ils ne savent par contre, tous comme mes consoeurs, mon boss, et tous les gens que je croiserai ce soir, c'est que le vide qui m'habite est beaucoup plus grand qu'il n'y parait.
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Joyeux Noël à tous 🎄

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