Chapitre 7

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Trish

Ma conscience me cri de me barrer, mais mon côté sombre se pose tellement de question qu'en moins de deux je me retrouve assise dans le taxi du frère de ma collègue. C'est vrai qu'il fait froid en plus, Novembre approche et l'humidité nous ronge les os.

— Alors ALL-IN, tu ne préfères pas me donner ton nom, parce que j'aime pas du tout le pseudonyme, me nargue le mec en appuyant sur l'accélérateur.

Voyez-vous cela, je le choc peut-être !

— Pourquoi ? Qu'est-ce que t'as entendue sur moi ?

— Beaucoup de chose, mais j'adore me faire ma propre idée.

— OK, alors donne-moi le tiens d'abord.

— Avery, enchanté joli cul, il me dit en ma tendant la main par-dessus le siège.

— Trish, pareillement.

Si j'enlève son franc parlé, il est vraiment canon. Julie m'a parlé de lui a plusieurs reprises, mais comme elle a un partie prix, je ne la croyais pas tout à fait. Il a une carrure de rugbyman, sans parler de ses bras puissants qui seraient capable de me soulever dans toutes les positions. « Merde, respire Trish, c'est le frère de Julie ! Tu ne peux pas le sauter, tu lui as promis. » Moi et mes promesses parfois, tout pour me retourner le cerveau détraqué. Si j'avais su qu'il ressemblait vraiment à monsieur Hardy, j'aurais fermé ma gueule parce que ce mec me fait mouiller même quand il est tout sale à l'écran. Et que dire de sa barbe bien taillées, de ses lèvres charnues. Juste wow, le con !

— Donc, ou est-ce que tu habites ? Je veux dire, ou est-ce que je te dépose ? se reprend-il ensuite.

— Je ne vais pas chez moi, je dois me rendre au 4756 rue Notre-Dame, je lui réponds en lisant le bout de papier chiffonné que je tiens à la main.

Une invitation reçue plus tôt dans la soirée.

— Et qui est le chanceux ? il me demande avec curiosité.

Un mec qui va me faire jouir toute la nuit, en tout cas je l'espère vraiment, parce que j'en ai marre de me faire venir toute seule dans leur salle de bain alors qu'ils ronflent dans la chambre d'à côté. Néanmoins, je ne peux pas lui dire ça, alors j'opte pour la bonne blague.

— Quelqu'un qui n'est pas Mad Max.

Elle éclate de rire et moi aussi. Il a donc pigé que je connais les films de l'acteur auquel il ressemble.

— Et tu comptes faire quoi une fois arrivée ?

Je le trouve très impoli sur le coup, alors je me redresse sur mon siège.

— Tu es plutôt effronté. Ce n'est parce qu'on a ta sœur en commun que je vais te confier mes secrets. Même si t'as une jolie gueule. En plus, je sais ce que tu fais dans ton taxi de merde, Julie m'en a glissé un mot une fois. De toute façon je l'aurais deviné, ça sent le sexe à tout casser là-dedans.

Julie m'a confié un soir de beuverie que son cher frangin se tapait des clientes dans sa caisse. Je dois avouer que j'ai espéré longtemps de tomber sur lui, mais comme je demeure à dix minutes du Juicy Club, c'était presque impossible. Bien sûr, ça c'était avant que je lui promette de ne pas le toucher. Comme s'il était une petite chose fragile ! Merde, c'est le premier à me faire du rentre-dedans avec son sourire enjôleur. Attention à toi mec, tu ne sais pas à qui tu te frottes !

— Elle t'as raconté quoi au juste ? Et ne me dis pas que t'es prude, car avec ce que tu fais au club, ça m'étonnerait.

Ce que je faisais au club, nuance. Aujourd'hui je me contente de danser, et aussi de baiser avec le boss afin de garder ma place. OK, également pour la taille de son engin. Si vous verriez l'aubergine bordel ! Pour ce qui est des sauteries dans les cabines privées, oui, cela m'arrive encore, mais comme je le disais, je suis beaucoup plus sélective maintenant. Je touche uniquement la queue des mecs qui m'attirent, les autres n'ont qu'à se branler, j'en fais tout autant une fois chez moi. Pensez-vous réellement que je serais guéris en seulement quelques mois ? Hahahaha ! Le Doc a été catégorique sur mon cas, je risque de le consulter longtemps, du moins, tant que nous n'avons pas trouvé la source qui déclenche les crises du voile rouge.

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