Chapitre 25

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Amy

À mon réveil, j'ai le sourire aux lèvres. OK, il y a un beau mâle collé contre mon postérieur, mais c'est également aujourd'hui que je rentre chez moi, donc je suis très heureuse. J'en ai assez de se lit inconfortable, de cette bouffe sans goût et du personnel qui me juge. En plus, les infirmières sont entrée dans ma chambre si souvent cette nuit que j'ai fini par verrouiller la porte. Non mais merde, le sommeil elles connaissent pas ! En fait je sais que c'est pour Avery, elles se relayaient pour venir mater le sosie de Tom Hardy en faisant semblant de s'occuper de moi. Monsieur, lui, dormait comme un bébé sans se rendre compte de l'engouement qu'il suscitait. C'est mieux ainsi, je n'ai pas eu à sortir les griffes. Je ne suis pas particulièrement jalouse, mais je suis folle, alors gare à celle qui essayera de me le piquer.

Le médecin est censé passer toute à l'heure afin de vérifier mes points de sutures. Ah oui, je ne l'avais pas mentionnée ! J'ai deux points fondant à l'anus, et ils me grattes en malade. Si il n'y a aucun risque d'infection, je peux rentrer chez moi. Je sais que tout est cool, car mise à part la démangeaison, je me sens mieux. Ma chatte me fait moins souffrir, il faut dire qu'elle est habitué à ce genre...d'intrusion spontanée, mais mon cul lui l'est moins. Il me le rappelle en ce moment d'ailleurs. D'ici une semaine je serai sur pied, comme avant, sauf que j'ai maintenant quelqu'un sous la main pour me soulager. Un putain de beau spécimen à part ça !

Je n'arrive pas à croire qu'il m'ait dit « je t'aime » suivie de mon vrai nom. Si je m'y attendais ! Hier soir j'étais sur le point de m'enfuir à toute jambe. Avery savait pour mon passé, et ce que j'ai aperçu dans ses yeux un court instant m'a brisé le coeur, sauf que j'ai revue ce regard plus tard, même après qu'il m'ait avoué ses sentiments. J'ai donc compris que je me suis planté, ce n'était pas de la pitié. Toutefois il y a quelque chose, car la petite flamme coquine dans son regard est camouflée, comme s'il restait sur ses gardes, comme si un truc clochait. Je ne compte pas le cuisiner ce matin, mais tôt ou tard il va bien finir parce que dire ce qui ne va pas, non ?

— C'est vraiment un lit de merde, murmure-t-il en me serrant contre lui. Vivement que tu rentres chez toi, joli cul.

— Oui enfin, lui réponds-je en me retournant.

Je reçois aussitôt un merveilleux sourire. Putain qu'il est beau, même embrouiller par le sommeil.

— Salut Venom.

— Bon matin Amy.

Je fonds. Entendre mon vrai prénom sortir de sa bouche est presque un préliminaire tant c'est magnifique.

— Je vois que tu t'accommode rapidement.

— Pour être honnête, je le préfère à Trishia, mais va vite falloir que tu règles le problème parce que les gens vont trouver ça bizarre, rigole-t-il en se redressant.

C'est vrai qu'Amy n'est en aucun cas le diminutif de Trishia. C'est comme si j'appelais Avery, Luc, ou Richard, rien à voir. Je vais entamer les procédures le plus tôt possible.

C'est quand même dingue, parce qu'il y a quelques jours je n'aurais jamais envisager de le faire. En fait oui, j'en rêve depuis longtemps, mais avec Mad Max à mes côtés j'ai l'impression que le monde s'ouvre à moi, que je peux enfin démarrer une nouvelle vie. Une belle vie.

— Tu dois bosser non ? Je lui demande en posant ma tête sur son épaule.

— Ouais. Je devais, mais j'ai pris ma journée afin de te raccompagner chez toi.

Il est pas super !

— Et toi ?

— Quoi moi ?

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