Chapitre 4

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Désolée du délais, mais c'est de la folie avec les déplacements du temps des fêtes, alors voilà. Bonne lecture.
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Chapitre 4

Trish

Deux mois plus tard

— Trish ! Bon sang ! Ça ne peut plus continuer !

— Je dois y aller !

— Non ! Tu ne vas nulle part ! s'écrie ma coloc avec colère en me barrant le chemin de la porte d'entrée. Tu n'as que la peau sur les os. Ce job ne t'aide pas du tout !

— Je fais ce que je veux de ma vie ! Arrête de me faire chier ! je hurle encore plus fort pour qu'elle me lâche les baskets.

— Ah ouais, alors montrer ton cul pour quoi ? Pour finir encore plus rabaissée que tu ne l'es déjà ? Fais-moi confiance, j'ai de l'argent pour nous deux, laisse-moi prendre soin de toi et vas te faire soigner. Je t'en prie, si quelqu'un te doit bien ça c'est moi putain !

— Je n'ai pas besoin de ton aide B !

            Ouais, c'est elle ma coloc depuis tout ce temps. Étonnant n'est-ce pas ?

Cette conversation, ou plutôt cette engueulade revient sans cesse, tous les week-end pour être plus exacte. Le moment ou je pense filer en douce et rejoindre le Juicy Club est révolue, parce que B se met maintenant en travers de mon chemin. Cette dernière est enfin repentie, et elle ne fait plus que juste consulter, non, elle travaille aussi dans le cabinet du psy qui l'a sauvée. La belle affaire ! Elle se donne donc le droit de me dicter mes choix alors que si je suis au plus bas, c'est en partie de sa faute.

— Au contraire Trish, je te connais, peut-être même plus que toi. Je te dis que tu touches le fond.

— Je ne crois pas non ! J'en ai encore en réserve, j'en ai toujours, je suis une putain de battante !

— Les battante aussi ont besoin d'aide et savent quand s'arrêter. Merde, Trishia, tu vas continuer combien de temps ? Te faire peloter, te faire exploiter, tu vaux mieux que ça bon sang ! Tu n'étais pas si désespérée lorsque je t'ai connue ?

            Cette époque me semble si loin. La première fois que je l'ai rencontrée c'était chez Mace, bien entendue. Nous nous sommes tout de suite parlé comme si c'était coutume, comme si le mec entre nous deux ne se masturbait pas en nous regardant, pour ensuite me forcer à la lécher. C'était ma première fois avec une femme. Je la trouvais belle, mais encore plus, je la trouvais intelligente et super drôle. Par la suite je l'ai côtoyé là-bas, puis en dehors des murs de la salle de baise. Ce qui a mené a des rapprochements plus intimes qui me semble d'une autre décennie tellement c'est loin. Je ne suis pas particulièrement lesbienne, j'aime jute le sexe et avec elle c'était simple, alors voilà.

B s'en est voulu énormément après cette fameuse soirée. J'ai su par la suite, et de sa bouche, qu'elle était attachée dans cette position depuis trois jours. Trois jours ! Vous imaginez le truc ! Sans manger, sans boire. Mace la gardait suspendue et lui offrait en guise de récompense que ses instants de pire dépravation, ceux auxquelles je n'ai jamais eu droit moi-même, des choses dont elle ne peut me révéler sans voir un haut le coeur. Apparemment, elle n'avait plus toute sa tête lors de mon passage, ce qui fait qu'elle s'en veut, et je la crois.

Brenda m'a donnée rendez-vous un mois après cette soirée, un simple texto, que j'ai ignoré, mais c'était sans connaitre la détermination de cette fille. Je ne sais pas comment, mais lors de ma première semaine elle a réussi à se faufiler au Juicy Club, en cabine privée. Je ne l'ai pas reconnue tellement je flottais sur un nuage de baise, de par mon dernier client. Par contre, quand ce fut le cas, j'ai foutu le camp. Son retour me rappelait trop de souvenir, des bons comme des mauvais, des choses qui me retenaient au passé et que je voulais oublier.

Dernier ArrêtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant