À partir de cette nuit-là

Chapitre 10

Mon dieu. Je peine à ouvrir les yeux. J'ai un mal de crâne de l'extrême. Tous les événements me reviennent en mémoire, l'inconnu, l'intervention de Thomas. Thomas ? Je suis dans sa chambre qu'est ce que je fais la ? il n'y a personne à coté de moi. Le lit n'est même pas défait. Oh il n'a pas dormi la ? il a dormi avec Emily ? il est allé la retrouver ? Je dois arrêter de réfléchir, je me donne encore plus mal a la tête.
Je me lève enfin et rejoins le salon.
Il est là accoudé à la rambarde de sa terrasse et fume sa cigarette tout en regardant Paris s'activer.
Il finit par se retourner et ses yeux rentrent en contact avec les miens.
Nous restons là à nous observer sans aucun de nous ne bouge. Il finit par passer la bais vitrer et romps ce silence si pesant.

- « Ce qui s'est passé hier soir plus jamais c'est clair ? »
Sa voix est dure, il y a aucune émotion dedans. C'est tout simplement un avertissement. Je ne sais même pas comment le prendre. Rien ne sort de ma bouche à l'exception d'un « D'accord »
Il semble satisfais et retourne dans la cuisine. Et là je percute. Pourquoi plus jamais ? Dans une semaine nos vies se séparent. Lui il retourne à sa vie dévergondée et moi à ma vie simple sans histoire.
Je le rejoins dans la cuisine.

- « Mais ... Heu... Quand tu ne dis plus jamais, tu parles juste de cette semaine, jusqu'à la fin de notre deal ? Parce qu'après je comptes bien faire ce que je veux ! » à la fin de cette phrase j'exprime beaucoup plus d'assurance.

- « Tu commences déjà à me gonfler dès le matin toi »

- « Désolé mais moi je ne te comprends pas »

- « Grande nouvelle, on est invité à l'anniversaire d'un de mes cousins à Nantes c'est le Week end du 24 c'est-à-dire dans 3 semaines. Donc tu viens »

- « Quoi ? » je commence à m'étouffer.

- « T'inquiète je te payerais un peu plus pour ce weekend-là, mes parents partent toujours vendredi prochain »

- « Mais je n'ai pas envie d'aller un weekend à Nantes moi ! Le deal était ses deux semaines et c'est tout ! »

- « Mais princesse tu n'as pas le choix » me dit-il avec un sourire en coin.

- « Mais bien sûr que si ! tu as qu'à dire à tes parents qu'on s'est séparé dans deux semaines et voilà pas de weekend pour moi »

- « Jamais de la vie. T'es la petite amie parfaite aux yeux de ma mère donc tu m'accompagnes »

- « Non »

Il commence à s'avancer vers moi, je recule, mon dos percute le mur de la cuisine. Je suis bloqué. Il m'entoure de ses bras pour m'empêcher de partir. Il s'approche de mon oreille et me susurre :
- « Oh que si. On ne me dit jamais non tu le sais ça. »

Et là je sens son odeur. Pas son odeur à lui. Son odeur à elle.
La dernière fois c'était le jour du studio quand elle m'a serré dans ses bras et m'a menacé si je lui prenais Thomas. Il est allé la voir cette nuit c'est maintenant sur.

- « Ne me touche surtout pas » lui dis-je en le repoussant avec mes deux mains sur son torse avec un ton menaçant.
- « Qu'est ce qui t'arrive putain ? » me demanda t'il complètement déboussolé.

- « Alors moi je n'ai pas le droit d'aller m'amuser en boite avec qui je veux mais toi tu as le droit d'aller baiser l'autre conne ? »

- « C'est quoi ce plan ? t'es jalouse ? »

- « C'est loin d'être une question de jalousie ! Toi tu fais ce que tu veux mais pas moi ? »

- « Oui, je te paye pour être ma petite amie donc tu es une petite amie fidèle. Point barre. »

- « Non, tu me payes pour être ta petite amie devant tes parents. Ce que je fais de ma vie ce n'est pas ton problème ! »

- « Non mais tu te fiches de moi ? Tu avais vraiment envie de coucher avec ce con ? Il t'aurait mal baisé de toute façon »

- « Bah ça c'est sûr que je n'ai pas eu le temps de le savoir, merci à toi » dis-je ironiquement

- « Mais tu sais je peux satisfaire tes besoins moi »

- « Passer après Emily non merci » dis-je d'un air de dégoût.

- « Ah parce que si je n'avais pas couché avec elle cette nuit ça aurait été oui ? » dit-il en se rapprochant de moi

- « Non mais tu t'écoutes parler parfois ? Je ne te comprends vraiment pas. Tu me fais une scène avec ce mec, tu casses tout sur ton passage, tu me forces à rentrer chez toi et après tu te casses et rejoins Emily. Tu te rends comptes à quel point tu es incohérent quand même ? »

- « J'avais besoin de me détendre »

- « Tu ne pouvais pas te détendre en dormant ? »

- « Rien qu'à te regarder j'avais envie de t'assassiner alors dormirtoute la nuit à coté de toi c'était impossible »

- « Toujours plus, je vois pas pourquoi ta péter un câble en boite »

- « J'aime pas qu'on touche à ce qui m'appartient et tu es censé être avecmoi »

- « Retour à la réalité je ne suis pas avec toi Thomas, on fait semblant ! »

Il s'approcha toujours plus de moi, passa sa main sur ma joue en la caressantet me dit tout bas :
- « Je ne pense pas que tu fasses semblant avec moi. Je ne t'en veux pasde tomber amoureuse de moi. Elles le font toutes »

Je dégagea sa main.
- « Tu ne te fatigues jamais ? Je ne suis pas intéressé. Qui voudrait êtreavec toi franchement ? Tu es arrogant, méchant, violent et j'enpasses. Crois-moi la seule femme qui te supporte c'est ta mère et encore à saplace j'aurais honte d'avoir un fils comme toi. »

C'était la phrase de trop. Je n'ai pas eu le temps de voir arriver sa main surma joue. Les larmes coulaient déjà sur mon visage. Il avait levé la main sur moi.Personne ne l'avait jamais fait. Je le repoussai de toutes mes forces et partieen courant dans la chambre, récupéra mes affaires en 10 secondes. Avant depasser le seuil de la porte d'entrée, je m'accordai un regard vers lui. Il n'avaitpas bougé. Il leva le regard vers moi et pour la première fois je vis du remorddans ses yeux. Je le fixai puis je traversais cette porte qui m'emmena loin decette horreur.