À partir de cette nuit-là

Chapitre 25

Je le fixai, attendant une réaction de sa part après la gifle monumentale que je venais de lui donner. Mais aucun mot ne sortit de sa bouche.

- « Tu n'as rien à me dire ? Pas de grandes phrases du style : Laisse-moi tout t'expliquer, ce n'est pas ce que tu crois ?? »

- « Non, je sais que tu es assez intelligente pour ne plus croire à aucun mensonge qui sort de ma bouche »

- « Effectivement ! Je n'arrive pas à croire que je suis encore retombé dans tes bras ! Je suis vraiment trop conne ! »

- « Tu es loin d'être conne. Je ne vais pas essayer de te faire croire autre chose que ce qui s'est vraiment passé, mais je tiens vraiment à toi maintenant tu sais. »

- « Maintenant ? Juste maintenant ? Moi je me suis attaché à toi dès le moment où tu m'as avoué dans cette voiture devant chez tes parents que tu voulais peut-être plus avec moi ! Et c'était quoi le but de cette manœuvre ? Que je sorte avec toi pour rendre jalouse Emily ? Que je me fasse humilier devant la presse quand tu m'aurais largué en public pour elle ? »

- « Non, à ce moment-là c'était seulement moi qui parlais. Il n'y avait aucun rapport ou aucun but envers elle, je ne savais pas ce que je voulais mais je savais que je ne pouvais pas te laisser partir »

- « Pourtant deux jours après je suis partie et pendant 3 mois tu t'es bien amusée avec elle. Quelle était le but de m'appeler pour t'aider hier soir ? Tu voulais simplement te réconforter après qu'elle t'ai quitté ? Mon dieu je vais vomir »

- « Bien sûr que non ! Je ne savais même pas si tu allais vraiment venir Sarah ! S'il te plait ne pars pas »

- « Et pourquoi je devrais rester ? Tu t'es encore servi de moi ! »

- « Non je te jure que non. Je savais juste que tu serais la seule à pouvoir m'aider, tu es la seule à qui je tiens assez pour te laisser m'aider. »

- « T'aider en quoi au juste ? »

- « Je veux arrêter de boire, de faire des conneries. Je veux être normale, sortir de toute cette addiction »

- « Et pourquoi j'accepterais ? »

- « Sincèrement, je ne sais pas. Mais j'espère que tu le feras. Et si je deviens quelqu'un de bien peut-être que tu me laisseras une autre chance, d'être vraiment sérieux cette fois »

Il commença à s'approcher de moi. Je savais exactement ce qu'il faisait. Il usait de son charme pour avoir ce qu'il voulait, c'était exactement comme ça qu'il fonctionnait mais j'avais fini de rentrer dans son petit jeu.

- « Tu sais quoi ? Oui je vais accepter de t'aider mais à mes conditions. »

- « Pourquoi tu acceptes d'un coup et à quelles conditions ? »

- « Parce qu'une fois que tu ne seras plus alcoolique, tu te rendras compte que toi et moi on n'est pas fait pour être ensembles et tu me laisseras définitivement tranquille pour que je puisse vivre ma vie »

- « Et les conditions ? »

- « Première condition, pour que tu évites de boire quand je ne suis pas là, tu vas venir vivre sur mon canapé. Je t'aurais à l'œil comme ça »

- « Pourquoi ce n'est pas toi qui viens vivre ici c'est beaucoup plus grand et tu connais déjà l'appartement et en plus c'est à côté de ton travail »

- « Non, je veux vivre chez moi, et c'est moi qui décide ! Il faut que tu sortes de ta zone de confort. Je n'ai pas envie de fouiller tout ton appartement à la recherche d'alcool, je ne sais pas ce que je pourrais y trouver ! Et Plus vite tu es guéri, plus vite tu sors de ma vie, alors pas questions que tu fasses capoter tout mon travail ! »

- « Bien... »

- « Deuxième condition, à chaque soirée où tu vas, je veux être présente et c'est une soirée par semaine maximum, de préférence le weekend, je travaille sinon. »

- « Si tu m'accompagnes, les journalistes vont croire que tu es ma copine »

- « Je t'accompagne de loin tu fais ta vie mais je te surveille, tu me feras rentrer en douce »

- « Tu joueras la Baby-sitter ? Hors de questions Sarah, je n'ai pas 5 ans ! »

- « Ne hausse pas le ton avec moi, c'est ça ou aucune soirée ! Tu veux que je t'aide ou pas ? »

- « Ok. On dirait ma mère »

Il me fatiguait déjà. Mais au fond est ce que je pouvais vraiment le laisser ?

- « Troisième condition, tu n'interfères pas dans ma vie et dans mes choix, je décide de toute et toi tu exécutes c'est clair ? »

- « Je ne suis pas ton chien tu le sais ça ? »

- « Je pense qu'après tout ce que tu m'as fais subir, j'ai le droit de faire à peut près tout ce que je veux non ? »

- « Tu es là pour m'aider, pas pour me rappeler toute la journée à quel point je suis horrible merci bien »

Il partit s'assoir sur le canapé d'un air désespéré

- « Et dernière condition, tu gardes tes mains pour toi, je ne veux aucun contact physique entre toi et moi. On n'est pas ensemble, on est des colocataires c'est tout ? Je suis assez clair ! »

- « Très clair Madame. »

- « C'est parfait alors, va préparer un sac, on s'en va »

Il se leva du canapé et s'approcha très près de moi.

- « On part sur un nouveau contrat entre toi et moi alors bébé »

- « Exactement Thomas »

Je me déplaçai pour éviter son regard.

- « Espérons qu'il ne se termine pas comme la dernière fois alors »