Chapitre 20

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Quand je me retrouvai en bas des escaliers, il faut l'avouer j'étais beaucoup moins confiante que je ne l'étais 5 mins avant. Mes parents m'avaient élevé à toujours être présentable lorsque l'on est invité chez des gens. Et ma tenue est loin d'être présentable, beaucoup trop osé à mon goût. Mais bon, ce n'est qu'un short. Je ne me balade pas non plus en maillot de bain. Il faut que j'aie plus confiance en moi.
Mais toute confiance en moi s'envola quand je tombai nez à nez avec Adrian. Pendant une minute il me dévisageai de haut en bas. Mais qu'est-ce qu'il fait là bon sang ?

- « Salut Sarah, je ne savais pas que vous seriez là ce soir, je suis passé prendre le gâteau pour demain »

- « Salut, oui il est finit dans la cuisine tu peux y aller ! » dis-je d'un ton amère.

- « Oh je suis pas pressé, on peut discuter 5 mins aussi tu sais »

- « Je crois pas qu'on a grands choses à se dire »

Il me barra la route entre la rambarde de l'escalier et le mur.
- « Je sais que notre conversation d'hier ne sait pas bien finit, tu n'as pas compris ce que je voulais dire »

- « ah oui ? Et qu'est-ce que tu voulais me dire au juste ? »

- « Que je ferais tout ce que je peux pour que tu reviennes bébé »

- « C'est une blague ? Je veux pas retourner avec toi Adrian c'est terminé »

- « Enfaite c'est moi qui décide quand c'est terminé »

Il commençait à être agressif.
- « Tu as déjà décidé que c'était terminé avant mon départ pour l'Australie alors maintenant STOP »

J'essayais comme je le pouvais de le pousser mais sans succès.
- « C'était une erreur. Je sais que je te manque, je sais que je manque à ton corps »

Il me poussa contre le mur et pressa son corps contre le mien.

- « Adrian lâche moi ! »

- « Allons bébé, j'essaye juste de te rafraîchir la mémoire »

Et il pressa ses lèvres contre les miennes. Une envie de vomir m'envahit. Il me dégoutait. J'essayais tant bien que mal de la repousser mais rien n'y faisait il me bloquait. Des larmes commençaient à couler sur mes joues. Comment pouvait-il me faire ça ? Comment pouvait-il être devenu comme ça ?
Je ne le reconnaissais plus. Je m'en voulais à moi-même de ne rien pouvoir faire. Il était beaucoup trop fort. J'abandonnais.
Puis d'un coup, je me sentie libre. Je pouvais enfin respirer. J'ouvris enfin les yeux.

- « Comment oses-tu la toucher, pauvre merde ! Je t'avais prévenu pourtant ! » Hurlais Thomas

Il le rouait de coup. Je n'avais pas la force de faire quoi que ce soit. J'étais recroqueviller sur moi-même.
Je vis dans mon champ de vision, le père de Thomas intervenir pour les séparer. Valérie s'approcha de moi et me pris dans ses bras.

- « Qu'est ce qui s'est passé ma chérie ? Ne pleure pas »

Je ne m'étais même pas rendu compte que je ne m'étais pas arrêter de pleurer.
- « Viens, je t'accompagne dans la chambre, suis moi »

Je jeta un regard vers Thomas, il avait la main en sang et hurlait des injures envers Adrian.
Adrian avait le visage tuméfié, des bleus se formaient déjà sur son visage.
Dès que la mère de Thomas ouvra la porte de la chambre, je me précipitai dans le lit et m'enroula dans la couette. Je ne voulais que personne ne me voit, ne me touche. J'avais honte de moi-même, je me dégoutais de mettre laisser faire. De ne pas avoir eu la force de le repousser. D'avoir mis ses vêtements en premier lieux. Et que Thomas est tout vu.

- « Je vais aller voir ce qui se passe en bas ma belle, je reviens vite ne t'inquiète pas, ça va aller je te le promets. »
J'entendis la porte se fermer. A force de pleurer, la fatigue m'emporta.

Des murmures à mon oreille, me sortit de mon sommeil.
- « Sarah, ma belle. Je t'ai fait de la soupe. Il faut que tu manges. »

j'ouvris les yeux et découvrit la maman de Thomas.
Je me leva pour pouvoir m'asseoir dans mon lit.
- « Merci Valérie. Quelle heure est-il ? »

- « Environs Minuit. Je t'ai laissé dormir un peu mais je voulais quand même que tu manges avant demain. »

J'avais dormi 3h, mais vu l'heure où est Thomas ?
- « Thomas n'est pas là ? »

- « Il est allé prendre l'air ma chérie, il reviendra sûrement un peu tard »

- « D'accord... »
Je pris la soupe et en avala une gorgé.

- « Pour cette histoire avec Adrian, je ne sais pas ce que tu veux faire mais sache que je serais là. Je suis désolé que cela se soit passé sous mon toit. J'aurais voulu faire plus attention et voir qu'il avait énormément bu quand il est entré dans cette maison. Je suis désolé ma chérie. »

- « Ce n'est pas votre faute, j'aurais dû le voir aussi, vous savez »

- « J'espère que tu arriveras à surmonter cette épreuve, je serai là en tout cas. Si tu veux qu'on appelle ta mère, je peux le faire pour toi, aussi »

- « Oh non, je ne veux pas qu'elle s'inquiète. Merci pour tout. Je pense que je vais me rendormir maintenant. »

- « Oui bien sur je te laisse. Bonne nuit ma chérie, et si tu as besoin de quoique ce soit appelle moi n'hésite pas ! »

- « Bien sur »

J'attendis qu'elle s'en aille pour prendre mon téléphone et envoyer un message.

De Sarah
A Thomas


« Ou es-tu ? »

Je posa mon téléphone et retomba dans les bras de Morphée.

Un gros claquement de porte se fit entendre. Cela me réveilla d'un coup. Je regardai en direction de la porte. Il divaguait de gauche à droite et commença en enlever sa chemise avec beaucoup de mal.
- « Putain thomas qu'est-ce que tu fais ? »


- « Ah tu ne dors pas ? » Il ricana.

Il était complétement bourré.
Après 5 mins de dur labeur pour se déshabiller, il entra dans le lit juste muni d'un caleçon.
- « Va mettre un jogging au moins ! »

- « Oh c'est bon c'est pas comme si tu m'avais jamais vu nu, détends toi un peu »

- « Tu es allé te bourrer la gueule »

- « Bien vu Sherlock »

- « On en parlera demain. »

- « Très bien chef. »
Il sombra déjà dans son sommeil.
J'allais me retourner quand je vis avec la lumière de la fenêtre une marque rouge dans son coup. Une marque d'un baiser. Quelqu'un lui avait embrassé le coup et ce n'était pas moi. 

À partir de cette nuit-làOù les histoires vivent. Découvrez maintenant