XI

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Allongé sur son divan, Paul-Arthur Gnaléko profitait du spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Ce vendredi soir, Nafissatou avait décidé de venir passer la soirée avec lui en plus des nombreux messages qu'il avait échangé ces deux derniers jours. Ces SMS avaient été d'ailleurs assez échaudés. Paul se demandait si il arriverait à tenir en pensant à tout ce que la jeune femme lui avait envoyé comme propos.

Nafissatou se trémoussait devant lui sur les chansons rythmées de la Côte d'Ivoire. Il n'avait jamais su que la jeune femme dansait si bien. Elle roulait des hanches aussi bien qu'un cerceau. Son corps se mouvait sur les tendances du pays. La chanson achevée, elle se tourna, luisante de quelques gouttes de sueur et vit Paul la regarder.

_Oui mr?! Je peux t'aider?!
_Non, je t'admire juste.
_Ah! Et tu admires quoi? Ma nullité!
_Entre autres.

Elle lui lança le coussin qui était près d'elle.

_Salaud. Manchot que tu sois! Je vais te rendre éclopé tu verras.
_Pardon oh Mlle Bamba. J'ai besoin de tous mes membres.
_Tu vas faire quoi avec?, dit-elle amusée.
_Tu constateras quand je serais guéri ce que je peux faire avec mes mains.
_Hum hum! Beaucoup de promesses peu d'action.
_Viens par ici au lieu de jacasser.
_J'en connais un qui veut des câlins, fit Nafi enjouée.

Paul-Arthur se redressa et Nafi prit place à califourchon sur lui. Il engouffra sa main dans les cheveux frisés de la jeune femme.

_Tu mets quoi dans tes cheveux Nafi?
_Beaucoup d'amour et de soin mon ange.

Sur ces mots, elle lui fit un petit baiser furtif ce qui le laissa sur sa faim. Nafi voulait se faire désirer. Et bien cela marchait plus que bien. Le sang afflua aussitôt dans les veines du jeune homme et il scella leurs bouches dans une embrassade des plus fougueuses. Son désir enfoui ne demandait qu'à remonter à la surface. Ils se décollaient seulement pour prendre de grandes goulées d'air. Une bosse naquit dans le pantalon de Paul-Arthur. Cette bosse était le signe annonciateur que leurs caresses devaient cesser au risque d'aller plus loin qu'il ne le fallait mais Nafi ne l'entendait pas de cette oreille. Elle caressa audacieusement le membre dur de son collègue pour qu'il comprenne qu'elle avait envie de lui, là maintenant.

Avec difficulté, le jeune homme réussit à retirer sa main et lui rappela sa principale règle:

_On ne couchera pas ensemble.
_Hé Paul...
_C'est la règle. Tant que tu n'es pas officiellement à moi du moins.
_Mais on est bien comme ça, pourquoi beaucoup de chichi alors que...
_Mais c'est pour moi ou bien c'est pour toi?!, questionna-t-il pendant qu'il l'empêchait d'y toucher. Tu me laisses faire ce que je veux avec. Et puis je suis pas une tchoin quand même. Tu veux pas plutôt aller prendre une douche pour te calmer?
_Tu me rejoins?
_Tu es une diablesse miss.

Elle quitta ses jambes résignée, enfin en apparence. "Il finira par céder. Ce n'est qu'une question de temps!", se rassura Nafi pendant qu'elle allait vers la chambre.

_Je croirais presque tu es puceau.
_Ne t'inquiète pas de ça. Le jour où je vais te montrer ma virilité, tu seras plus satisfaite que tu ne l'as jamais été.
_Ben dis donc. Tu te prends pas pour du caca de chien toi. Tu te lancerais pas des buissons des fois?
_Tout est vérité.
_Ça c'est toi qui le dit. Allez, à toute.

Nafi se rendit dans la salle de bains attenante à la chambre et se déshabilla avant de passer sous les jets d'eau tiède pour s'aérer l'esprit. C'était vrai que, coincée entre ces 4murs, ses idées avaient tendance à divaguer et ses pulsions se réveiller. Malheureusement, l'ambiance risquait de devenir encore plus chaude.
Paul-Arthur, quelques minutes après le départ de Nafi, alla la rejoindre sous la douche. Elle lui faisait dos la plupart du temps. Il regardait ses contours mais principalement ses fesses. Une seule envie lui venait alors à l'esprit, les plaquer contre son sexe dur et bandé. Nafi rinça la mousse qui lui cachait les yeux et se retourna. Elle vit à cet instant précis Paul-Arthur en train de la reluquer et elle sentit sa gêne, ses complexes refaire surface. Elle eut envie d'arrêter, de prendre une serviette et de se couvrir mais elle sut à son regard qu'il ne le souhaitait pas.

Inspecteur de choc💎💯Où les histoires vivent. Découvrez maintenant