Chapitre II

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Après six heures de voiture, je suis enfin arrivée à Gotham City.
Je dois avouer que cette ville dispose d'un certain caractère.
Elle semble dédier au monde des gargouilles puisqu'il y en a dans chaque vieil immeuble qui orne la ville.
L'église est magnifique.
Bien qu'elle soit éclairée par la lueur de la pleine lune, elle demeure d'un raffinement que je ne saurai expliquer.
Il devait être bientôt onze heures du soir quand la voiture arriva au centre-ville.
Je ne pouvais pas aller au manoir puisque je risquais de déranger le propriétaire et ses domestiques inutilement.
Je le dirigeai vers l'hôtel le plus proche, du nom de "Sacremont".
Je garai mon véhicule et fermai doucement la portière.
Je scrutais aux alentours et je me précipitai, valise à la main, dans le hall d'entrée de ce motel.
La réceptionniste qui m'y accueillit m'observa longuement avant de faire résonner sa voix haut-perchée dans la salle déserte.

" - Oui ?

- Bonsoir madame...

- Oui et bien bonsoir

- Est-ce que vous auriez une chambre disponible pour ce soir ?

- Oui bien sûr, donnez-moi un chiffre et vous pouvez avoir la soirée gratuite.

- Je vous prends dans ce cas le chiffre treize, c'est mon chiffre porte-bonheur.

- Édouard, prépare à cette demoiselle la suite d'honneur, la numéro treize.

- Combien je vous dois ?

- Cinq cents euros.

- Mais c'est immense. Je n'ai pas tout cet argent.

- Dans ce cas, tu vas devoir trouver une chambre ailleurs.

- Au revoir madame."

Je ne pouvais pas comprendre le fonctionnement de cette ville ni encore moins leurs prix exorbitants.
Je mis à errer dans la rue, à la recherche d'un café ou d'un bistrot ouvert pour y passer du temps.

" - Que fait une si jolie jeune fille dehors par un temps pareil ?

- Laisse-moi.

- Sinon quoi ?

- Sinon ça..."

Je me retournai et mis à terre cet individu en le prenant par la main.

" - Aïe... Vous m'avez fait mal.

- Ça vous apprendra à considérer les filles comme des objets et à les déranger.

- Je vous promets de ne plus jamais faire ça.

- Tant mieux pour vous. Bien, bonne nuit.

- J'aurais pourtant juré que je serais dans l'obligation d'intervenir. Vous vous débrouillez très bien en arts martiaux, s'exclama une voix qui me paraissait connue.

- Vous êtes Batman ?

- ...

- Vous avez tué mon père ! J'ai été condamnée à vivre comme à l'armée mais vous savez aujourd'hui je ne vous en veux pas ! J'ai du tout apprendre toute  seule sans aide avec pour seul mentor, le caporal Winter, mon oncle. Je ne comprendrais jamais comment vous pouvez être considéré comme un héros alors que vous détruisez des familles...

- Comment s'appelait ton père ? 

- Il s'appelait John Raider, général de la cinquième compagnie des forces armées de terre. Il avait 38 ans quand il est mort et il avait une femme et une fille de deux mois.

- Comment t'appelles-tu ?

- Raven.

- Écoute-moi alors Raven. Ces personnes qui t'ont nourrie, vêtue, logée et éduquée ne sont pas tes vrais parents.

- Prouvez-le moi !

- Si tu veux bien me suivre."

Un assassin...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant