Cara, la couette remontée jusqu'aux épaules, blottie dans son oreiller, sentit quelque chose lui chatouiller le nez, une douce odeur de café. Elle papillonna des yeux pour trouver un plateau de petit déjeuné devant elle. Alice assise sur le lit, en tailleur la regardant.
-Salut la belle au bois dormant. S'amusa la blonde.
Cara sourit et sortit les mains de sous la couette pour se frotter les yeux, cherchant à se réveiller un peu plus, ne perdant pas son doux sourire.
-Il est quelle heure? Demanda-t-elle, alors.
-Dix heure et demi. J'ai eu le temps de fouiller mon téléphone, de le programmer, de m'inscrire sur quelques trucs et de comprendre comment ça marchait. Plaisanta Alice. Et du coup j'ai aussi fait un rapide petit déjeuné pour nous, pensant que se serait mieux pour te réveiller.
Cara se redressa, s'asseyant, la couette sur ses jambes et se rapprocha de la blonde. Elle embrassa tendrement sa joue, avant reprendre sa tasse de café.
-Tu t'es réveillée normalement? Tenta-t-elle nonchalamment.
-Sans cauchemar oui. Sourit Alice, comprenant la vraie question.
-Et cette nuit tu te souviens? Cara voulait savoir ce qui traumatisait la blonde au point qu'elle en ait peur même en dormant.
-Se sont des cauchemars impossible. Des choses qui ne m'arriveront pas. Le plus fréquent, je plane dans les étoiles jusqu'à être comme aspiré dans l'espace très noir, dans lequel j'étouffe lentement. C'est si réel que j'ai l'impression de vraiment étouffer, je vois ma peau s'effriter, et mon corps tomber en morceaux. Et je me réveille juste avant que mon coeur amaigri ne meurt. Finit la blonde, le nez dans son café.
-Câlin? Proposa la brune voyant la tristesse et la douleur de la jeune femme.
Alice hésita une seconde, elle savait que dans les bras de la jeune femme elle se faisait bien faible et avait du mal à résister à l'envie de l'embrasser, à chaque fois son coeur s'emballait et elle se sentait si heureuse contre elle, qu'elle perdait tout sens commun mais aussi tout contrôle de ses envies. Cependant le regard de Cara si tendre, ne la fit pas hésiter longtemps, elle se décala, tenant bien sa tasse, et en glissant sous la couette elle se retrouva assise contre la hanche de la brune, contre la tête de lit. Cara passa son bras libre autour de ses épaules et la serra contre elle, déposant un léger baiser sur sa tête.
-Alice, arrête d'aller te coucher dans le canapé le soir. Réclama alors la brune, sachant qu'elle avait plus d'influence sur la jeune femme quand elle était douce et la tenait contre elle.
-Tu me laisseras t'enlacer? Sourit la blonde.
-Bien sûr, si tu me laisses te rassurer à chaque cauchemar. Sourit à son tour Cara, heureuse de voir que pour une fois ça n'allait pas être de longues négociations.
-Tu sais, reprit Alice, la mine plus sérieuse en relevant la tête pour la regarder, je ne voulais pas te repousser. J'ai toujours un moment de passage entre le cauchemar et la réalité, alors quand tu m'as touché j'ai eu peur de m'effriter. Tu comprends?
-Je comprends. Et je m'en doutais. Y a pas de problème, je te promets, tout va bien. Rassura Cara en embrassant le nez de la blonde qui gloussa.
Alice finit son café et reposa sa tête sur l'épaule de la brune. Celle ci mangea ses tartines sans pour autant lâcher la jeune femme qui rêvassait.
-Tu veux que je range où mes vêtements? Alice sortit de l'étreinte allant prendre les sacs à l'entrée de la chambre pour venir les poser sur le pied du lit.
-Y a trois étagères de libres dans la porte de droite. Informa Cara en montant le meuble en question du doigt. Envahis les et mets tes chemises dans la penderie si tu veux.
-T'es sûre que ça ne te dérange pas que j'envahisse? Grimaça la blonde gênée.
-Non, j'adore, je trouve ça génial d'avoir quelqu'un qui envahit ma vie. Mets tes vêtements. Incita Cara en la voyant hésitante.
Alice lui donna un beau sourire et rangea ses vêtements. Elle en essaya quelques uns, sur lesquels elle et Cara avait un doute sur la taille. La brune en profita, assise dans le lit, avec son café, pour détailler le corps brillant qu'elle aimait tant. Alice avait des formes bien dessinées, de jolis abdos, de longues jambes fines, une petite poitrine qui écrasée par la brassière était bien en valeur. Cara se délectait de cette vision, plus qu'agréable, la regardant enfiler les vêtements puis les enlever, les plier et les ranger.
-Tu sais que tu es belle? Lança-t-elle soudainement, ayant elle même pas prévu ces mots, qui la firent rougir, c'était sorti comme ça, c'était tellement tentant et évidant.
-Arrête de faire ça. Répondit Alice en se mettant face à elle au bout du lit, son regard se voulait provoquant, oui ce matin elle n'était pas gênée, pour la première fois de sa vie être en sous-vêtements n'était pas une douleur, elle se sentait forte, et ce compliment avait gonflé son coeur.
-Faire quoi? Provoqua à son tour la brune, en se décollant de la tête de lit, restant assise.
-Tu as cette façon de parler et de me regarder qui est déstabilisante mais étrangement agréable. On pourrait penser que... Laissant sa phrase en suspend elle s'avança vers la brune, sur le côté du lit.
-Que quoi? Interrogea Cara, amusée, mais adorant ce petit jeu qui était entre provocation et charme.
Alice se pencha vers la brune, elle vit les lèvres de celle ci s'entrouvrir et le bout de la langue les humidifier. Mais au dernier moment elle déposa ses lèvres à côtés de celles de Cara, prenant garde à ne pas les toucher.
-Je vais me laver. Déclara la blonde en se redressant, l'air de rien.
Elle quitta la chambre et ferma la porte de la salle de bain à clé derrière elle, laissant la brune perturbée sur le lit. Le coeur battant à tout rompre, Alice du s'appuyer sur le lavabo devant le miroir, regardant ses yeux. Elle n'en revenait pas, Cara attendait son baiser. Qu'est ce que cela voulait dire? Elle ne savait que penser, ni que faire, elle sentait juste perdue dans tout cela, mais avec un énorme désir de l'embrasser encore et une boule de sentiments si forts pour elle coincée dans son ventre.
Elle souffla un coup et fit voler ses sous vêtements qu'elle laissa dans le panier de linge sale et rentra dans la douche. Elle se lava les cheveux, s'amusant avec sa frange et le shampoing, puis se savonna et se rinça. Sortant de la douche elle s'enroula dans sa serviette et prit celle pour les cheveux pour les frotter. Elle se mit devant le miroir pour démêler ses cheveux et les coiffer proprement, mettant sa frange bien droite. Elle passa sa main dans ses cheveux pour leurs donner du volume, pour la première fois de sa vie elle voulait être jolie, elle voulait plaire à quelqu'un.
Réalisant qu'elle n'avait pas pris de vêtements, elle ajusta sa serviette qui la cachait bien et ouvrit la porte pour sortir. Elle eut la surprise de trouver Cara avec deux hommes et une femme dans l'entrée, qui la regardèrent avec un sourire. Paniquée elle en laissa tomber sa mâchoire, ne sachant que dire ni que faire.
-Alice, c'est ma famille. Présenta Cara avec une grimace montrant son malaise. La blonde paniqua et passa devant eux, allant dans la chambre fermant la porte derrière elle. Alice? Appela la jeune femme. Allez au salon, je vous rejoins. Fit-elle à sa famille, qui était bien surpris.
Cara avait parlé de la blonde à sa famille, elle leurs avait dit que c'était une insolite qui avait une superbe particularité, mais elle s'était arrêté là. Enfin, à son père elle avait aussi mentionné l'aimer beaucoup et être fortement attirée par elle, mais ça c'était arrêté là, elle n'avait pas dit plus. La brune regarda ses parents aller dans le canapé au bout du couloir et s'approcha de la porte de sa chambre.
-Alice, je suis toute seule. Laisse moi entrer. Demanda-t-elle, sans que rien n'arrive. Alice, s'il te plaît. La porte s'ouvrit et elle rentra à l'intérieur, fermant derrière elle. La blonde en brassière et culotte lui fit face. Je suis désolé, ils sont venus pour parler de Noël, j'avais complètement oublié, sinon j'aurais annulé. Je suis vraiment désolé.
-C'est pas grave. C'est juste que-enfin-tu vois je..
-Arrête. Cara fit un pas et prit les mains de la blonde pour la rassurer, la sentant au bord de l'explosion. Tout va bien, s'il te plaît ne panique pas, ce n'est rien, je suis là. Murmura-t-elle.
Alice se colla à la brune, ses bras liés autour des épaules de la brune, réfugiant son visage dans son cou pour se calmer. Cara la serra contre elle, la berçant.
-Ils ont vu ma peau. Chuchota la blonde.
-Et alors? Tu es magnifique, je te l'ai déjà dit. Remarqua Cara en embrassant la tête de la jeune femme.
-Tu es géniale. Sourit doucement Alice en se redressant. Va avec ta famille, je reste ici, je fais pas de bruit.
-N'importe quoi toi, tu viens avec moi, je vais te présenter, et je te lâche pas, je te le promets. Elle vit le regard paniqué de la jeune femme et se rapprocha d'elle à nouveau. Tout ira bien. Je te le promets.
-Je vais pas déranger? Tu es sûre? Demanda la blonde inquiète.
-Je leurs ai parlé de toi plusieurs fois depuis que je te connais, et Ambre aussi. Ils attendent que ça de te rencontrer, alors non, ils seront ravis, tu es géniale ils n'y a pas de raison que ça n'aille pas. Rassura Cara. Par contre faudrait que tu t'habilles. Remarqua-t-elle en riant doucement.
-Comment je dois m'habiller? Paniqua à nouveau Alice.
-Mets ton pantalon de velours et un joli teeshirt, et tu seras superbe. Tu peux mettre un jean et une chemise tu seras aussi très bien, alors détends toi. Cara embrassa son front et la laissa, allant ouvrir l'armoire. Faut que je m'habille moi aussi. Ria-t-elle.
Elles enfilèrent leurs vêtements, vérifièrent leurs apparences, Alice s'assura que sa peau n'était pas visible, même si ils l'avaient vue elle ne voulait pas la montrer encore, elle n'avait pas encore l'habitude.
-Je suis bien là? Demanda-t-elle à Cara.
-Alice, tu es superbe, tout va bien aller. Elle prit les mains des la blonde et la sentit toujours aussi mal à l'aise. Qu'est ce que je peux faire pour que tu sois moins tendues? Je fais ce que tu veux. Proposa-t-elle sérieusement.
En vérité elle voulait l'embrasser encore, mais elle ne voulait pas le faire si ça avait pour conséquence de la perturber encore plus.
-Je voudrais-enfin-je- Bégaya Alice.
Cara se rendit compte que la blonde bégayait de la même manière que la veille au soir, dans le lit, et que s'en était suivi un baiser. Alors elle prit les devants et posa tendrement ses lèvres sur celles de la jeune femme. Elle sentit à nouveau ce pétillement de satisfaction dans son corps, que c'était agréable, elle se sentait si bien. Après de petites secondes elle regarda les yeux émeraudes et caressa la joue pâle.
-Prête? Demanda-t-elle.
Alice hocha la tête et les mains liées elles quittèrent la chambre. La blonde un peu plus angoissée à chaque pas. Sur le canapé face au couloir se tenait les parents de la brune, son père ayant un bras autour de sa femme. Dans l'autre angle du canapé le frère de Cara était assis, et lança un grand sourire à la blonde. Cara la tira à côté d'elle.
-Alors Alice, je te présente ma mère Ella, mon père Néo et mon frère Gaëtan. Voici Alice, ma colocataire et- Cara se coupa en regardant la blonde, elle ne savait comment la qualifier. Et on va aller préparer du thé on arrive. Elle tira la blonde dans la cuisine et la lâcha quand elle vit son sourire. Pourquoi tu es au bord du fou rire? Râla-t-elle, la voix basse.
-Parce que tu me rassures, alors que t'es toute tendue. Tu ne sais même pas comment me présenter. Gloussa la blonde avant de voir l'air furieux de Cara. Ne me boude pas. Elle l'attira dans ses bras, avec une moue attendrissante.
-C'est vrai, je ne sais pas comment t'appeler. Reconnu la brune. Et c'est ta faute, et la mienne aussi parce que il se passe des trucs dont on ne parle pas, alors qu'on passe nos journées à discuter de nous.
Alice soupira, la brune avait raison, elles devaient discuter, sinon tout allait être compliqué. La tenant toujours dans ses bras, elle voulu parler, mais aucun mot ne sortit de sa bouche.
-Chérie, tu veux- La mère de Cara se coupa en les voyant enlacées. Pardon, je ne voulais pas déranger. S'excusa-t-elle alors qu'elles se détachaient.
-Ce n'est rien. Je vais aller dans le salon, vous laisser un moment toutes les deux. Proposa Alice, avant de sentir le regard surpris de la brune sur elle. C'est toi qui a dis que tout irait bien, alors je te crois. Sourit-elle en embrassant la joue de la jeune femme.
Elle quitta la cuisine sous les yeux étonnés de la brune, qui se mordillait la lèvre. Ella, les bras croisés, à un mètre d'elle, détaillait sa fille qui était rayonnante. Cara vit son sourire, et lui tourna le dos pour aller faire bouillir de l'eau, elle connaissait sa mère et savait qu'elle était bonne pour quelques questions. Elle eut raison, Ella vint se tenir près d'elle, ne perdant pas son sourire.
-Une colocataire, tu dis? Se moqua doucement la femme.
-Maman, s'il te plaît ne dis rien. Quémanda Cara dans un soupir désespéré.
-Comment veux tu que je me taise, cette jeune femme est magnifique, c'est une insolite avec une particularité plutôt rare. Elle se ballade à moitié nue quand on arrive, tu lui tiens la main, et je rentre dans la cuisine, vous êtes enlacées, et c'est pas le genre de câlins que tu donnes à ta soeur. Ella s'adossa au meuble, bras croisés, le regard sur sa fille qui rougissait.
-Maman, arrête il ne s'est rien passé, ou juste trois baisers volés. Tu es arrivée alors que je venais de lui dire qu'il faudrait peut-être qu'on finisse par en parler. Bref, arrête de me regarder comme ça, oublis tout ça, et n'en parle à personne s'il te plaît, elle a un passé compliqué, je ne veux pas tout gâcher en l'effrayant. Expliqua Cara en faisant le thé.
-D'accord, mais tu as l'air de vraiment bien l'aimer, et je pense qu'il en est de même pour elle, son coeur bat vit près de toi. La laisse pas partir c'est tout ce que je dis. Ella embrassa la tête de sa fille avant de prendre l'assiette de gâteau pour partir.
Cara avec un léger sourire, amusé par la capacité de sa mère à la comprendre mais surtout cette manière de lui dire comment était le coeur des gens en le glissant dans la conversation, prit le plateau avec les tasses et la théière et la suivit au salon. En arrivant près du canapé, elle se sentit bouillir, Alice était dans le canapé, près de son frère qui avait son sourire charmeur. Elle le connaissait bien, et savait ses goûts pour les femmes, jusque là elle n'y avait pas penser, mais Alice était totalement son genre, il aimait les blondes qui avait beaucoup de charme. Et ce sourire elle le connaissait, elle l'avait vu si souvent draguer avec ce sourire. Et puis la blonde ne voyait rien, elle discutait avec lui de manière totalement banale. Cependant quand elle vit Ella, Alice se leva de suite, pour lui laisser sa place dans le canapé.
-Cara, on pourrait amener le gros pouf qui est dans ta chambre pour que toute les deux on s'asseye? Proposa la blonde.
-Très bonne idée, je vais le chercher. Acquiesça la brune, soulagée de la voir s'éloigner de son frère.
-Non, je m'en occupe. Sers le thé pendant ce temps là. Sourit Alice avant de filer vers la chambre.
Une fois disparue, Cara du côté de la table basse opposé à sa famille, s'accroupit pour servir le thé.
-Cette fille est géniale! S'exclama Gaëtan.
-Gaë, je t'aime tu le sais, mais elle tu ne la dragues pas, elle est fragile, à une histoire un peu compliquée, alors fiche lui la paix. Quémanda la brune.
Avant que le jeune homme ne puisse dire quoi que se soit, Alice revint avec le pouf qu'elle mit derrière Cara, avant de s'asseoir dedans avec elle, face à la famille de cette dernière. Elles partagèrent un rire, quand assises elles se retrouvèrent collées l'une à l'autre dans le pouf.
-Il restait des cookies non? Demanda soudainement Alice.
-Possible oui. Tu en veux? Répondit la brune.
-Je vais les chercher. S'exclama la blonde en se levant d'un coup, faisant basculer Cara qu'elle rattrapa de justesse. Ça va? Tu ne t'es pas fait mal? Demanda-t-elle inquiète alors que Cara lâcha un rire.
-Préviens la prochaine fois que tu te lèves. Ria de plus belle la jeune femme, son frère plié de rire aussi sur le canapé.
Alice lui donna une tape sur l'épaule et partit dans la cuisine où elle alla prendre les cookies. Elle souffla un coup, sentant une angoisse monstre dans son corps, elle ne savait que dire ni que faire. Revenant dans le salon, la discussion était autour du travail de la mère de Cara, et Alice se contenta de s'asseoir, blottie contre la brune, qui sourit légèrement à ce geste, elle aimait tant l'avoir contre elle.
-Maman ton travail on connait, t'es la meilleure dans ton domaine et blabla bla-bla. Coupa Gaëtan. Alice, parle nous de toi. Enchaina-t-il avec un beau sourire vers la blonde.
Cara serra les dents, et en même temps que dire? Elle et Alice n'étaient rien de précis, des amies, colocataires, qui s'embrassent sans en parler, non elle ne pouvait rien dire. Et puis de toute manière la blonde n'était à priori pas attirée par les hommes, même si des fois il suffit d'un pour que tout change, elle espérait juste que son frère ne serait pas celui ci.
-Oh et bien moi heu... Bredouilla Alice mal à l'aise. Cara vous a dit quoi sur moi? Demanda-t-elle.
-Pas grand chose, seulement que tu étais une insolite, adorable, cultivée, intelligente et très gentille. Confia Néo, souriant en voyant sa fille rougir. Elle a ajouté que tu avais une particularité rare et magnifique mais qu'elle ne nous dirait pas quoi.
-Enfin maintenant on sait avec cette sortie de salle de bain. Ria gentiment Gaëtan, faisant rougir Alice.
-T'es un imbécile! Grogna Cara, en passant un bras autour des épaules de la blonde. Tu sais on pourrait leurs parler de ça, ils pourraient t'aider à en savoir plus sur ce sont tu es capable. Proposa-t-elle à la blonde, avant de reprendre. Enfin mes parents parce que mon frère est un crétin. Sur les derniers mots elle fusilla son frère des yeux.
-Ah-ah très drôle. Accentua le jeune homme en lui faisant une grimaça bien enfantine que Cara lui rendit.
-T'es pas censée être la plus grande? Plaisanta la blonde en regardant Cara.
-Alors ça c'est petit, c'est pas parce que toi et mon frère êtes plus jeunes que je dois forcément être sage et parfaite. Argua la brune en croisant les bras sur sa poitrine sous les rires des quatre autres, mais le baiser sur sa joue la fit sourire. Bon parle de ta particularité et de ta magie.
-Et bien ma magie je ne sais pas grand chose, je ne contrôle rien, j'ai fais éclaté une tasse quand j'étais très nerveuse l'autre jour, il m'est arrivé de pouvoir faire bouger la mer à ma guise quand j'étais plus jeune, et quand je me mets en colère il est arrivé que les objets se mettent à flotter autour de moi, comme si la gravité n'était plus. Expliqua Alice un peu gênée. Ah et une fois c'est une personne qui a décollé du sol et s'est mise à flotter dans la pièce. Et ma particularité, vous l'avez vu, tout mon corps, en dehors de mes mains et de mon visage brille. Finit-elle.
-Tu ne m'avais pas tout dis. Remarqua Cara.
-Désolé, on a parlé de tellement de choses que j'ai oublié. Alice afficha une petite mine d'excuse.
-Tu es l'être brillant, je ne reviens pas. Souffla Ella. Ça fait trente siècle qu'on l'attend, et aujourd'hui j'en reviens pas de te voir.
-Sa peau est absolument magnifique, je te jure maman, les dessins et les images qu'on trouvait dans les livres de légendes c'est pas du tout pareil. Elle est tout simplement hors du commun. Laissa sortir Cara.
-Arrête. Grogna Alice, cachant ses joues écarlates comme elle pouvait.
-Pardon mais c'est vrai. Sourit la brune en prenant sa main, pour tirer sur sa manche, la faisant remonter et laissant sa peau pailletée au regard de tous. Tu es unique.
-Arrête. Alice tira sur sa manche, gardant un sourire au coin des lèvres avant de regarder les parents de la blonde. C'est plus ma magie que je voudrais comprendre, Cara m'a déjà raconter la légende autour de moi.
-Ta magie est liée à la lune et les étoiles, le contrôle sur la mer découle de ça, quand aux objets et personnes qui perde de la gravité, le rapport est évident, sur la lune pas de gravité, mais j'imagine que tu dois pouvoir faire d'autres choses il faudra que je cherche. Informa Néo.
-Et la tasse cassée c'est simplement que tu es une insolite très puissante mais sans contrôle alors lors d'émotions fortes ta magie sort d'une manière qu'on ne peut expliquer. Continua Ella. Quand a ton coeur il est bien rouge et pur, c'est l'une des qualités de être brillant donc c'est normal. Je ne dirais pas tout ce que je peux y voir c'est trop personnel, mais je peux t'assurer que les paillettes de ton corps ne sont pas que sur ta peau mais aussi sur ton coeur.
-Qu'est ce que ça veut dire? Alice avait les yeux écarquillés, la bouche entrouverte, passionnée une fois de plus d'enfin comprendre ce fardeau, qui s'allégeait ces derniers jours.
-Que ta magie est entièrement en toi, tout comme ta particularité. La légende de l'être brillant dis qu'il brille plus ou moins en fonction des lunes. Et si son coeur est aussi touché par la particularité, cela veut dire qu'il est déjà l'un des insolites les plus puissant, mais surtout que ton âme et ton coeur sont liée à la lune. En fonction des phases de la lune tu brilles plus ou moins et tu es plus ou moins capable de contrôler ta magie, en ce moment tu l'es donc très peu en période de pleine lune. Expliqua la mère de la brune, ayant l'attention de tout le monde.
-Pleine lune? Interrogea de suite Cara.
-Je brille plus à chaque pleine lune. Répondit de suite Alice, avant de se lever et de se rendre de l'autre côté de la bibliothèque pour regarder le calendrier. Ce soir, est une pleine lune, je brillerais plus que les autres soirs. Informa-t-elle revenant vers les autres. Regarde, ça a déjà commencé. Fit-elle en montrant son ventre scintillant à la brune.
-Normalement en journée tu brilles pas autant. Remarqua la brune.
-Sauf un jour de pleine lune. Sourit doucement Alice. J'avais remarqué ça il y a deux ans déjà.
-Donc ce soir tu vas rayonner? S'impatienta Cara.
-Totalement, je pense que dormir sur le canapé serait mieux. Informa la blonde en venant s'asseoir à nouveau contre la brune.
-Ah non. Recommence pas avec ça. Grogna Cara.
-Je vous coupe. Lança Néo, souriant à ce léger affrontement entre les deux, lui qui savait que la blonde plaisait beaucoup à sa fille s'amusait encore plus de cela. Avec Ella, nous nous renseignerons plus sur l'être brillant et on vous en dira plus comme ça à Noël.
-Noël? Murmura la blonde, soudainement très gênée et mal à l'aise.
-C'est vrai que vous étiez là pour parler de ça au départ. Ria Cara. Alors vous voulez faire comment cette année?
-Et bien vous pouvez venir dès que vous voulez toute les deux, Ambre a promis de ne pas travailler et d'être là au moins à partir du vingt quatre. Et vous repartez quand vous voulez, de toute manière ta chambre est toujours là. Sourit doucement Ella, qui avait compris que la blonde avait aussi besoin de liberté et d'espace, il ne fallait pas la brusquer.
-Et bien on repartira le vingt six, d'accord Alice? Proposa la brune.
-Oui, mais je ne voudrais pas vous déranger pour les fêtes. Alice, gênée, avait une fois de plus les joues rougies.
-Tu ne déranges pas, une nouvelle personne mettra un peu de fête dans ce repas de famille. Sourit Gaëtan, ses parents approuvant ses propos.
-Alors merci à vous. Sourit Alice. Je vais aller refaire du thé, il n'en reste plus une goutte.
Elle prit la théière et se rendit dans la cuisine, à peine avait-elle disparue que Cara se tournait vers son frère.
-Tu vas lui ficher la paix oui?! Gronda-t-elle.
-Pourquoi c'est chasse gardée? Se moqua le jeune homme. Qui te dis qu'elle veut plus de toi que de moi?
-Je ne dis pas ça, mais elle m'a dit aimer les femmes et non les hommes, et quoi qu'il en soit arrête, je t'interdis de tenter quoi que se soit avec elle, si tu réessayes je te jure que je rentrerais dans ta tête et te ferais dire un tas de conneries, alors ne me cherche pas. Menaça Cara avant de partir aussi à la cuisine, elle s'avança et vint se coller subtilement au flanc de la blonde. Besoin d'aide? Demanda-t-elle.
-Non, tout va bien. J'ai presque fini. Lui répondit Alice avec un léger sourire.
-Alice, on pourrait discuter une fois que mes parents seront parti?
-Bien sûr, on parlera de ce que tu veux. Promit la blonde en prenant la théière pleine, sans voir le regard sérieux de Cara.
Elles retournèrent avec sa famille, et passèrent la journée et la soirée avec eux, mais lorsqu'ils partirent, épuisées elles s'endormirent l'une contre l'autre dans le lit. La peau d'Alice brillait tant que dans le noir elles se voyaient, alors Cara avait admiré quelques minutes, en oubliant la discussion sérieuse qu'elle voulait avoir, résultat elles s'endormirent sans parler.{Dessin : PNGNS, Pinterest}
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Briller.
General FictionAlice. Cara. Elles sont uniques et font des choses dites extraordinaires, digne des films. Lors d'un soir d'hiver, elles se rentrent dedans. Les choses deviennent trop étranges quand Cara se fait curieuse et qu'Alice explose sa tasse de thé avant...