20 : Affectées.

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Le repas finit, Alice fila dans la salle de bain se laver et s'habiller, ne l'ayant pas encore fait. Cara de son côté, alla faire la liste de courses, avant d'aller préparer son sac dans sa chambre, elle enfila rapidement ses bottines à talons, et alla finalement frapper à la porte de la salle de bain.
-Al', tu vas bien? Demanda-t-elle.
-Pourquoi ça n'irait pas? Gloussa la blonde en ouvrant la porte, alors qu'elle attachait ses cheveux. Elle vit le sac de la jeune femme, et fronça les sourcils. Ne me dis pas que tu m'abandonnes encore?
-Je ne t'abandonne jamais, je suis studieuse et vais en cours, c'est tout. Et là, je vais faire les courses. Répondit Cara. Tu veux venir? Je comprendrais que-
-Je viens. Répondit Alice en la dépassant pour aller enfiler son pull, cachant ainsi son corps brillant.
Elle enfila ses chaussures et son manteau, sous le regard détailleur de la brune, qui observait ses moindre fait et gestes. Une fois prête, elle se redressa, et sourit à sa petite amie qui ne pu résister à l'envie de l'embrasser, Alice avait cette capacité d'être adorable et tendre avec seulement un sourire, elle savait -sans même s'en rendre compte- faire craquer Cara avec un rien, elle pouvait tout obtenir d'elle. La blonde se laissa aller dans le baiser, avant de prendre la main de la jeune femme pour descendre jusqu'à l'arrêt de bus. Malgré les jours qui passaient, Alice restait très angoissée quand elle mettait un pied dehors, et il était inenvisageable pour elle de sortir sans s'accrocher à la brune, et seulement à elle. À l'arrêt, Cara resta près d'elle, un bras autour de sa taille, et c'est la que la blonde remarqua.
-T'es plus grande. Lança-t-elle avec neutralité.
-J'ai des talons. Répondit Cara, sur le même ton.
-J'aime pas trop ça. Continua Alice.
-De quoi? Les talons ou le fait que je sois plus grande que toi? Demanda la brune, ne pouvant retenir son amusement cette fois ci.
-Que tu sois plus grande. C'est plus compliqué pour atteindre tes lèvres. Rétorqua la blonde. Les talons ça te va bien par contre. Charma-t-elle.
Cara gloussa discrètement et se pencha pour placer un baiser sur les lèvres de la blonde, juste avant que le bus n'arrive. Elles grimpèrent dedans et partirent rapidement pour le supermarché. Là-bas, Alice poussa le cadi alors que la brune s'occupait de gérer la liste de courses, la blonde s'amusait plus qu'autre chose, s'agrippant au cadi, donnant une impulsion et se laissant porter.
-Tu es une vraie enfant. Ria Cara en la voyant faire, alors qu'elle emballait les pommes.
-Je suis une enfant en décalage. J'ai jamais fais ça. Gloussa la blonde en s'amusant, avant de revenir vers la brune. Elle l'enlaça et embrassa sa joue. Merci.
-De? Interrogea Cara en attrapant des bananes.
-D'avoir permis que je puisse vivre un bout de mon enfance même si c'est en décalage. Sourit Alice collée à elle, la serrant et embrassant furtivement son oreille.
-Arrête de me faire de bisous comme ça, on est pas à la maison. Murmura Cara en se séparant d'elle.
-Mais on s'en fiche. Fais moi un bisou. Réclama la blonde en la ramenant contre elle, la tirant par son bras.
-Al', tu abuses. Soupira la brune dans ses bras. On doit faire les courses.
-Et alors? J'ai pas le droit aux bisous quand on fait les courses? Grogna Alice. Ou alors tu ne veux pas qu'on nous voit?
-Alice, je me fou des gens mais on doit vraiment faire les courses, et si je commence à t'embrasser je suis foutue. Alors les bisous se sera pour tout à l'heure. Imposa Cara.
-Je ne suis pas d'accord. Murmura la blonde en venant apposer ses lèvres à celle de la jeune femme. Maintenant, allons faire les courses. Sourit-elle l'air de rien, en reprenant le cadi.
-Je te déteste Al'. Geignit la brune en venant se coller à son bras, posant sa tête contre son épaule.
Dans un léger rire, Alice embrassa sa tête et l'entraina à la suite des courses. Elles les finirent rapidement et rentrèrent à l'appartement. Chez elles, l'une se mit de suite au travail et l'autre attrapa son ordinateur pour se mettre à retoucher les photos. Alice passa l'après midi entre retouches et sélection, tout en écrivant à côté, elle avait eu une idée, en retouchant les photos de la brune elle avait eut des idées de mots dans la tête. Elle s'était installée sur le canapé du salon, celui juste à côté du bureau de Cara, qui passait son temps à tourner la tête pour la regarder.
-Travaille. Sourit Alice sans quitter son ordinateur des yeux, sentant le regard de la brune sur elle depuis une minute.
Cara gloussa et se replongea dans sa dissertation, tentant d'ignorer la jeune femme à côté.
Lorsque la nuit tomba, la brune ferma son ordinateur, fatiguée, elle se retourna pour trouver Alice sur son ordinateur, écrivant encore et au vu du nombre de page tapée ça devait faire un moment qu'elle écrivait. Elle se leva alors et vint s'asseoir à côté d'elle, mais la blonde n'eut aucune réaction, alors elle se pencha et dégagea sa nuque pour venir déposer un baiser appuyé.
-Hmmmm. Geignit Alice en tapant toujours, mais plus lentement. Plus de travail?
-Non, j'ai faim. Sourit Cara. Je nous commande un repas? Indien? Proposa-t-elle en embrassant toujours sa nuque.
-Parfait. Sourit la blonde. Je finis de taper quelques trucs et je suis tout à toi.
Cara se releva et alla appeler pour leurs repas. Quand elle raccrocha elle vint à nouveau dans le canapé, et cette fois la blonde lui ouvrit ses bras pour la serrer contre elle dans le canapé, devant leurs série. Le repas arriva rapidement et sans lâcher leurs séries elles se mirent à manger, avant d'aller finalement se coucher. Seulement, en pleine nuit, Alice se réveilla en sursaut, son esprit une fois de plus malmené par des cauchemars. Elle se leva sans faire de bruit, reprit son roman, et alla s'installer dans le salon. Avec la lumière faible, de seulement une petite lampe, elle se mit à lire, sans bruit, juste pour oublier le sentiment paralysant qu'est la panique quand elle vous prend.
Cara se réveilla une heure après, et au vu de la froideur du lit, elle comprit rapidement qu'elle était seule. Elle se redressa, et le réveil affichant trois heures du matin elle se leva difficilement pour chercher la blonde. Suivant la faible lueur de la lumière, elle alla dans le salon, et trouva Alice allongée sur le ventre, lisant.
-Mais que fais tu? Marmonna Cara, la voix rauque du réveil.
-Oh Cara. Souffla la blonde, surprise en se tournant vers elle, livre en main. Elle laissa un silence, reprenant un air sérieux. Crois tu que notre existence individuelle à un sens? Lui demanda-t-elle.
-Quoi? Bredouilla la brune en se frottant les yeux et se laissant tomber assise sur la table basse. Mais qu'est ce que tu lis à cette heure?
-Le roman prit chez tes parents, Aquarium de David Van. Répondit la blonde.
-Alors je vois pas le rapport entre la question et le livre. Remarqua la brune en se frottant son visage.
-Cette question m'est venue en lisant c'est tout. Fit nonchalamment Alice en regardant son livre.
-Al', ma puce, il est trois heure. Soupira Cara. Reviens te coucher.
-J'arrivais plus à dormir. Mais c'est pas grave j'ai l'habitude, vas dormir toi, tu as cours demain. Encouragea la blonde, toujours allongée.
-Ma puce. Geignit la brune en venant s'allonger près d'Alice, pour l'enlacer, la tête sur le canapé. Je ne veux pas dormir sans toi.
-Tu seras crevée demain, ma belle. Et moi je ne peux pas dormir. Murmura la blonde en abandonnant son livre pour caresser sa tête.
-Tu as fait un cauchemar? Demanda Cara serrée contre elle.
-Ok, t'as gagné, on va se coucher. Déclara la blonde en se levant et l'entraîna vers la chambre avec elle.
Cara était consciente qu'elle lui disait ça pour ne pas parler de son cauchemar, mais il était aussi trop tard dans sa nuit pour qu'elle ait le courage de déblatérer longtemps. Une fois dans le lit, elle se contorsionna pour se placer dans le dos de la blonde, et ainsi la serrer dans ses bras, ayant l'espoir que ça efface tout ses cauchemars.

Briller.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant