15 : Gatées.

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Étendue sur le lit, Cara la serra contre elle, embrassant son visage près du sien la faisant doucement rire. Ce rire qui lui faisait du bien à chaque fois qu'elle l'entendait, Alice avait mis du temps à rire sincèrement, et la brune c'était promis de toujours tout faire pour l'entendre, elle n'avait juste pas imaginé ce jour là que ses baisers pourrait lui donner la chance de l'entendre. Son Alice était un petit ange, et elle en voulait à la terre entière de ne pas l'avoir rendue heureuse avant, parce que cet être était l'un des plus beaux et des plus purs qu'elle avait eu la chance de rencontrer, elle avait un coeur en or, et malgré son âme abîmée par les années douloureuses, elle restait la douceur incarnée.
-Alice, ne prends pas peur, mais je dois te dire que tu es la femme la plus belle et la plus géniale que je n'ai jamais rencontré. Et mes sentiments pour toi grandissent très vite depuis que l'on est ensemble, depuis hier. Murmura Cara, continuant ses attentions sur son visage.
À son plus grand bonheur, les bras autour d'elle se resserrèrent, signe que la blonde ne prenait pas peur, mais au contraire aimait ses mots.
-Moi aussi Cara, moi aussi, et c'est assez effrayant pour une personne comme moi qui n'a jamais aimé, ni eu des personnes qui l'aimait. Répondit Alice tout bas.
-C'est fini ça maintenant, tu as des gens qui t'aiment, et qui t'entourent, il faut que tu te libères de ton passé Al'. Berça la brune.
-Tu m'appelles "Al'" maintenant? Sourit Alice en relevant la tête.
-C'est sortit tout seul, je m'en suis même pas rendu compte. Marmonna Cara grimaçant, prise sur le fait.
-J'aime bien. Rassura la blonde en lui volant un baiser. Dis moi, ta soeur elle a quelqu'un dans sa vie? S'intéressa-t-elle.
-Pas à ma connaissance. Sourit Cara. Pourquoi?
-Parce que je suis curieuse. Elle aime les hommes ou les femmes? Demanda Alice.
-Elle s'en fiche. Quand une personne lui demande, elle répond qu'elle aime l'être et non le genre. Sourit la brune.
-Et ton frère? Interrogea la blonde.
-Les filles, surtout surtout les filles. Ria Cara. Mais il a dit une fois qu'il n'était pas fermé, si un homme lui plaisait, il ne dirait pas non, et que le plus important était le coeur battant et la douceur de la personne. Ajouta-t-elle, la voix rêveuse. Nos parents sont très fiers de nous.
-Tes parents sont ouverts, et heureusement parce qu'ils ont pas un seul enfant qui rendre dans la normalité sociale. Marmonna Alice. Une psy de foyer m'avait dit ça quand elle avait appris que j'avais une claire préférence pour les femmes.
-Tu es définitivement pas dans la normalité, parce que c'est un principe stupide qui ne fait que cloisonner les gens et les rendre de moins en moins ouverts aux idées et aux autres. Rétorqua la brune.
-Tu es parfaite. Tu le sais au moins? Remarqua la blonde, la voix douce, un discret et tendre sourire au coin des lèvres.
-Si tu le dis, c'est parce que tu m'idéalises. Expliqua Cara avec un sourire.
-Non, c'est parce que c'est vrai. Refusa Alice, avant de voir que la jeune femme sous elle allait la contredire. Oh tais toi. Grogna-t-elle en plaquant ses lèvres sur les siennes.
Les deux rirent ensemble en s'embrassant, basculées sur le lit.
-Tu ne me laisses même plus parler? Demanda Cara dans un rire.
-Non, si c'est pour dire des bêtises autant se taire. S'amusa la blonde.
-Alors tu veux faire quoi? Interrogea la brune.
-Quand on est parti faire Noël chez tes parents, dans la voiture ton frère et toi avez parler de tes grands-parents, tu as dis que tu m'en parlerais plus tard, est ce que plus tard c'est maintenant? Proposa Alice.
-Ça peut l'être oui. Accepta la brune.
-Alors raconte moi tout. Sourit la blonde en s'allongeant près d'elle, en appui sur ses coudes, le menton posé sur ses mains.
-Il y a trente ans, mes grands parents ont mal tournés, comme la moitié des insolites. Mon père avait quinze ans. Plaça Cara. À cette époque le monde des insolites était différent, si on naissait insolites on devait se marier avec un insolites, et n'avoir que des proches qui l'étaient. Il y a trente deux ans, ça à commencer à changer, on a changé nos lois, remis à jour notre code de conduite, et décidé que l'on pouvait vivre avec des insolites ou non, on s'est libérés. Bien sûr comme pour tout, certains étaient en total désaccord avec cette idée. Alors une rébellion à eu lieu. Certains insolites, dont mes grands-parents ont décidés qu'il était hors de question que l'on se mélange avec des personnes qui n'était pas insolites. Expliqua-t-elle.
-Mais ils se sont rebellés contre qui? Y a genre un gouvernement? Questionna la blonde.
-En quelques sorte. Les dix insolites les plus puissants et qui contrôlent parfaitement leurs pouvoirs, qui ont en plus des connaissances importantes dans l'histoire et le monde des insolites et qui sont des intellectuels ont le pouvoir pour nous. Leurs rôle est de maintenir l'ordre, d'écrire des lois, et de recenser les insolites, les naissances et les morts de ceux ci. Par conséquent c'est contre eux qu'ils se sont rebellés, alors le gouvernement, qui se trouve en Alaska, a prit les mesures nécessaire. Tout ceux qui ont dérogé aux règles ont été enfermés ou alors sont devenus des fugitifs. Raconta la brune en passant ses doigts sur le bras de la jeune femme.
-Et tes grands-parents ils sont quoi? Osa Alice, un peu hésitante dans ses paroles, ne sachant pas si c'était une bonne chose pour Cara de ressasser les douleurs de sa famille.
-Fugitifs. Répondit simplement Cara, en regardant le plafond dans un soupir. Pourquoi ça me touche? Je les ai jamais connus.
-Parce que tu aimes les gens qui t'entourent, tes grands parents ne t'ont rien fait mais ils ont blessé ton père. Tu aimes Néo, tu l'aimes vraiment parce que c'est ton père et que tu lui dois beaucoup, en plus vous avez un lien fort grâce à votre magie. Et tu es une personne entière, alors quand tu aimes vraiment tu souffres avec, ton père a été touché et blessé, alors tu l'es aussi. T'as un trop grand coeur. Sourit la blonde en caressant sa joue.
-Peut-être. Remarqua la brune. Comment les gens font pour ne pas souffrir de tout? Continua-t-elle en se tournant vers Alice.
-On compartimente. Répondit la jeune femme. À force d'être blessé on fait le choix de ne plus être touché, alors on compartimente chaque émotions, pensées et sentiments. Ainsi on se protège. Mais le problème c'est que trop compartimenter nous empêche de vivre pleinement et que le jour où ce qui nous arrive est merveilleux, ressentir des sentiments forts et vrais devient compliqué. Expliqua Alice en caressant la joue de la brune, un sourire tranquille esquissé au coin des lèvres.
-Tu compartimentes avec moi? Murmura Cara, gênée.
-Plus depuis quelques jours, j'y arrive plus, et je crois que c'est mieux. Je rangeais tout dans des boites dans ma tête pour ne pas souffrir, mais aujourd'hui je ne souffre pas. Je t'ai toi, et tu m'as offert tout ce dont j'avais besoin, et en plus tu m'adores, pourquoi je compartimenterais tout cela franchement? Enchaina la blonde avec un beau sourire.
-C'est vrai je t'adore énormément. Sourit Cara.
-Je voulais pas te rendre triste, alors on arrête de parler de tout ça. Poursuivit Alice. Je peux t'embrasser maintenant? Sourit-elle.
La brune hocha la tête dans un gloussement, et Alice fondit sur ses lèvres. Une de ses mains glissa sous le teeshirt de Cara pour caresser son dos, alors que celle ci avait plongé sa main dans ses cheveux blonds.
-Tu me rends dingue Cara Meri. Marmonna la blonde en l'embrassant.
-Alice... Susurra la jeune femme en se laissant porter dans les baisers, l'attirant au dessus d'elle.
Après de nombreux baisers, sentant l'air se faire absent, et l'atmosphère devenir plus lourd, l'envie se faisant de faire plus, elles détachèrent leurs lèvres et se regardèrent dans les yeux. Alice resta en appui sur ses coudes au dessus de la brune, et l'admira un moment avec un léger sourire.
-Après demain ta soeur me tatoue, tu seras là? Demanda la blonde.
-Je louperais ça pour rien au monde. Sourit la brune.
-Merci. T'es un petit ange. Déclara Alice en embrassant la jeune femme. Faut que je fasse pipi. Ajouta-t-elle en sortant du lit.
Cara la laissa aller en riant, et une fois la porte de la salle de bain fermée, elle sortit du lit et alla ouvrir l'armoire. Elle attrapa les cadeaux qu'elle avait déposé là et les sortit pour les mettre sur le lit. La soirée était entamée, il était alors temps. Elle alla mettre un vinyle, et se faufila à la cuisine. Le gâteau était prêt, elle l'avait préparé à l'avance. Alors elle se contenta de mettre les bougies dessus, mais elle entendit des pas et se précipita vers l'entrée de la cuisine et bloqua Alice.
-Pas de question. Va sagement t'asseoir sur le lit, et j'arrive. Ordonna-t-elle gentiment.
-Mais-
-Pas de question j'ai dis. Coupa-t-elle avant de l'embrasser. Un bel anniversaire, je te l'ai promis. Va t'asseoir j'arrive. Répéta-t-elle en l'embrassant de nouveau.
-D'accord. Soupira Alice en faisant demi tour. Tarde pas trop Caca. Plaisanta-t-elle en partant vers la chambre.
La brune leva les yeux au ciel, et retourna près du gâteau. Elle le posa soigneusement sur un plateau, et prit deux coupes et la bouteille de champagne. Elle alluma les vingt bougies du gâteau, s'assura que tout était parfait et prit le plateau. Elle quitta la cuisine, en éteignant la lumière elle traversa doucement le couloir. En arrivant devant la porte entrouverte de la chambre, elle regarda dans l'ouverture et vit Alice en tailleur sur le lit, fixer les paquets patientant pour elle. Alors elle poussa la porte et entra. Le regard de la blonde se releva sur elle et pétilla à la vue du gâteau et des bougies.
-Cara... Souffla-t-elle émue.
-Joyeux anniversaire Alice. Sourit la brune en posant le plateau devant elle, avant de s'asseoir sur le lit et de prendre le gâteau pour le tendre vers la jeune femme. Souffle tes vingt bougies. Incita-t-elle. Oh et fais un voeux!
Alice ferma les yeux quelques secondes et en les rouvrant elle souffla ses bougies. Cara reposa le gâteau avec un grand sourire, avant de frapper dans ses mains.
-Le gâteau est énorme. Remarqua la jeune femme.
-Oui. Juste pour toi et moi. Bon anniversaire. Sourit Cara.
-Merci. Murmura Alice en se penchant pour l'embrasser. Et du champagne? Remarqua-t-elle.
-J'ai eu la bouteille par mon père, comme il ne savait pas pour ton anniversaire, ils se sont retrouver au pied du mur, alors mon père nous offre le champagne et ma mère le gâteau. Enfin elle me l'a donné en différent morceaux et je l'ai fais beau comme ça. Ria la brune en versant le champagne dans leurs coupes.
-Il est très beau. Tes parents sont vraiment adorables. Sourit Alice en prenant la coupe.
-Mais leurs fille est mieux n'est ce pas? S'amusa Cara.
-Encore mieux. Mieux de mieux. Charma la blonde en tendant sa coupe.
-C'est toi qui est adorable. Sourit la brune. À tes vingt ans mon Alice! Fit-elle en faisant trinquer leurs coupes ensemble.
Elles prirent une gorgée, et se sourirent, le plateau avec le gâteau entre elles deux.
-On coupe le gâteau? Proposa Alice.
-Cadeaux d'abord. Tu n'y échapperas pas. Ironisa Cara en la regardant.
-T'as encore fait des folies Cara. Six cadeaux, vraiment? Fit-elle en montrant les paquets en question.
-Oui, je voulais marquer le coup et c'est des petits cadeaux, et puis- Pourquoi je me justifie en fait? Si je veux te faire six cadeaux, je te fais six cadeaux. Remarqua la brune.
-T'es impossible. Si je refuse d'en ouvrir c'est grave? Provoqua la blonde.
-Ouvres tout et discutes pas. Ordonna Cara.
Alice lâcha un grognement et attrapa le plus petit des cadeaux. Elle le déballa lentement et eut un sourire en découvrant la grosse paire de chaussettes colorées.
-Un message à faire passer? Mes pieds froids te dérange? S'amusa-t-elle.
-Pas du tout, mais je les trouvais sympa. Sourit Cara.
-Merci. Sourit à son tour la blonde, en se penchant pour lui offrir un baiser.
Puis elle ouvrit les paquets suivants, prenant toujours le plus petit. Elle trouva un livre, un carnet en cuir travaillé, un nouveau sweat, une robe, et à chacun des paquets elle offrit un baiser à la jeune femme. Pour le dernier, elle hésita, la boite était encore plus soignée que les autres. Sous le sourire de Cara, elle finit tout de même par l'ouvrir. Elle en sortit un appareil photo argentique, assez rare, un modèle magnifique, et qui avait quelques années. Elle l'observa, bouche entrouverte, n'en revenant pas. Cet appareil était magnifique, devait valoir une fortune, et Cara lui offrait. Elle releva les yeux vers elle.
-Tu...tu... Vraiment? Bredouilla-t-elle.
-Je t'ai mis quelques pellicules avec, comme ça tu vas pouvoir en faire plein, les faire développer et on ira les chercher. Tu vas devenir une grande photographe. Sourit la brune.
-Merci, merci. S'exclama la blonde en tirant la jeune femme dans son étreinte.
Elle serra Cara si fort que celle ci cru qu'elle ne respirerait plus jamais, mais la joie et le bonheur de la blonde était tout ce qui comptait. Elle la serra de ses bras, en glissant sa tête dans le cou de la jeune femme et s'imprégna de son parfum.
-Plus d'excuse maintenant. Je veux que tu photographies et écrives tout le temps. Souffla-t-elle.
-Juré ma Cara, je vais faire que ça. Sourit Alice en se détachant légèrement pour voir les yeux verrons. Merci énormément, cet appareil est absolument magnifique. Il a dû te couter une fortune. Remarqua-t-elle en prenant l'objet en main pour le détailler.
-Un gars de la fac à souvent des bons plans, comme il dit, alors je l'ai contacté, et il a mis deux semaines mais il a réussit à me trouver cet appareil. Et comme mon insolite préférée sur cette planète avait vingt ans je me suis dit que se serait un super cadeau. Expliqua Cara avec un tendre sourire.
-Merci. T'es ma préférée. Plaisanta Alice en se penchant pour embrasser le coin de ses lèvres. J'ai le droit au gâteau maintenant? Demanda-t-elle avec un sourire d'enfant.
Cara acquiesça avec un sourire et coupa deux parts de gâteau. Elles mangèrent en discutant des cadeaux offerts, des projets de photos et d'écrits. Elles mangèrent tant de gâteau et de friandises, que le repas du soir fut oublié, leurs ventres étant déjà bien pleins. La soirée bien avancée, Cara ramena les assiettes, le gâteau, les coupes et toute la nourriture à la cuisine, et en n'en revenant elle trouva Alice debout cherchant où poser ses affaires.
-Demain on va aller acheter un meuble pour ton coin de chambre, pour que tu ranges toutes tes petites affaires! Déclara-t-elle en se laissant tomber sur le ventre, sur le lit.
-Vraiment? S'étonna la blonde, en posant ses affaires sur le sol dans l'angle libre avant de revenir s'agenouiller près de Cara.
-Oui, comme ça tu auras ton espace de rangement dans notre chambre. Sourit la brune en se tournant. Câlin dodo? Marmonna-t-elle en tendant les bras d'un air suppliant.
Alice ria un moment en se laissant tomber dans ses bras. Elle enveloppa les siens autour de la jeune femme, après avoir tiré la couette sur elles.
-Je t'adore énormément, ne l'oublies jamais ma Cara. Murmura la blonde en caressant les longs cheveux bruns dans le noir de la nuit.
La jeune femme embrassa son cou du bout des lèvres.
-N'oublies jamais que je serais toujours là. Encore bon anniversaire. Marmonna la brune, s'endormant.
Alice lui embrassa le front et se laissa aller dans le sommeil.

Briller.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant