21 : Vexées.

467 34 4
                                    

Cara rentra quelques heures plus tard, et lâcha toutes ses affaires dans l'entrée pour filer dans la chambre où elle ne vit personne avant d'entendre un rire cristallin qu'elle aimait plus que tout venant du salon. Elle s'y précipita et  vit la blonde emmaillotée dans un plaid ordinateur sur les jambes, Ella près d'elle.
-Tu vas mieux, apparemment. Lança-t-elle en avançant.
-Hey ma Caca. Je vais bien, je montre à ta mère les photos qu'on a faite l'autre fois où tu es partie plus tôt de cours. Expliqua la blonde avec un sourire, son visage trahissant toujours sa fatigue.
-Tu es superbe dessus. Sourit Ella.
-C'est Al' qui fait un superbe travail. Remarqua la brune en se penchant pour embrasser la blonde. Elle est très douée. Très très douée. Susurra-t-elle.
-Je vais vous laisser. Déclara Ella. Alice va mieux, et tu es là. Expliqua-t-elle. Alice, n'oublie pas t'appeler cette galerie en précisant que tu viens de la part d'Ella Meri, je pense qu'elle pourra t'aider.
-Une galerie? Interrogea Cara.
-Elle va t'expliquer tout ça. Moi j'ai du travail j'y vais. Lança sa mère avant d'embrasser les deux femmes et de partir.
Cara de son côté, ferma la porte derrière elle et revint au salon. La blonde avait posé son ordinateur, et elle la rejoignit dans le canapé où elle se colla contre elle pour enlacer ses épaules et embrasser sa joue plusieurs fois.
-Je suis tellement contente que t'aille mieux, j'ai eu peur ce week-end. Admit Cara.
-Je suis désolée. S'excusa Alice. On avait un week-end pour nous et j'ai pas pu te câliner. Si tu savais comme tu m'as manquée. Murmura-t-elle en venant chercher ses lèvres pour la faire basculer sur le canapé.
-Le week-end prochain, commença la brune en l'embrassant, on se fera deux jours complets de baisers et câlins, et on fera l'amour tout le temps, promis. Sourit la brune.
-J'ai hâte alors. Sourit la blonde lovée contre elle.
-Moi aussi. Murmura Cara en caressant son dos délicatement. Alors c'est quoi cette histoire de galerie?
-Ta mère à une amie artiste qui tient une grande galerie réputée dans la ville, et elle m'a dit d'appeler, j'ai beaucoup de photos, de toi, de moi, de paysages, des montages artistiques, des photos du quotidien, j'ai plein de choses, et Ella me dit que j'ai rien à perdre en allant proposer mon travail. Expliqua Alice.
-Oh mais c'est génial! S'exclama la brune.
-C'est pas encore fait, je vais appeler cet après midi et on verra. Sourit la blonde. Et ta mère a lu mes nouvelles, elle les a trouvées quand je dormais, vu que je les ai imprimées, et elle a lu, elle m'a dit qu'elle adorait. Elle trouve que j'écris bien, et qu'il y a une différence entre ma première nouvelle et ma dernière. Je suis contente.
-Tu es douée, je te l'avais dis. Sourit Cara. Tu as combien de nouvelles maintenant?
-Je dois être à une dizaine. Répondit Alice. Pourquoi?
-Je pourrais les proposer à mon éditeur. Et le début de ton histoire, je t'ai piqué ton document et j'ai lu en cours ce matin, tu as déjà trois chapitres et j'aime beaucoup moi. Alors je pourrais leurs donner, Tu n'as rien à perdre ma puce. Proposa la brune.
-Tu crois? Hésita la blonde.
-Je suis sûre. Tu écris vraiment bien Al', en plus de ça même si il prend pas tout de suite, il pourra probablement t'aider à être meilleure. Sourit Cara. Alors je lui envoi? Je dois le voir demain après midi.
-Pourquoi pas, mais ne lui dis pas qui je suis par rapport à toi. Je veux qu'il soit totalement impartial. Réclama la blonde. La jeune femme lui promit et l'embrassa. En plus se serait super, ça me ferait un peu d'argent si ça marche.
-Tu veux t'acheter quelque chose? Interrogea la brune, l'air de rien.
Depuis leurs première séance de shopping, Alice n'avait rien demandé, elle ne demandait jamais rien, Cara avait envie de lui acheter des cadeaux, mais la blonde n'avait jamais besoin de rien, et disait n'avoir envie de rien.
-Je voudrais m'acheter de nouveaux sous-vêtements et vêtements aussi. Sourit Alice.
-Et bien on pourrait y aller. Demain j'ai cours le matin, on va faire les magasins ensuite, puis en fin de journée je vais chez mon éditeur. Proposa Cara.
-On ira quand j'aurais un peu d'argent. Déclara la blonde.
-Non, je peux t'offrir tout ça. Aller laisse moi faire. Je ne t'ai rien acheté de neuf pour ne pas t'agacer depuis la première fois où on y est allé, alors laisse moi t'acheter ça. J'adore te faire des cadeaux, j'adore faire les magasins avec toi et je veux des sous-vêtements pour moi aussi. Tenta de justifier la brune.
-Ne recommence pas. Grogna Alice en se redressant pour s'asseoir sur le bord du canapé. On en a déjà parlé, je ne veux pas, tu m'as acheté le nécessaire, ça s'arrête là, à moi d'acheter les sous-vêtements et vêtements que je veux, pas à toi, je vais trouver un moyen de me faire de l'argent et j'achèterais à ce moment là. Déclara-t-elle.
-Mais arrête Alice, j'aime te faire des cadeaux, j'en ai les moyens et j'aime être avec toi pour faire du shopping. Remarqua la brune.
-Et bien je peux t'accompagner, c'est pas un problème, mais tu m'achètes rien. Fit simplement la blonde.
-Mais je veux t'acheter quelque chose. Tu m'agaces! Laisse moi te faire des cadeaux si j'en ai envie, si ça me dérangeait je te le dirais ou je proposerais pas. Grogna Cara.
-Non, j'ai dis non. Imposa la blonde en se levant.
-Alice! S'exclama la brune en se levant à son tour.
-Non, je ne changerais pas d'avis. Argua Alice en avançant, s'éloignant de la jeune femme.
-Alice! Arrête! C'est bête! Pesta Cara, s'agaçant.
-Surement, mais je suis stupide alors c'est normal. Grogna la blonde. Je vais me laver, laisse moi tranquille. Fit-elle en allant dans la salle de bain.
Cara voulu la suivre, mais entendit le loquet de la porte se crocheter, et grogna en allant devant. Elle entendit l'eau du bain couler.
-Alice, ouvre moi. Réclama-t-elle.
-Non. Rétorqua la blonde. Laisse moi, j'ai dis non, je ne veux plus en parler, c'est à moi de choisir si je veux qu'on m'achète ou non des affaires. Affirma la jeune femme de l'autre côté de la porte.
-Alice, s'il te plaît, sors de là. Demanda calmement la brune.
Mais le silence lui répondit, avant qu'elle n'entende l'eau se couper et des clapotis qui lui firent comprendre que la blonde était dans le bain. Elle soupira et retourna au salon, elle vit l'ordinateur de la jeune femme et le prit, pour passer sur une clé tout les écrits d'Alice, elle était bien décidé à les montrer à son éditeur, persuadée que la blonde avait sa chance d'être publiée, étant donné qu'elle écrivait superbement, à son goût.

Briller.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant