Innocence Tome I {The Walking Dead}

Chapitre 4: La mort a encore frappée

Se réveiller vivant est toujours un soulagement. Ça veut dire que l'on a réussi à survivre un jour de plus. J'espère que ça va durer. Je me lève de mon lit et m'accoude à la barrière de l'étage. Je cherche Daryl des yeux mais ne le trouve pas. Il doit sûrement être dehors. La prison est paisible. Tout le monde vaque à ses occupations. Tout cela paraît tellement normal. Je descends et vois Hershel avec des béquilles mais toujours vivant et en forme. Beth est derrière lui au cas où. Je croise son regard et lui souris. Je vais dehors pour pouvoir respirer un peu d'air frais. Carl me rejoint et dit :

_Ça va ? 

_Oui et toi ?

_Je pense que oui, malgré la situation. C'est bizarre parce que l'on est plus sûr de rien maintenant.

_Je suis d'accord.

_Tu n'as jamais mentionné ta famille, remarque Carl. Pourquoi ?

Je baisse les yeux. Je ne sais pas trop quoi lui répondre. Mais un vacarme dans la prison m'épargne cette peine. Nous nous précipitons à l'intérieur. Des rôdeurs envahissent le bloc. Comment ils sont entrés ? Je porte la main à ma ceinture pour prendre mon arme à feu mais elle se referme sur du vide. Mon pistolet doit être dans ma cellule ! Je me fraye un chemin parmi les rôdeurs en évitant leurs dents qui veulent me déchiqueter. J'abandonne mon objectif car il y a trop de rôdeurs. Je vois Maggie, Lori et Carl sortirent du bloc. Ils ont raison. L'escalier est bloqué. Il n'y a qu'une solution. Sauter de l'étage. J'allai sauter quand je vois Daryl arriver.

_Angelica !

_Je suis là !

_Saute ! Je te rattrape !

J'obéis. Il me réceptionne et me repose. Nous courons dehors. Glenn et Rick accourent pour nous aider. 

_Reste dehors, m'ordonne Rick, et élimine les rôdeurs qui sont derrière le grillage, compris ? 

J'acquiesce et me précipite vers le grillage. De plus en plus de rôdeurs arrivent et poussent sur le grillage. J'en élimine au fur et à mesure mais ils sont beaucoup trop pour moi. Puis quelqu'un vient m'aider. C'est Beth. La corvée est moins rude maintenant. Des cadavres vraiment morts s'empilent et forment un tas puant. Puis la tâche s'allège et bientôt, seuls quelqu'uns vagabondent encore mais ils ne sont pas dérangeant.

_Est-ce que les autres vont bien ? demande-je. 

_Je ne sais pas, répond Beth. Quand je t'ai vu, je me suis précipité pour t'aider mais qu'est-ce qui se passe dans la prison ?

_Aucune idée. Allons voir.

Nous entrons. Le calme est revenu mais il n'y plus aucune trace d'un membre de notre groupe. Je crains le pire. J'inspecte la cellule de Glenn quand une main me saisit le bras. Je me retourne vivement et pousse un cri. Un rôdeur que je n'avais pas entendu arriver m'a attrapé. Soudain, le bout d'une lame perfore son crâne. Il s'écroule par terre, laissant voir Beth avec un couteau. Depuis le temps que j'essaye de l'imaginer comme ça... Soudain, une nouvelle vague de rôdeurs débarquent. Ils sont encore plus. Mais d'où vient-il ? Il doit y avoir une faille, c'est pas possible ! Nous courons dehors. Je dégaine mon pistolet et tire dès qu'un cadavre ambulant se pointe. Quand je tire, ma balle rebondit contre du plastique. Certains rôdeurs portent des tenues de policiers hyper sophistiqué avec un casque. Soudain, Rick apparaît à nos côtés et aide Beth. Pour ma part, je trouve une porte qui mène à un couloir. J'allai l'ouvrir quand Rick me tire en arrière.

_ Fais attention, me prévint-il. On ne sait pas ce qui se cache derrière cette porte. 

D'un coup, cette même porte s'ouvre à la volée et Carl et Maggie apparaissent. Cette dernière porte une petite chose ensanglantée qui s'agite. Un bébé ? Lori a enfin accouchée ? Mais dans ce cas, pourquoi ne se trouve-t-elle pas avec eux ? 

_Où est Lori ? questionne Rick, qui commence à paniquer sérieusement.

Ce fut Carl qui répond sans émotion dans la voix.

_L'accouchement s'est mal passé et elle est...

Il laisse sa phrase en suspension comme si le fait de le dire à voix haute allait aggraver les choses. Nous n'avons pas besoin qu'il continue pour comprendre. Lori est morte en mettant au monde son enfant. Ce dernier a l'air de s'impatienter. Rick s'approche pour le voir puis recule comme si l'enfant avait l'air dangereux. Des larmes commencent à couler. Il se prend la tête entre les mains. Carl, pour sa part, reste droit et observe son père en train de péter un câble. Chacun se regarde et Beth prend le bébé dans ses bras. Vachement branché gamin, Beth ! Je m'approche de Rick et lui touche le bras. Il m'a réconforté hier soir et maintenant, c'est à moi de le faire comme Carl ne réagit pas. Il me regarde, les yeux rougis et empreint de chagrin. 

_Je suis désolé, murmure-je. 

Je l'enlace pour lui montrer que je partage sa douleur. Je sens ses mains agripper ma chemise. Puis je m'écarte et me dirige vers Maggie et Glenn. 

_Il faut des vivres, annonce-je. Et au plus vite maintenant qu'il y a un bébé. D'ailleurs, c'est une fille ou un garçon ?

_Une fille, répond Maggie d'un ton sombre. 

_Super. Qui vas chercher de quoi survivre ?

_On va y aller, déclare Glenn.

_Je viens avec vous, dis-je. Et vous ne me ferez pas changer d'avis.

Ils acquiescent et nous montons dans la voiture. Je regarde la paysage défiler sans vraiment le voir. Tout s'est passé beaucoup trop vite. Ma dispute avec Rick, l'attaque et puis la mort de Lori. L'expression de Carl me revient en mémoire. Il n'avait pas l'air ébranlé par la mort de sa mère comparé à son père qui avait l'air de souffrir de cette perte. Ce qui peut se comprendre... Puis la voiture s'arrête. Je descends et inspecte les environs. Nous entrons dans un supermarché en désordre mais vide. On peut dire que l'on a de la chance. Nous prenons un panier chacun pour ne pas être gêné. C'est parti pour des course !

Une demi-heure plus tard, on a tout ce qu'il nous faut. Glenn et Maggie entrepose nos vivres dans le coffre quand une main se plaque sur ma bouche. Mon agitation attire l'attention des deux plus grands qui dégainent leurs armes. Ne pas voir mon agresseur me perturbe. Que faire dans ce cas-là ? Je mords un doigt avec acharnement. Mon agresseur réagit sans me lâcher pour autant.

_Tu es toujours aussi dure à cuire que dans mon souvenir.

Je reconnaîtrais cette voix n'importe où...