Chapitre 3

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PDV Aria

10h17, 28.10.2016

Voilà deux semaines que je suis arrivée dans ce nouveau lycée. Et je ne me suis fait aucun ami...tristesse...Ce qui me conduis à être assise sur ce banc en train de réviser mes cours - choses que je ne fais habituellement pas, mais que je suis obligé de faire pour passer le temps de la pause plus rapidement- dans un coin de l'immense cour de ce lycée, qui ne semble pas vouloir m'accueillir. Je ne comprends vraiment pas, pourquoi dans les films, les séries et les romans c'est si facile pour les nouveaux élèves de se faire des amis.

Je voudrais vraiment qu'ils me donnent leurs techniques, parce que ça ne me plait vraiment pas d'être toute seule à longueur de journée. Je n'ai plus reparlé à Hayley depuis la situation gênante de l'autre jour, et je n'ai pas revu le racketteur. De toute façon je me suis rachetée un livre donc ça n'aurait servis à rien que je le cherche. Je ne suis pas particulièrement rancunière après tout. Il n'avait sans doute pas assez d'argent pour s'en acheter un, et comme il était trop fier il a dû prendre la situation dans laquelle nous étions pour en profiter et prendre mon livre...

Je vais beaucoup trop loin dans ma réflexion, je ne sais même pas pourquoi je pense à lui, je dois vraiment me faire des amis, pour que je puisse penser à des choses utiles - ou pas -

- Hey !

Je suis tellement seul que mon cerveau s'invente des voix, pour que je me sente moins seule, quel gentillesse de sa part... Faut vraiment que je me fasse soigner...

- Hey, tu m'entend ! Me dis une voix grave avec une pointe d'agacement.

Je relève la tête vers cette voix, afin de vérifier qu'elle ne provient vraiment pas de ma tête. Mais lorsque je vois la personne qui se tient devant moi, j'aurais préféré garder la tête baissée et ainsi continuer à faire la sourde oreille. Je regarde tout de même autour de moi pour voir si le racketteur s'adresse à quelqu'un d'autre, mais je ne vois personne ...

- Oui, c'est bien à toi que je parle, continue le racketteur avec de l'agacement.

- Il y a un problème ? demandais-je, ne comprenant pas sa venue.

- Tient, je te rend ton livre, j'en ai plus besoin et il m'encombre, me dit-il en me lançant mon manuel sur les genoux.

- Mer-merci...Mais je n'en ai plus besoin, j'en ai racheter un.

- Ce n'est pas mon problème, répondit-il en commençant à repartir.

Nan mais c'est quoi son problème ! Monsieur a décidé qu'après deux semaines de cours il pouvait me rendre mon livre comme ça, comme s'il était normal de faire ce genre de chose. Je n'arrive pas à y croire.

Je décide alors de faire une chose que je n'ai jamais fait de ma vie, et je pense que mon corps s'est décidé sans mon accord, de se mener à la mort.Je me lève, prend le livre qu'il m'a « rendu » et lui jette dans le dos - avec le peu de force que j'ai, on imagine bien l'impact qu'il a dû recevoir-.

- Oh vraiment désolé ! Dis-je sur un ton sarcastique et faussement désolé.

- Tient ! tu peux garder ce livre pour les dommages que j'ai due t'infliger, c'est une sorte de réparation pour dommages et intérêts, continuais-je sur le même ton.

Je pense que j'y suis allé un peu fort quand même, je devrais ranger vite mes cahiers avant que mon heure ne sonne. Je range donc en quatrième vitesse mes affaires, et me dirige d'un pas décidé vers le lycée afin de me sauver de cette situation.

Je dépasse le racketteur qui n'a toujours pas bouger. Jusqu'au moment où une main me retient par l'épaule. Je pense qu'il ne faut pas avoir un doctorat, pour comprendre que cette main n'appartient pas à un gentil garçon, qui me signalera que j'ai fait tomber mon téléphone, mais plutôt celle du racketteur qui n'a pas dû accepter ce geste légèrement inapproprié.

Aria FannalisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant