Page 33.

212 16 2
                                    

Le prochain chapitre sera le dernier de ce tome 😊

Je venais d'avouer à Kairi mon histoire, mon passé et tout ce qui était lié. Sans détour, je lui avais tout raconté. Ma vie princière n’était pas celle que l'on décrivait dans les contes pour enfants. Mes parents ne m'aimaient pas et je n'avais été qu'un pion pour mon père. Je ne préférais pas parlé de ma mère qui ne pensait qu’à cet homme.

Mais raconter mon histoire à Kairi m'avait ouvert les yeux, je n’avais pas besoin d’être lié par le sang pour avoir une famille. Pendant tout ce temps, Mikleo, Robert, Mustang, et plein d'autres soldats représentait déjà cela pour moi. Et Aïra avait occupé une grande partie de cet espace autrefois.

Seulement, c’était du passé. Cat maintenant, c’était bien avec Kairi que je souhaitais avancer, ce garçon si peureux et pourtant si courageux que j’aimais tant.

— Merci de m'avoir écouté jusqu’à la fin, Kairi.

Il secoua sa tête.

— Non, ne me remercie pas. En fait, je suis heureux que tu me parles de toi. J'ai attendu ce moment, m'avoua-t-il en souriant.

J’avais pris du temps de lui parler de moi car je ne voulais pas qu’il me déteste. Mais, j'avais mangé une partie d’Aïra par pur égoïsme parce qu'au fond de moi… j’avais eu peur de la mort.

— Je sais qu’il ne t'en veut pas.
— Kairi, tu…
— Je parle d’Aïra, bien sûr. Il a écouté ce que son cœur lui disait, je suis honoré d’être la nouvelle vie d’une personne comme ça.

Kairi admirait beaucoup Aïra, il éprouvait pour lui un profond respect.

— Je le sens en moi, Aïra ne veut que ton bonheur. Je le vois dans ma conscience même quand il dort en cet instant. Mais il n'arrive pas à sourire parce que tu es triste. Rien n'est de ta faute, Killik. Alors je t'en prie, tu as le droit au bonheur comme tout le monde.

Pour la première fois, quelqu’un souhaitait mon bien sans rien me demander en retour. J’étais bouleversé juste en plongeant mon regard dans le sien. Kairi tenait mon être entier entre ses mains.

— Tu es aussi pur qu’Aïra. C'est quelque chose que tu as hérité de lui.

Mais Kairi ne semblait pas enchanté par ma remarque qui venait pourtant du plus profond de mon cœur.

— Tu te trompes, laissa-t-il glisser entre ses lèvres.
— Hm ?
— Gildarts m'a violé, il m’a arraché ce que j’avais de plus précieux au monde.

Au final, j’étais stupide. A aucun moment je n'avais pris le temps d’en discuter avec lui. Kairi gardait en lui un grande souffrance. Mais parfois, ne rien dire était la meilleure solution. Je passai simplement ma main dans ses cheveux pour le rassurer en une tendre caresse. Seulement, les mots me manquent.

Je savais que le comportement de Gildarts avait marqué Kairi.
Mais cette année de séparation m'avait fait comprendre à quel point je l’aimais et que je désirais le protège. Ce périple jusqu’à Vah’Nalla, je l’avais fait pour lui. Mais je n’étais pas encore suffisamment fort. Avoir Yutis ne me suffisait pas, je ne le savais que trop bien. Il me restait encore à rencontrer les Alèthéias et Ardyn. Retrouver Hel et nous préparer pour le combat final.

— Merci Killik.
— Pour ?
— Parce que tu ne m'as jamais abandonné malgré tout ce qui était arrivé.
—Ne me remercie pas, pas pour ça.

Kairi me regarda avec un regard que je ne lui connaissais pas. Le simple mot qui me vint sur le coup était : déterminé.

—Vis.
—Kairi ?
—Aïra veut que tu vives, je le sais . Et ce n’est pas seulement une question de réincarnation. Mais de désir. La seule chose que tu as à faire c’est te de battre pour vivre, me dit-il. Ne gâche pas ses efforts, Killik.
— Je sais, c'est pour ça que j’ai accepté d’aller à Vah’Nalla avec toi. Nous devons mettre un terme à tout cela.
—Et moi, je deviendrai suffisamment fort pour te protéger, déclara-t-il.
— Vraiment ?
— Oui ! Ria Kairi.

Nous allions nous séparer pour le bien être de notre entraînement. Yutis souffrait intérieurement. Il ne s’agissait pas de me servir de la foudre pour arriver à mes fins et partir l’air de rien. Je devais également comprendre pourquoi elle m'avait accordé sa bénédiction alors que je n’étais pas fait pour la recevoir. C'est ce que Kairi faisait chaque fois qu’il communiquait avec les autres esprits.  Cela semblait facile mais, je savais qu’une relation de confiance devait d’abord s’installer entre elle et moi. Sans ça, elle ne me prêterait pas ses pouvoirs.

— Kairi, je vais aider Yutis en trouvant des réponses, j’ai vu son désespoir. Tout comme toi, elle veut la paix dans ce monde.
—Je sais que tu utiliseras sa force à bon escient.

Ce fut sur ces dernières paroles que la conversation entre nous s'acheva.
Demain, nous serions séparés.

Et pour changer le monde, il fallait d'abord se changer soi-même.
                                    

KILLIK ( KAIRI, Vol.2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant