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Illuminé par Talim, j’étais sur le point de vivre ma plus belle nuit avec Kairi depuis longtemps. Nos corps l’un contre l’autre se cherchaient mutuellement alors que nos lèvres s'unissaient sans arrêt. Son corps m’avait terriblement manqué, sa chaleur, chaque courbes qui le formaient me rendaient dingue. Mais, je ne les avais jamais oublié. Son corps m’obsédait.

— Ki…
— Chut, ne dis rien, et laisse toi guider, je promets de te prendre soin de toi.

Je déboutonnais sa chemise blanche délicatement, dévorant chaque parcelles de sa peau méticuleusement juste avec mes yeux. Devant ce spectacle renversant, je me lèche délibérément les lèvres en un coup de langue malicieux. Je prenais soin de bien détaillé ce corps qui m'avait manqué, qui appelait le mien à l’union. Kairi me regardait avec des yeux à mi-clos, et les joues rougies par la honte mais également par le désir de ne faire plus qu’un. Sa petite voix aiguë lors de nos ébats m’excitait à chaque fois qu'il ne la contrôlait pas.

Mes lèvres embrassaient tendrement la peau de son corps si fin, dessinant un à un chaque détail de lui à l’aide de ma langue. Kairi trembla légèrement de nervosité ce qui rendait l’acte plutôt excitant et goûteux. Mes doigts caressaient doucement ses doux tétons. Ils pointaient rien que pour moi et chaque fois que je les titillais, l'humain gémissait et sa peau s’enflammait un peu plus. Je savais qu’il aimait quand je le touchais, il ne pouvait pas ignorer ses sensations, ni même les oublier.

— Ne me fixe pas comme ça, dit-il embarrassé.

Il devint un peu plus rouge en tournant le regard, évitant tout contact entre mes yeux. Mais c’était mal me connaître. Je refusais qu'il fuit en se cachant derrière sa frange.

— Kairi, ne m'oblige pas à être violent.

Je menaçais son intimité palpitante d'un doigt.

— Je veux qu'on fasse l’amour, que tu te lâches  et me montre ton désir. Arrête de te retenir.

Il me fixa alors avant de redresser son visage et de me regarder timidement dans les yeux.

— Alors, j-je…peux te sucer  ?

J’étais assez étonné qu’il me propose de me faire une fellation. Mais ses yeux ne me trahissaient pas. Kairi désirait sincèrement me toucher. Me sentir désirer fit battre mon cœur d'une joie inexplicable. Je vins alors m’installer sur le rebord du lit, la pagnes de mon pantalon défaits pour que Kairi puisse me caresser. Mon petit amant posa ensuite ses genoux à terre pour se mettre entre mes jambes. Délicatement, il mit une main autour de la base pour remonter doucement vers le haut. Je sentis sa main passer sur la verge et toucher mes veines gorgées de désir. Kairi me masturbait et c’était bon parce qu’il me touchait, et non parce qu’il était doué. Ses gestes manquaient encore d’assurance mais il avait la volonté de vouloir bien faire les choses. Néanmoins, il s’arrêta pour approcher ses magnifiques lèvres près de mon membre, incertain. Je ne demandais pas à Kairi de réussir à me faire perdre la tête, mais de le faire comme il jugeait bon d’agir. Je savais qu'il manquait d'expérience, nous n'avions pas eu tant de rapports que ça et c’était toujours moi qui guidait les choses. Mais aujourd’hui, le garçon avait récupéré ses souvenirs et ces moments là également.

— Je suis là, n'aie pas peur de me prendre en bouche, Kairi.

Face à mes encouragements, Kairi se sentit plus sur de lui. Il tint mon sexe à la base et approcha ses lèvres pour engloutir timidement ma queue dans sa bouche. S'il ne savait pas se servir de sa langue, il était dingue de constater à quel point il pouvait être brûlant en cet instant. Je sentais ses petites dents mais ne lui dis rien pour ne pas le perturber. Kairi me suçait en tentant de bien faire. Il voulait être ce bon élève qu’on ne réprimande pas. Et devant tant de tendresse, je me devais d'agir et de le remercier. Kairi avait fait un grand pas en prenant les devants. Je ne pouvais que lui rendre la monnaie de sa pièce en m’unissant à lui.

Je tirais le jeune garçon par le bras, en position assise sur mes cuisses. Et délicieusement, je laissais mon érection se glisser entre ses fesses sans le pénétrer. Kairi eut de petits frissons dans sa colonne vertébrale. Je passais un coup de langue sur son corps avant de sucer un téton entre mes lèvres.

— Tu m'avais tellement manqué, admis-je.
— T-Toi aussi.. toi aussi tu m’as manqué ! Me déclara-t-il en rougissant.

Nous partîmes dans des éclats de rires en toute innocence, ces moments m’avaient tellement manqué. Encore un peu, et je n’étais pas certain d’être encore capable de penser rationnellement. Kairi avait récupéré sa mémoire au dernier moment. Mais pour moi, pour nous, il s’était souvenu de notre histoire.

Je mis mes  doigts en lui pour exercer des mouvements pour le préparer à me recevoir. Mais plus je le touchais, plus j’étais impatient. Et quand Kairi posa une main sur mon épaule et sa tête dans mon cou pour gémir plus fortement,  je ne pus retenir plus longtemps mon désir pour lui. Je me levais de ma place tout en maintenant Kairi contre moi pour le plaquer contre la vitre de la fenêtre. Je ne pouvais plus jouer le gentil roi patient à attendre le déluge. Je désirais Kairi de tout mon être et n'allait pas me retenir plus longtemps.

— Détend toi chéri, tu es serré.

Je tentais d’entrer en lui mais il se resserra à mon contact. Je devais malheureusement pousser, mais Kairi ne dit rien, tentant de m’accepter. Et plus mes efforts grandissaient, plus mon sexe glissait en lui.

Mais Kairi me demandait de le baiser plus fortement afin qu'on se retrouve. Pour lui, il ne s’agissait pas uniquement de jouir quand cela devait arriver, ni même de s’unir parce que le moment était beau. Cette étreinte marquait la continuité de notre histoire. Même avec cette perte, Kairi ne pouvait oublier ces sensations et cet amour. Alors j’obéis à sa voix suppliante en entrant complètement contre lui alors qu’il noua ses jambes autour de ma taille.

— Ki...ll…pi…é…lai…ss…e…moi…Jo...u...ir…
— Je ne te comprends pas.

Je compris parfaitement sa demande, mais Kairi savait que je le provoquais en faisant l’ignorant.  

— Je…pitié…laisse…laisse-moi…jouir…

Il avait le souffle coupé et les larmes aux yeux. Sa voix vibrait à chaque coup de rein que je lui donnais. J’accélérai mes mouvements, le laissant hurler alors qu’il se tint à mes épaules pour ne pas vaciller. Le menton dégoulinant de salive, le visage bouillant et transpirant, les yeux remplis par des larmes de plaisir. Cette vue provoqua en moi une jouissance extrême que j'en vins à vraiment jouir au même moment où il se libère. Mais pour autant, nous n'arrêtions pas notre échange.
Notre chambre accueillit notre étreinte. Nous faisions l’amour dans chaque recoin. Aucun mur échappa à nos corps, nous tentions désespérément de remplir la pièce par notre présence pour être certain que cela soit bien réel. Kairi et moi avions besoin de nous prouver notre amour.

Je ne cachais pas à mon amant mon désir, encore et encore, je lui faisais l’amour pour combler ce vide dans mon être, et enfin le retrouver là, où nous nous étions quittés.

À la fin, nous nous étions retrouvés dans le lit. Sa voix était embrumée à cause de l'acte mais comme moi, Kairi avait apprécié cette étreinte autant que moi.

Je lui volais un baiser avant de mettre une main à son visage pour lui couvrir la vue.

— Dors maintenant.

Kairi perdit connaissance dans mes bras, s’endormant comme un enfant contre moi. Je réalisai qu'il était là, à mes cotés et que nous pouvions enfin construire un début de bonheur. Mais j'en oubliais pas notre objectif de vue. Kairi courrait un grand danger, je devais le protéger.

Son corps portait mes marques, les traces de notre amour sur la peau.

—Je t'aime.

Et c’était peu de le dire, j’étais dépendant et fou de lui.  Je lui souriais en fixant son visage endormi, serein. Je pouvais pour la première fois depuis longtemps, dormir en paix. Car je le savais, demain, il serait à mes côtés lorsque mes yeux s'ouvriront.

KILLIK ( KAIRI, Vol.2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant