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La lumière du jour me sorti de mon léger sommeil. Je n'avais pas penser à tirer les rideaux pour empêcher la lumière matinale de passer. À mes côtés, Kairi était toujours endormi comme une enfant, et ses ronflements n'étaient qu'un lointain souvenir. Je me levais pour fermer les rideaux afin qu'il ne soit pas dérangé à son tour. Puis après avoir enfilé mon bas, je le regardais sans vraiment réaliser qu'il était bien de retour.

J'avais longuement attendu ce jour. Celui de ton retour. Je m'étais raccroché à ces souvenirs et aujourd'hui, tu étais revenu à mes côtés.

—Ki...llik ?
—Kairi ? Je t'ai réveillé ?

Il se redressa légèrement sur les coudes pour frotter ses feuilles et secouer négativement la tête. Comprenant sa réponse, je lui offris un tendre sourire.

—C'est embarrassant, me dit-il en rougissant.
— Pourquoi ?

Je grimpais lentement sur le lit, rampant telle une panthère, prête à dévorer sa proie.

— Ki...

Il n'eut le temps de parler que je venais dangereusement l'embrasser et mordre ses lèvres. Kairi rougit énormément pour ne pas changer de ses habitudes tout en participant activement à ce baiser. J'aimais qu'il prenne conscience de nos échanges et de notre relation. Je pourrais le dévorer, lui et son être entier sans la moindre difficulté. C'était alors sans retenue que je décidai de me mettre sur lui pour lui faire l'amour après l'avoir laisser se reposer le temps d'une nuit. Seulement, qu'il ne croie pas que j'en avais eu assez.

Je laissais sa voix parvenir à mes oreilles quand mes reins et les siens s'unissaient à nouveau. Encore épuisé, Kairi parvenait difficilement à onduler ses hanches. Mais j'étais incapable de me retenir en cet instant. Pas après être resté sans lui pendant tout ce temps.

À la fin, nous nous étions rhabillés. Kairi avait remis de l'ordre dans son apparence pour se donner une sorte d'allure, mais il souffrait des reins. Nous n'avions pas vraiment échangé hormis nos corps ces derniers heures. Il était temps de parler plus sérieusement de ce qui s'était passé durant cette longue année.

— Ki...llik !?

Mais en attendant ce fut comme une princesse que je le soulevais dans les couloirs pour le garder contre moi. Si au début, il s'était agité en me suppliant naïvement de le lâcher, il avait retrouvé son calme en passant devant le mur vitré du couloir, et admirer une magnifique vue sur le royaume depuis notre position.

—Tu sais, je nous ai longuement imaginé comme ceci, sur une allée centrale. Marchant tous les deux sur un immense tapis rouge. Avec toi dans mes bras comme en cet instant.
— Killik, je...
—Non, je n'ai pas fini, ne me coupe pas, répondis-je par-dessus sans le laisser terminer.

Kairi fixa les couloirs pour s'imaginer le mariage que je lui décrivais.

—Sur le côté, nos invités seraient placés juste ici. Je les imagine déjà nous acclamer lors de notre passage. Et à l'autel, nous échangerions nos vœux et notre amour devant tout mon peuple.

Si je peignais le mariage du roi à Kairi, je réalisai mon immense erreur. Cet événement sacré se faisait devant la statue du Dieu d'Iris. Anémoi Thÿellai. Le mariage était public au sein même de la capital devant le peuple entier. Mais Iris ne m'appartenait pas pour autant, j'en étais seulement le roi. Kairi aussi avait son entière place sur ces terres.

— Je me suis trompé, admis-je devant un garçon complètement ingénu.
—Hein ?
—Ce n'est pas mon peuple.
—Quoi ? Je ne comprends pas... Dit-il.

Je continuais d'avancer dans ces couloirs en imaginant la cérémonie.

Notre peuple, rectifiais-je. Tu es chez toi autant que moi, petit humain.

KILLIK ( KAIRI, Vol.2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant