- Emy ?
J'entends une voix, mais celle-ci me paraît lointaine.
- Emy ? Ne..pas s'il..plaît !
D'affreux bourdonnement m'empêche de comprendre les mots prononcés par la personne.
- Emy ! Je.. pour.. toi ! Ne.. pas.. yeux.
Ma vue s'assombrit et une soudaine envie de dormir me prend. Je ferme les paupières et me laisse aller dans le plus profond des sommeils.
P.D.V : ??
Je passe mon bras sous ses genoux et mon autre bras derrière son dos pour la porter jusque la voiture.
Mais qu'est-ce que j'ai fais ? Je m'en veux tellement ! Putain mais quel con ! Tout à cause de cette foutue maladie !
Mais elle me fait tellement de l'effet putain.
Arrivés devant la voiture, j'ouvre la portière et l'allonge à l'arrière. Je prend directement le volant, j'hésite entre : l'emmener chez moi ou à l'hôpital.
Si je la conduis chez moi, la scène de tout à l'heure peut se reproduire.. J'opte donc pour la deuxième proposions, l'hôpital.
J'arrive quelques minutes plus tard devant le grand bâtiment, je porte Emy de la même façon que tout à l'heure et appelle les médecins.
L'Un d'eux arrive avec un lit médicalisé, je la pose sur celui-ci.
- Qu'est ce que qu'il s'est passé monsieur ? Demande calmement une infirmière.
- Je.. Elle a fait une crise d'angoisse, je crois et elle s'est évanouie.
Elle hoche la tête et repart en direction des autres infirmiers.
Je m'assois sur une chaise, attendant son réveil quand soudainement son portable -que j'avais récupéré avant qu'elle ne tombe- se met vibrer.
Le nom de Lucas y est inscrit et je décide de ne pas y répondre. A quoi bon ? Il va sûrement paniquer quand il apprendra qu'elle s'est évanouit.
Une minute plus tard, le téléphone se remet à vibrer et cette fois je répond.
« - Allô ?
- Em- Euh.. c'est qui ?
- C'est monsieur Cley, Emy a fait un malaise, nous sommes à l'hôpital.
- Quoi ?! J'arrive tout de suite »
J'allais répliquer quand il raccroche, super...
**
Lucas traverse les portes de l'hôpital, son visage reflète de l'inquiétude.
Il pose ses yeux sur moi et court dans ma direction.
- Alors ?
- Elle est toujours à l'intérieur.
- Sa fais combien de temps ?
- Cinq, six minutes.
- Oh.. d'accord.
- C'est arrivé comment ?
Un long silence s'en suit. C'est de ma faute.. mais je ne peux pas le lui dire.
- Hum je sais pas. Je l'ai retrouvé par terre en sortant du lycée.
Il acquiesce et le reste de l'attente se termine dans le silence.
P.D.V : Emy
Un mal de tête horrible me prend la seconde où j'ouvre mes paupières. Bon sang ! Je ne me souviens plus de ce qu'il s'est passé. Je jette un coup d'œil aux alentours puis reconnais une chambre d'hôpital. Mais qu'est-ce je fous là ?
La porte s'ouvre lentement sur Lucas et une autre personne s'y tient à coter. Mais je ne vois pas son visage.
Lucas s'approche de moi et un sourire naît sur ses lèvres. Je le lui rend difficilement et l'autre personne entre à son tour.
Quand je vois le visage de monsieur Cley une peur soudaine me prend et tout les souvenirs me reviennent. Il a essayé de.. oh mon dieu.
- Tout va bien ? Me demande tendrement Lucas.
Je ne lâche pas du regard le prof et lui lance un regard noir. Au fond, j'ai peur. Mais je ne dois surtout pas la montrer, sinon je vais paraître faible.
Lui, il reste impassible. Connard.
- Hum.. Emy ?
Je plante mes iris dans ceux de Lucas, essayant de lui demander de l'aide. Mais il ne comprend malheureusement pas.
- Je veux qu'il sorte.
Mes paroles sont sorties toutes seules. C'est la vérité après tout.
Le brun me lance un regard interrogateur et Cley sort de la chambre sans rien dire.
- Qu'est-ce qu'il se passe Emy ? Il t'a sauvé.
- Il à-
Une infirmière entre soudainement, me coupant ainsi la parole.
- Oh.. je dérange ? Demande t-elle.
- Oui, pourriez vous revenir plus-
- Non. C'est bon je te dirais après.
J'ai comme un mauvais pressentiment.
Comme si, j'aurais du tout lui avouer maintenant.
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Why Me ? (EN RÉÉCRITURE)
Genç Kurgu"Pourquoi moi ?" Cette question est prononcée automatiquement lorsque quelques chose de tragique se produit. Pourtant, cette question tourne en boucle dans ma tête tout les jours. J'en déduis alors que, toute ma vie est tragique. Alors, pour compl...