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𝟷𝟺 ᴀᴠʀɪʟ 𝟸𝟶𝟷𝟿 05:18 Je pars, avant que ton absence ne me tue.
France, Amiens 05:58
Le jour n'était pas encore levé au dehors lorsque je sortis de mon appartement. Prenant soin de fermer la porte à double tours, je saisis ma valise et descendus ensuite les quelques dizaines de marches qui me séparaient du rez-de-chaussée. Une fois à l'air libre, je pus constater que mon chauffeur n'était pas encore arrivé. Observant un instant l'écran lumineux de mon téléphone qui m'indiqua que j'étais dans les temps, je commençai à patienter.
06:10
Les phares allumés du véhicule se stationnant devant moi ainsi qu'un signe de main de son conducteur m'indiquèrent qu'il était temps de partir. Après avoir déposée ma valise dans le coffre du mini van, je montai également à l'arrière et refermai les battants. Je saluai alors chacun de mes amis présents d'une accolade, et bientôt l'on partit. Nous étions donc cinq : Connie, qui conduisait en respectant approximativement le code de la route, Armin, en pleine lecture d'un guide touristique, Eren, qui se battait avec la radio, Ymir, qui terminait sa nuit, et moi, en train d'observer tout ce beau monde. Alors que la radio se mit à cracher du My Chemical Romance, sous le cri de victoire d'Eren, ce dernier me rejoignit à l'arrière. Se laissant tomber à mes côtés, il posa son bras sur mon épaule. — Je suis vraiment content que tu viennes avec nous, Jean, me lança-t-il. Il n'y a rien de mieux qu'un voyage à l'étranger pour se changer les idées, ça te fera du bien. Je l'espérais bien, c'était principalement pour cette raison que j'avais accepté de partir avec eux à Venise. Néanmoins, je doutais que ce soit aussi simple que cela. Mais de tous les doutes qui m'occupaient l'esprit, Eren ne reçu qu'un sourire triste.
France, Beauvais 07:53
Sitôt arrivés à l'aéroport, il nous fallu garer le mini van sur le parking avant de rejoindre le bâtiment, encombrés de nos valises. Une fois les usuels contrôles passés, nous pûmes entrer dans la salle d'embarquement. Sur les tableaux d'informations, il était indiqué que notre vol décollait à huit heures quarante. Profitant de l'attente pour avaler deux croissants et un pain au chocolat, j'écoutai d'une oreille distraite Armin qui avait entrepris de nous expliquer les différents endroits à visiter.
VOL TR273 Paris Beauvais ➪ Trévise 08:47
Crispé sur mon siège, j'observais par le hublot le paysage défiler à toute vitesse alors que l'avion s'apprêtait à décoller. N'étant pas très à l'aise avec la hauteur, je me demandais sérieusement comment un tel engin pouvait voler dans le ciel. Cependant il était un peu tard pour se poser de telles questions, et bientôt l'avion quitta le sol et prit rapidement de l'altitude. Il lui fallu quelques minutes avant de stabiliser sa hauteur, et je fus relativement soulagé.
