𝟷𝟹 ¦ 𝙻𝙰 𝙵𝚄𝙶𝚄𝙴 𝙳𝙴𝚂 𝙴́𝙿𝙾𝚄𝚇

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SHINGEKI NO KYOJIN
ᴀʀᴜᴀɴɪ

Pʀᴇᴍɪᴇ̀ʀᴇ Sᴇᴍᴀɪɴᴇ ᴅᴇ Mᴀɪ

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Pʀᴇᴍɪᴇ̀ʀᴇ Sᴇᴍᴀɪɴᴇ ᴅᴇ Mᴀɪ

     Dans un château endormi, une ombre se mouvait lentement sur les murs de pierres froids. Progressant à pas feutrés, une jeune fille vêtue d'habits masculins se dirigeait vers les écuries dans le plus grand des silences. Lorsque la lourde porte en bois émit inévitablement un long grincement, elle se figea de tout son être avant de prendre une grande inspiration. Jusqu'à présent, nul ne semblait avoir été réveillé par son escapade nocturne. Sans plus d'hésitation, la jeune fille se dirigea d'un pas rapide vers le box où se trouvait Alcée, sa jument attitrée. Caressant du plat de la main ses poils d'un noir scintillant, elle lui murmura des mots doux pour l'inciter à ne pas faire trop de bruit. Une fois certaine que l'animal l'avait comprise, elle entreprit de le harnacher pour ensuite accrocher sur ses flancs deux larges sacs de toile. Satisfaite, elle se saisit des rênes et s'apprêtait à entraîner la jument au dehors quand la voix d'un jeune palefrenier la fit sursauter.

     — Mademoiselle ? s'étonna celui-ci en baillant. Qu'est-ce qu'vous faites ici à cet'heure ?

     Le sang de ladite Demoiselle ne fit qu'un tour qu'alors qu'elle se hâtait d'enchourcher Alcée. Avant même que le pauvre garçon ne puisse réaliser ce qui se déroulait sous ses yeux ébahis, la jument s'élança en direction du grand portail de fer blanc. Réalisant qu'elle n'arriverait guère à l'ouvrir manuellement en si peu de temps, la jeune fille entreprit de faire le tour de la propriété à la recherche d'un endroit où le mur serait franchissable pour Alcée. Repérant un léger effondrement de pierre qui lui donnait cette chance, elle recula un peu pour donner à l'animal suffisamment d'élan. Alors même qu'elle se lançait au galop, elle pu entendre la voix étranglée de son vieux père s'élever derrière elle.

     — Pour l'amour du Ciel, s'offusquait-il, Annie ! Cesse donc tes enfantillages !

     L'ignorant royalement, la jeune fille franchit le muret avec aisance pour retomber lourdement de l'autre côté. Dès lors, elle ne ralentit pas la cadence de sa jument et s'éloigna en vitesse de la propriété familiale. Décidant qu'il serait plus sage d'éviter le bourg où son père aurait tôt fait d'y envoyer quelques patrouilles, Annie préféra couper à travers champs pour rejoindre les bois. Ces terres, elle les connaissait aussi bien que le fond de sa poche, et ce à des kilomètres à la ronde. Pourtant, elle avait pour objectif de s'aventurer beaucoup plus loin qu'auparavant, là où nul ne pourrait venir la réclamer. Une fois camouflée par les arbres feuillus, elle fit ralentir Alcée, consciente que sa jument ne saurait soutenir un rythme aussi effréné durant des heures. De plus, Annie savait que les pauvres gardes dépêchés par son père ne feraient guère de zèle pour la retrouver. La réputation de la jeune fille la précédait : elle était connue pour son caractère bien trempée et sa soif de liberté. Son idiot de père supposait sans doute qu'il s'agissait là d'une énième fugue et qu'elle reviendrait d'ici quelques jours. Mais Annie avait la ferme intention de s'aventurer au-delà des frontières du royaume pour un long moment.

𝐖𝐄'𝐋𝐋 𝐌𝐄𝐄𝐓 𝐀𝐆𝐀𝐈𝐍 𝐈𝐍 𝐏𝐀𝐑𝐀𝐃𝐈𝐒𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant