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SHINGEKI NO KYOJIN
ᴇʀᴇɴ, ʟɪᴠᴀɪ̈
réalisé pour un concours

SHINGEKI NO KYOJINᴇʀᴇɴ, ʟɪᴠᴀɪ̈réalisé pour un concours

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« — Et... coupé ! »

L'espace d'un instant, le temps se fige. Un jeune homme s'avança sous le feu des projecteurs, et gratifia l'ensemble des personnes présentes d'un immense sourire. C'est avec un léger accent allemand qu'il adressa à tous une dernière phrase dans un anglais parfaitement correct.

« — Et c'est une fin de tournage, bravo à tous ! »

Un tonnerre d'applaudissements retentit soudain, ainsi que des exclamations et de nombreux cris de joie. Acteurs comme membres de la production se félicitent mutuellement, déclarant que ce film sera, à coup sûr, un chef-d'œuvre cinématographique. Les sourires présents sur chacun des visages étaient certainement le plus émouvant dans tout ce joyeux remue-ménage.

Après avoir reçu de nombreux éloges et serré des dizaines de mains, le jeune réalisateur du film qui venait de se clôturer s'était éclipsé dans la plus grande discrétion. Regagnant le plus rapidement le bureau qui lui avait été attribué, il disparut derrière la porte sur laquelle on pouvait y lire :

M. JAGER Eren
Réalisateur
« Eye-Water »

Seul face à la grande baie vitrée qui occupait un pan entier du mur, le jeune allemand observait de ses yeux fatigués la vue qui s'offrait à lui. Bien qu'il ait pu paraître très satisfait de son nouveau film en annonçant la fin de son tournage, Eren ne pouvait s'empêcher de ressentir une forme de tristesse. Cela faisait désormais quelques mois qu'il avait remarqué être moins enthousiaste qu'avant, moins heureux qu'avant.

Tout avait commencé lors de la production de ce film, ou du moins, c'était à ce moment qu'il s'était enfin rendu compte de cette chose importante. Que ce travail était responsable de sa tristesse, de ses regards vides et de son esprit bien souvent absent. Pourtant, c'était un beau métier que celui de réalisateur, un magnifique métier même mais là n'était pas le problème. Ou plutôt, si. C'était justement ça le problème.

Eren soupira longuement, fermant les yeux. Quand il les rouvrit, le ciel était en train de pleurer, et lui aussi. Le garçon était à bout, il avait passé des mois entiers à se préoccuper de « Eye-Water », son prochain film. Chaque jour, il était présent afin de veiller à ce que son œuvre soit exactement comme il souhaitait qu'elle soit. Son œil impartial repère le moindre défaut et le jeune réalisateur n'hésite jamais à diriger les dizaines de personnes présentes pour créer ce film.

Il n'a pris aucun repos, tant que la production continuait, lui devait la superviser. Et puis, il y avait aussi les interviews, les questions pour la promotion du futur film et tout un tas de choses à gérer en même temps. Parfois, le manque de sommeil se faisait ressentir, mais il s'efforçait de rester alerte en buvant des litres et des litres de café par jour. Quand ça ne suffisait pas, il prenait des douches froides, fermait les yeux pendant quelques minutes ou mâchait un chewing-gum pour se concentrer. Tel était son quotidien depuis de nombreux mois, si fatiguant, si prenant.

Mais ce n'était pas ce qui le rendait si triste, bien qu'il avouerait facilement que son rôle n'était pas toujours facile à gérer, il avait toujours été heureux de remplir ses fonctions. Car le jeune M. Jager avait toujours aimé les films, le milieu du cinéma était pour lui un endroit extraordinaire regorgeant de beauté et d'histoires imaginées. Réaliser un film était quelque chose d'incroyable, mettre en scène une histoire c'était créer du rêve. Et le rêve, ça n'avait pas de prix.

Mais ce rêve, il lui paraissait désormais totalement inaccessible et lointain. Eren créait des histoires, il était jeune mais avait déjà quelques films à son actif, tous très bien reçus par la critique. Alors, de quoi pouvait-il bien se plaindre ? Il ne savait même pas lui-même, et cela le rongeait. Peut-être était-il juste trop ambitieux, peut-être était-il juste un peu perdu en ces temps-ci. Il essuya rageusement du revers de sa main la larme qui avait percée la barrière de ses yeux, et reprit contenance comme il put. Malgré tout, ses yeux étaient encore brillants.

« — Alors comme ça, toi aussi. »

Eren se retourna vivement, n'ayant pas entendu une quelconque personne entrer. Sauf que celui qui se tenait en face de lui n'était pas une quelconque personne, mais Livaï Ackerman, le protagoniste de « Eye-Water ». Cet acteur était grandement apprécié du public, et qu'il fasse partie du casting promettait un succès certain. Le jeune réalisateur n'osa dire quoi que ce soit, réfléchissant encore au sens que pouvaient bien avoir ses mots. Ackerman ne s'arrêta pas là, et continua tout en avançant vers lui.

« — Pourquoi chercher à te mentir, alors que tu connais très bien la cause de ta tristesse ? »

Il eut envie de répondre qu'il n'était pas triste, que tout allait très bien. Mais il savait pertinemment que Livaï était loin d'être bête, et quiconque aurait prêté un minimum attention à lui verrait immédiatement les cernes grandissantes sous ses yeux. Il était physiquement pathétique à voir, il se dégoutait lui-même. Il n'arrivait même pas à regarder l'acteur dans les yeux, de peur qu'il ne voit les larmes qui menaçaient de rouler. À bout, il était tout bonnement à bout.

« — Et comment toi pourrais-tu la connaître ? »

Livaï eut un petit sourire remplie d'une tristesse et d'une franchise qui troubla le réalisateur. En cet instant, il avait l'impression de se regarder dans un miroir, et il comprit que tous les deux partageaient la même tristesse. Peut-être bien que finalement, ils en connaissaient la cause. C'était simple, mais en même temps si bête que ça en devenait une honte. Oh oui, Eren aurait eut honte de le dire à voix haute, ce qui lui faisait tant de mal...

« — Moi aussi, j'en suis jaloux. »

À ses mots, le jeune allemand écarquilla les yeux. Il l'avait fait, Livaï l'avait dit. Et même en serrant les dents et les poings, Eren ne pu s'empêcher de pleurer silencieusement. La jalousie. Il était jaloux. Toutes ces histoires, tous ces rêves qu'il créait, il aurait voulu qu'ils fassent partie de son histoire. Car c'étaient ses rêves, il aurait tellement aimé pouvoir les vivre, et pas seulement en être le simple conteur. Il aurait lui aussi voulu être un héros, il aurait tellement voulu être plus que cela. Et les larmes coulaient encore sur son visage fatigué, même alors qu'il s'écroula sur lui-même.

« — Je ne suis qu'un enfant poursuivant vainement ses rêves... »

Tes rêves deviendront bientôt des cauchemars, si tu ne te lèves pas pour les réaliser

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Tes rêves deviendront bientôt des cauchemars, si tu ne te lèves pas pour les réaliser.

Le but était de décrire les sentiments d'un personnage lassé de son métier. Je crois m'être un peu égarée du sujet, mais le rendu me plait bien, alors je vais le laisser comme ça !

𝐖𝐄'𝐋𝐋 𝐌𝐄𝐄𝐓 𝐀𝐆𝐀𝐈𝐍 𝐈𝐍 𝐏𝐀𝐑𝐀𝐃𝐈𝐒𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant