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SHINGEKI NO KYOJIN
ᴇʀᴇʀɪ
réalisé pour un concours

Dans les couloirs abandonnés, l'obscurité régnait en maître

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Dans les couloirs abandonnés, l'obscurité régnait en maître. La nuit était depuis quelques minutes tombée, elle le faisait bien tôt en cette saison glacée. Les rares lumières encore allumées tentaient vainement d'éclairer les lieux, mais les ombres n'en paraissaient que plus imposantes et horrifiantes. Vidé des centaines d'êtres qui y circulent le jour, l'établissement paraissait froid, et lugubre en cette heure.

Marchant d'une démarche peu rassurée, tout en jetant des coups d'œil frénétiques autour de lui, un garçon aux yeux verts s'avançait avec méfiance. L'endroit ne lui inspirait nullement confiance, il ne pouvait le nier. Eren pouvait presque sentir cette tension dans l'air, qu'il n'aurait su expliquer. Les bâtiments scolaires étaient bien mystérieux lorsque personne ne s'y trouvait.

Malgré cette impression dérangeante, il continua de s'engouffrer un peu plus dans le dédale des couloirs, des escaliers et des portes. Ces lieux, il les connaissait par cœur, depuis bien des années. Mais ce soir, quelque chose était différent, quelque chose était là. Il pouvait le sentir, quelqu'un était là. Voilà bien longtemps que cela n'était pas arrivé, et la curiosité de découvrir l'intrus se mêlait à la peur d'entrer en contact avec qui que ce soit. Cruel dilemme qui le rongeait, sans pouvoir freiner son désir d'aller voir de quoi il retournait. Résister était désormais bien trop difficile pour lui.

Et puis, il le vit.

Parmi les salles de classes sombres et inoccupées, l'une d'elles contenait de la vie, source de chaleur qui luttait dans le froid. Dans cette pièce plongée dans le noir, l'on distingue à peine les contours du piano qu'elle abrite. Assit sur le petit tabouret usé par l'âge, un garçon se tenait, le dos courbé et le visage caché derrière de sombres mèches. Ses doigts étaient crispés sur les touches blanches et noires de l'instrument, dans une immobilité parfaite.

Étrange posture qu'il avait là, pourtant le garçon semblait attendre quelque chose, avant de pouvoir laisser ses mains pâles bouger et créer des sons. Eren était subjugué par cette vision, celle d'un vivant, qu'il n'avait pas rencontré depuis bien longtemps. Il se délectait d'observer chaque détail de lui, et sentait qu'il avait une puissante envie de l'approcher. L'être aux yeux verts désirait toucher ce corps animé, se plonger dans cette âme et être observé par ces yeux qui brillaient de l'éclat de la vie.

C'est alors que l'objet de son désir se mit à bouger, semblant reprendre vie. Ses doigts fins frappaient avec force sur les touches du piano, créant une mélodie brutale. Les sons étaient comme violemment jetés contre les murs, on pouvait les sentir vibrer sous la force de ceux-ci. Tout n'était que rare et colère, avant que cette étrange musique ne ralentisse, devenant plus doute et bien plus saccadée. La tristesse prit place, dévorant celui qui jouait en même temps que son hymne à la douleur.

Et alors qu'il regardait ce spectacle aussi magnifique qu'effrayant, Eren ne put s'empêcher de prendre en adoration cet être vivant qui semblait touché par une douleur comparable à la sienne. Sans qu'il ne puisse se contrôler, il se dirigea vers lui, à pas lents. Dans la clarté d'un rayon de lune, il prit son visage entre ses mains et contempla les traits de ce garçon brisé.

« — Qui êtes-vous ?
— Juste l'ombre de moi-même. »

Peut-être pourrait-il arranger la peine de son âme, et le guider vers cette lumière qu'il aimerait tant atteindre.

Peut-être pourrait-il arranger la peine de son âme, et le guider vers cette lumière qu'il aimerait tant atteindre

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Qui se rapprocherait plus d'un mort que celui qui désire l'être plus que tout ?

Tous les os que j'ai écris dernièrement sont pour des concours... Il faut croire que cela me motive !

𝐖𝐄'𝐋𝐋 𝐌𝐄𝐄𝐓 𝐀𝐆𝐀𝐈𝐍 𝐈𝐍 𝐏𝐀𝐑𝐀𝐃𝐈𝐒𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant