Aux Mains d'Hydra [BuckyxOC]

XII

Tout le commando hurlant courra vers Steve et Happy, Mae fronça les sourcils en voyant qu'un homme manquait. Les membres du commando se regardèrent, confus, Steve avait une mine affreuse, il était évident qu'il n'allait pas bien, le blond avait l'air dévasté.
-Steve ? Steve... Où est Bucky ? Demanda Mae.
Sa voix était étrange, comme remplie de larmes, finalement, elle savait très bien pourquoi Bucky n'était pas parmi eux, mais la brune refusait de l'admettre. Elle décida de relancer Captain America :

-Captain ? S'il vous plait... Que s'est-il passé ?
-On était... On était dans le train... Avec Bucky, on avançait, et on a été séparés... De son coté, des soldats sont arrivés, et du mien... Un... Un homme, avec une arme différente... je n'avais jamais vu ça... Je l'ai mis à terre, et je suis allé rejoindre Bucky et on a abattu le dernier soldat... Sauf que l'homme que j'avais battu n'étais pas mort, et il nous a tiré dessus. Je... j'ai poussé Buck et me suis protégé avec le bouclier, mais il a tout de même réussi à nous projeter en arrière et à faire exploser une paroi du wagon. J'étais à terre, Bucky a pris le pistolet et mon bouclier et a tiré, mais l'homme en face à renvoyé une propulsion et Bucky... Il s'est fait éjecter du wagon. Il s'est accroché à une barre fixée à l'extérieur du train, j'ai... J'ai tué l'homme, et je suis allé aider Bucky, mais la barre se dévissait... Et elle a cédé avant que je ne puisse le sortir de la...
-Non. Souffla simplement la brune.
-Je suis désolé. Termina Steve, en larme.

Mae baissa la tête, puis passa entre les hommes. Elle ne voulait pas pleurer devant eux. Elle ne prononça pas un mot durant tout le trajet du retour, et s'assura simplement que leurs prisonnier, le docteur Zola, allait payer pour la vie qu'il avait indirectement prise. Elle avait fait promettre au Colonel Phillips de faire quelque chose et de traiter le docteur Zola comme il le méritait.

▲▲▲

Quelques jours plus tard, Mae se retrouvait donc dans la base Londonienne, à surveiller le docteur en compagnie de Captain America. Bien que celui-ci ne le montrait pas, Mae savait qu'il au moins aussi triste qu'elle. La jeune femme était dans une salle d'entrainement, en compagnie de Peggy, et d'un sac de sable décousu. Mae avait besoin de frapper quelque chose pour compenser sa perte, et Peggy avait absolument tenu à accompagner son amie.

Elles venaient d'abandonner le sac de sable pour passer au ring de boxe. Peggy se battait férocement, mais Mae restait plus forte physiquement, même si ses mouvements étaient imprécis et qu'elle n'était pas concentrée sur ce qu'elle faisait. Le fait que Steve fasse irruption dans la salle d'entrainement n'arrangea rien :

-Steve, comme vous pouvez le constatez ceci est un entrainement. Broncha Peggy.
-Je l'avais remarqué, merci agent Carter, souris Steve, Mae, vous venez en mission ?
-Et pourquoi je ne viendrais pas ? Demanda la jeune fille en sortant du ring.
-Votre état émotionnel n'est pas vraiment... Commença le blond.
-Comme si vous alliez mieux que moi. Je vous remercie, mais je vais très bien. Quand est ce qu'on part ?
-Je ne sais pas, Agent Carter, le colonel Phillips vous attend pour mettre au point un plan, j'y vais aussi. Je reviendrais vous chercher dans environ 15 minutes, Mae.
La jeune fille acquiesça en défaisant ses gants. Elle avait besoin d'être seule un moment.

Mae se téléporta directement sur son lit de camp. Elle avait toujours du mal avec les grandes distances, et c'était la seule chose qui l'avait empêché de partir à la recherche de Bucky au bas de la montagne, lors de leur dernière mission. Quoiqu'elle eût également pensé à se jeter dans le vide à la suite de l'homme qu'elle aimait, mais elle ne pouvait pas laisser Steve seul.
La jeune fille souleva son oreiller pour dévoiler une photo de Bucky -la seule qu'elle avait. La photo avait été prise lors de la première réunion du Commando Hurlant. Mae sourit tristement, en reniflant, en prenant la photo délicatement. Le Colonel Phillips avait donné à Steve toute les affaires que Bucky avait laissé au camp, mais Captain America en avait fait don à Mae, estimant qu'elle en avait sans doute plus besoin que lui.
Peggy avait confié à Steve qu'elle entendait souvent Mae pleuré la nuit, avant de s'endormir. Cette révélation avait brisé le cœur déjà bien endommagé du blond. Mae avait l'habitude d'être toujours joyeuse -un rayon de soleil, comme la lui avait décrite Bucky. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, mais Steve savait que Mae s'en remettrait. Elle n'avait pas vraiment le choix.