Une gymnaste à Poudlard

Chapitre 1 : Le 1er jour

En ce premier jour du mois de septembre, l'heure de la reprise de la saison de gymnastique était venue. Après un mois passé loin du gymnase, il était temps de retrouver mes amis et de reprendre ce sport qui me passionne tant. Le jour de la reprise est toujours stressant pour moi. En effet, pendant le mois d'août, nous avons un mois de vacances. C'est-à-dire que nous ne pratiquons pas du tout de gymnastique. Mais c'est aussi le seul mois de l'année où nous pouvons voir notre famille. Le reste de l'année, nous restons au centre de formation afin de ne pas perdre de vue nos objectifs et de ne pas se déconcentrer. Vous trouvez peut-être cela difficile, mais je suis habituée. A dix ans, je n'ai pas non plus besoin de voir ma famille tout le temps. Je dois avouer que dans les premières années c'était compliqué pour moi, mais bon de toute façon je n'avais pas vraiment le choix.

Vous voyez, ma mère est décédée quand j'avais quatre ans. Je ne me rappelle plus vraiment d'elle, mais l'un des souvenirs les plus cher à mon cœur, c'est ce jour où elle m'a fait découvrir la gymnastique. Je pense que quoi qu'il arrive, jamais je ne parviendrais à oublier ce jour, ce sentiment merveilleux que j'ai ressenti. J'en frissonne encore. Enfin bref, ce que je me perds, revenons à ce que je voulais vous raconter. Donc voilà, le problème c'est que mon père travaille dans un pensionnat en Ecosse, et comme ma mère n'est plus là, il fallait bien que j'aille quelque part. Alors non, je vous entends venir, ce n'est pas que mon père voulait se débarrasser de moi, loin de là, au départ, il voulait même demander au directeur de son école si je pouvais venir vivre avec lui là-bas. Mais quand mon entraineur de gymnastique de l'époque lui avait parlé du centre de formation, je me souviens ne pas lui avoir laisser beaucoup le choix. Vous savez, je suis sa princesse et quand je veux quelque chose, je n'ai qu'a lui faire mes yeux de chien battu et il me donne ce que je veux. Oui je sais, je suis diabolique hahaha. Enfin, tout ça pour dire que même à cinq ans, je l'avais déjà dans ma poche. A vrai dire, à cet âge-là on ne devrait pas nous laisser prendre de décision, parce que durant les premiers mois de ma vie en pensionnat, je ne faisais pas la maligne. Mes parents me manquaient cruellement. Heureusement, je me suis rapidement fait des amis et la gymnastique m'occupait le reste de la journée. Aujourd'hui, je ne regrette absolument pas « ma » décision.

Bon tout ça pour dire que ça fait donc un mois que je ne suis pas remontée sur les agrès. Bon je vous rassure tout de suite, ce n'est pas parce que je suis rentrée chez moi que j'ai tout arrêté. J'ai essayé de ne pas faire d'entrave à mon régime alimentaire et j'ai essayé d'aller courir tous les jours pendant les vacances pour garder la forme. Cependant, cette année la reprise est plus stressante que d'habitude. A la fin de la saison dernière, coach Claude, mon coach depuis que je suis entrée au centre, est parti en retraite. Et donc aujourd'hui, nous allons rencontrer notre nouveau coach, donc c'est aujourd'hui qu'il faut tout donner pour lui faire bonne impression.

Il était sept heure quarante-cinq, ce matin-là lorsque je suis descendu du dortoir avec les autres filles de l'équipe élite pour rejoindre le gymnase. Nous étions à la fois excitées de refaire la chose qui nous passionne mais également stressées de rencontrer notre nouveau coach. Cela faisait cinq ans que coach Claude nous entrainait, Camille, Pauline, Aurélie, Mélanie et moi. Un nouveau coach, ça signifie changer nos habitudes d'entrainement et croyez-moi, quand pendant la moitié de votre vie vous avez eu certaines habitudes, ça fait un peu peur de les changer. Mais bon, de toute façon, nous n'avons pas le choix...

Après nous être changée, nous sortons du vestiaire pour rencontrer notre nouveau coach. A peine avons-nous franchi la porte qu'une voix nous fait toute sursauter.

« Vous êtes en retard mesdemoiselles ! Il est exactement huit heures zéro un ! Sachez que la ponctualité est une marque de respect. Si vous êtes en retard à l'entrainement, vous me manquez de respect ! Votre entrainement commence à 8h il me semble, votre présence est donc requise AVANT 8h. Rappelez-vous de ceci à l'avenir : Lorsque vous êtes en avance, vous êtes à l'heure. Lorsque vous êtes à l'heure, vous êtes en retard. Et lorsque vous êtes en retard vous me manquez de respect ! Et je peux vous assurer que vous ne voulez pas me manquer de respect ! » s'exclame un homme d'une quarantaine d'année, qui me fait penser aux militaires qu'on voit dans les films, les cheveux courts, les muscles des bras très développés, le regards strict... enfin vous voyez ce que je veux dire.