Chapitre 5

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NDA: Excusez-moi pour ce retard de publication, j'ai eu pas mal de choses à faire et je n'ai donc pas eu le temps d'écrire. Mais le chapitre 5 est enfin là! Bonne lecture.

En rentrant chez moi, je suis dépitée. En parlant de mon futur mariage à la princesse, toutes mes chances d'être choisie viennent de s'envoler en fumée. Je peux désormais mettre une croix sur ma liberté possible, et me préparer mentalement et physiquement, à ce mariage que je redoute tant.

Je monte les escaliers d'un pas las, arrache d'un mouvement sec mon chignon et je me laisse tomber sur mon lit.

Je ne sais pas combien de temps je reste là, à contempler le plafond, le regard vide, sans savoir quoi faire. Que vais-je dire à mère et à père? Ils vont être déçus ça ne fait aucun doute. Pourtant, à cet instant je m'en fiche. La seule chose sur laquelle mon cerveau se focalise, c'est ma peur. Une peur intense de devoir épouser Benoît de Chant de Clé. Une terreur qui me vrille les entrailles, et qui me donne envie de fuir loin, très loin. Peut-être devrais-je prendre un bateau qui m'emmènerait vers le nouveau monde? Le comte aura de la peine à m'épouser si je me trouve en Amérique.

Ma transe est coupée quand on frappe à la porte. Sans attendre de réponse, la personne derrière rentre et vient se poster devant moi. Je me redresse et me retrouve face à mon frère.

- Daniel!? je fais surprise.

- Bonjour Helena, me répond-t-il aimable.

- Qu'est-ce que tu fais ici? je m'étonne.

Il ne me répond pas, contourne mon lit puis vient s'asseoir à côté de moi.

- Tu sais que maman a dit que pour être reconnu dans la haute société il fallait qu'on se vouvoie?

Je lâche un petit rire.

- C'est ridicule! Je ne vais pas vouvoyer mon frère!

- Tu vouvoies bien papa, rétorque-t-il sans émotion.

Je ne sais pas quoi dire. Parce qu'il a raison.

- Oui, mais...papa dégage quelque chose, une prestance, une posture qui impose le respect.

- Et pas moi? s'enquiert mon petit frère taquin.

Je lui donne un coup dans l'épaule, et lui ébouriffe les cheveux.

- Pas encore, mais un jour tu en imposeras, je réponds tout sourire.

- Sinon, ça va? demande-t-il sérieusement.

- Oui, je mens, tout va bien.

Daniel me regarde, toujours aussi neutre avant de se moquer:

- Tu ne sais pas mentir.

- Je ne mens pas! je me défends.

- Si.

Rendant les armes, je soupire et me passe la main dans les cheveux.

- Tu veux m'en parler?

- C'est gentil, mais ça m'aidera pas, et puis tu peux pas comprendre, je réplique acide.

- Arrête un peu! Si on me prenait pas pour un gamin je pourrais réussir à comprendre! persifle-t-il.

Je contemple son visage plissé par la colère et hoche la tête.

- Tu as raison. J'ai tout foiré.

- T'es pas prise? fait-il compatissant.

Je secoue négativement la tête.

Les dames de compagnie [ Terminée ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant