Une semaine.
Voilà une semaine que je suis à la cour de Freg, et depuis mon arrivée, rien n'a changé.
Le roi ne m'adresse pas la parole, ni ne me fait même l'aumône d'un regard. Les jeunes nobles m'adressent des regards assassins. Quant à la princesse Katherina, elle reste une énigme. Elle se montre douce et gentille, pourtant, elle peut se mettre dans une rage folle pour un rien. Et puis pour ne rien arranger, et pour une raison que j'ignore, elle refuse que Clara vienne au palais. Je le lui ai rappelé chaque jour. Chaque matin, je lui ai demandé si Clara pouvait continuer à être ma femme de chambre, et chaque fois, la réponse de la princesse a été la même.
- Je vais voir cela Héléna. Normalement il n'y a pas de problème. Un valet ira demander à tes parents l'autorisation de leur emprunter la domestique.
Et comme si cela ne suffisait pas de traiter mon amie comme un objet, aucun valet n'est revenu avec Clara.
Malgré tout, je ne me plains pas. Je n'ai plus croisé le comte de Chant de Clé depuis la fameuse réception, et la duchesse de la Roche m'ignore totalement. Je ne prends pas ses menaces à la légère, certes, mais si elle me voulait vraiment du mal, ne l'aurait-elle pas déjà fait? A moins bien sûr, que je ne sois trop naïve.
A vrai dire, la seule personne vraiment saine d'esprit dans ce palais, ce doit être le prince. En effet, l'héritier me sourit à chaque fois qu'il me croise et il reste totalement serein. Il est vrai que je n'ai pas discuté avec lui depuis mon arrivée, mais je n'en ai jamais vraiment eu le temps. Si ça se trouve, il est aussi bipolaire que sa soeur.
C'est sur ces magnifiques pensées que je me lève de mon lit moelleux afin d'entamer une nouvelle journée.
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Toujours la même chose ces réunions.
Kile se met à bailler, les yeux mi-clos, et se passe la main dans ses cheveux ébouriffés.
Chaque dimanche cette réunion commence à sept heures du matin, et le prince étant un grand dormeur, c'est toujours à moitié endormi qu'il s'y rend.
Il peut y avoir tous les conseillers de son père ou aucun. Quant aux magistrats, ils ne sont pas là. En gros cette réunion est facultative. Sauf pour le roi, ......et le prince.
Mais c'est un miracle, car aujourd'hui, six conseillers sur dix sont présents.
Alors que son père allait ouvrir la discussion sur,....quel sujet déjà?, le roi Henry entre sans prévenir dans la salle.
Non seulement il est fier et arrogant, mais en plus il est malpoli, songe Kile.
- Excusez-moi de vous déranger Majesté, mais je viens d'avoir une nouvelle....
Il me jette un bref regard en biais avant de reprendre.
- Mes espions ont rencontré des Espagnols à la frontière de nos deux royaumes, apparemment ils seraient des messagers, mais permettez-moi d'avoir mes doutes...
Le roi Charles balaye l'air d'un revers de la main.
- Ne vous en faites pas pour ça. Il se trouve que j'ai invité la cour d'Espagne au palais, ils doivent arriver demain soir, c'est donc fort possible qu'ils aient envoyé des messagers pour nous avertir de leur arrivée.
Henry fronce les sourcils.
- La cour d'Espagne arrive? Et pourquoi donc?
- J'ai entendu dire que la princesse Eloïse allait fêter ses quinze ans dans trois mois, et je compte bien nouer une alliance avec le royaume d'Espagne par le biais de l'union de cette demoiselle et de mon fils.
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Les dames de compagnie [ Terminée ]
General FictionHelena Du Lac a dix-sept. Sa vie est déjà toute tracée: un mariage arrangeant, donner un héritier, et être une bonne épouse. Mais un jour, le Palais royal de Freg envoi une annonce: La princesse Katherina, recherche des dames de compagnies. C'est l'...