Chapitre 22

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22 ans et demi plus tôt, au palais royal de Freg

- Qu'est-ce que je vais faire? se lamente la marquise. Mon honneur est perdu!

Charles se passe nerveusement la main dans les cheveux.

- Je ne sais pas, souffle-t-il.

Marie lui adresse un regard noir.

- Tu devais m'épouser moi!! Pas elle!

- Tu trouveras un nouveau mari, rétorque son amant.

- Et qui voudras de moi, hein?! Un paysan!!!? s'égosille-t-elle.

- Je sais que ce n'était pas prévu, et crois-moi quand je te dis que c'est toi que j'aime, mais je ne peux rien faire! Je suis pieds et poings liés! Ne me complique pas les choses, je t'en supplie...

La femme s'approche de lui et abat sa main contre son torse.

- Si tu m'aimais vraiment tu refuserais! fulmine-t-elle.

Charles la repousse, fou de rage.

- Je ne peux pas!! Je me mettrai le clergé à dos! C'est inconcevable! Le Seigneur en a décidé ainsi, je ne peux me soustraire à la décision de Dieu!

- Le Seigneur n'a rien décidé du tout!! crache-t-elle. C'est ton crétin de frère!

- On ne parle pas ainsi des morts Marie! la rabroue Charles.

- Et comment est-ce qu'on va faire?! Tu as pensé à notre enfant? s'écrie-t-elle.

- Elle restera au palais, en sécurité avec moi, déclare l'autre.

- Tu penses peut-être pouvoir m'arracher ma fille!? écume Marie.

- C'est ce qu'il y a de mieux pour elle! Avec moi, elle vivra dans le luxe et la sécurité. Et qui voudrais t'épouser si tu gardes l'enfant d'un autre?

- Tu..., commence la femme.

- Assez!! tonne le nouveau roi. Cela suffit. Tu n'as plus rien à faire au palais.

La Marquise tremble de rage.

- Tu l'aimes? Tu la préfères à moi? demande-elle blessée.

- Ne sois pas ridicule, ricane l'homme, Marion est ennuyante au plus au point.

- Alors pourquoi? Je peux rester ici en tant que maîtresse.

- Je croyais que tu préférais te marier? s'étonne Charles.

- Personne ne voudra de moi. 

- Bien sûr que tu trouveras un époux, la réconforte-t-il, le baron Xavier Du Lac n'attend que cela.

La Marquise se fige.

- Qu'as-tu dit? fait-elle en grinçant des dents.

- Le baron...

- Tu veux que je me marie avec un vulgaire baron!!!!!!!!!???? hurle-t-elle en le coupant.

- Marie..., souffle Charles, c'est le seul parti noble qui veuille encore de toi.

Elle a un rire sans joie.

- Alors autant rester ta maîtresse.

- Tu mérites mieux, refuse son amant.

- Parce qu'un mariage avec un fils de chevalier c'est mieux?! Non. Et puis, si je reste, je pourrais être avec ma fille.

Les dames de compagnie [ Terminée ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant