9 - Relax

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L'homme pars à toute vitesse aux trousses de Kloé. Sam m'attrape immédiatement par la taille en me tenant fermement. Même avec les quelques centimètres de plus que le brun m'offre je ne l'aperçois pas.

- Arrête de bouger. T'as passé un marché avec Jax non ?

- Mais laisse moi descendre elle va se faire tuer si elle s'en va. Je lui hurle dessus.

- Si tu pars c'est toi qu'es morte ! Inconsciente !

La voix de l'homme n'est plus audible et aucune de leur silhouettes n'est percevable. Sam me repose par terre et je continue de regarder dans la direction que Kloé à pris. Un cliquetis me sors de ma torpeur quand je remarque que le brun m'a menottée à lui.

- Mais c'est quoi ça ?! M'énervais-je.

- Simple précautions, on doit avancer alors sois calme et je te libère.

Il ne prends même pas la peine d'attendre une réponse de ma part qu'il emboite le pas s'éloignant du vans ou le conducteur à lancer une alerte.

Des heures de marche, d'escalade de rochers, de chutes, de cris pour ma part à cause d'araignées énormes. Des heures de marche, d'escalade de rochers, de grognements et de silence pour Sam.

Le calme est à la fois apaisant et terrifiant. L'estomac sans dessus dessous je n'arrive pas à lâcher prise. Bizarrement je risque surement moins ici que dans le bâtiment de cette mafia mais c'en est beaucoup plus stressant. Face à la broussaille épaisse je me vois dans la foret amazonienne. Je n'ai d'ailleurs aucune idée d'ou nous sommes.

Le brun se stoppe face à un arbre. Je le regarde puis regarde l'arbre. Contrairement aux autres une épaisse touffe de feuille nous empêche de voir le ciel. Il me regarde alors en détachant les menottes. Me pensant libre il saisit fermement mon poignet en me regardant dans les yeux. Pour la première fois depuis que je l'ai rencontré, son regard est effrayant. Je déglutis à la fois terrifiée et anxieuse.

- Si jamais l'idée de te barrer comme ta pote te vient à l'esprit je serais dans l'obligation de t'éliminer. Compris ? Je ne réfléchis même pas et acquiesce.

Il lâche mon poignet et pose son sac au sol entre deux racines. Il s'étire le dos et lève les bras au ciel en soufflant bruyamment.

- On va quand même pas dormir ici ? Le questionnais-je.

- Non, on est pas en test de survie là, faut juste que je boive un peu.

Il sors sa bouteille d'eau et en boit une petite gorgée. Je pose mon sac par terre et me sens légère comme je ne l'ai jamais été. Le brun reprend son sac et repart. Plus lente que lui je panique en essayant de tout ranger à la va-vite et repart à ses trousses. Il m'ordonne de marcher à cote de lui pour m'avoir à l'oeil. Chose que je fais quand il ne me fait pas tomber dans les herbes nous longeant.

N'ayant aucune notion de temps, mes jambes douloureuse et le front trempé je me stoppe. Essoufflée je m'appuis sur mes genoux Sam me pousse à reprendre ma marche pour faire une pause dans huit cent mètres. Je souffle à l'entente de la distance ne sachant même plus si deux mètres est loin ou non.

Nous arrivons face à une rivière et une petite cascade. Je m'approche de la chute d'eau ne faisant pas plus d'un mètre pour y récupérer de l'eau. Je me la plaque sur le visage en espérant me rafraîchir. Le brun pose son sac et s'assois sur un rocher en me regardant.

- On arrive dans une heure ou deux environ. C'est encore long et on a pas trop le temps de se repose parce que t'a été trop lente.

- Si t'arrêter de me pousser dans le décor tout les cent mètre on y arriverais peut être mieux. Mon ton sarcastique reflète de mon épuisement.

- Debout, on y retourne.

Je décerne l'oscar de « j'évite les paroles qui me dérange » à Sam. Vous pouvez monter sur le podium.

_________

Rien ne vas. Rien. Je suis entrain de monter un escalier littéralement tomber d'un arbre. Je m'apprête à rejoindre une sorte de cabane aménagée dans un arbre. Une terrasse avec un hamac, des fauteuils et une table. Tout en parfait état comme si quelqu'un en prenait soin tout les jours. Le brun ouvre la porte de la cabane une cuisine me fait alors face ainsi qu'une petite table ronde avec deux chaises et un lit double dans la même pièce.

Mes jambes me guident toutes seules au lit sur lequel je me laisse tomber. Mon dieu, qu'est ce que j'ai fait pour en arriver la. Mon ventre rugit dans un gargouillement très audible. J'ignore l'abruti qui pouffe derrière en imaginant le nombre de pâtisserie que j'ai refusé chez moi. Si seulement je pouvais ouvrir le frigo et tombé sur un plateau entier de mini pâtisserie.

Comme si une ampoule venant de s'illuminer dans ma tête je me redresse et analyse notre cabane. Rien à voir avec celle de fortune de Robinson, oh non, une cuisine, un évier, un frigo, une porte donnant sur une salle de bain rustique. Je plisse les sourcil en me tournant vers le brun s'empiffrent d'une tartine de beurre de cacahuète.

- C'est normal qu'en pleine foret on ai l'eau courante et de l'électricité. On est dans une foret high-tech ? Le questionnais-je.

- Nan, juste dans l'imagination d'un pauvre fou rempli aux as. Me répondit-il. Viens t'assoir je dois faire un point avec toi. Le ton qu'il emploie m'annonce déjà que ça ne l'enchante pas.

Il prend avec lui le pain de mie et le pot de pâte à l'arachide. Il s'assois, que dis-je, s'allonge sur le fauteuil dehors en mangeant. L'épaisse couche de feuillage empêche quiconque d'apercevoir la cabane en étant au sol. La hauteur de celle-ci n'aide en rien mais elle a l'avantage de nous donner une vue magnifique sur le sommet des arbres présent. Malgré cette hauteur il est impossible d'apercevoir le bâtiment nous hébergeant. Le brun souffle un grand coup avant de commencer son monologue.

- Je vais te citer simplement tout ce qu'on m'a énuméré.

    Les 'Red Heads' ne sont pas appréciés dans notre enceinte. Seul toi, moi, Jax, Ace, Lin et Arold, les assistants de Jax, sont au courant pour ton histoire alors n'en parle à personne ou tu risque d'être suspectée de trahison.

    Nous sommes un cartel notre principale activité est la vente de drogue et le trafic illégal d'arme. Nous comptons environ trois cents membres dans l'enceinte et près de deux cents à l'extérieur.

    Jax est le chef, lorsqu'il te parle tu n'es ni autorisée a lui répondre sans qu'il te demande, ni le regarder dans les yeux, encore moins lui couper la parole ou le contre dire et surtout pas lui désobéir. Tu seras punie si tu ne suis pas ces règle et tuée si tu enfreins la dernière.

    Lorsque ton regard à croiser celui de Jax tu est officiellement considérée comme membre car tu connais son identité.

    Tu ne dois dire à personne ton identité, seul Jax et moi la connaissons. Désormais tu es Lou, assistante de Jax. Oui, par une chance incroyable il semblerais que ton recrutement tombe à pic.

    Les taupes sont nombreuses tu ne peux faire confiance qu'a Jax et moi, ainsi que tout ceux pour lesquels je te préviendrais.

    Je suis ton tuteur, comme chaque recrue tu as un temps de préparation supervisé.

Tu es un simple larbin, ne tente rien contre le cartel ou tu sera éliminée et remplacée.

    Tant que tu respect les engagement ni toi ni ta famille ne risque quelque chose venant de nous.

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How you changed meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant