- Debout, les Mégalosaurus.
Un pied reçu dans votre ventre, c'est sûr que ça vous réveille. Le soleil commençait à peine à ce lever, ce qui équivalait à peu près à 7-8h.
- Allez chercher chacun un couteau suisse, j'en ai prise un pour chacun. Allez! Si vous ne sortez pas, je vous met dans les serres de Baryx pendant toute la durée du voyage!
Hors de question! On se leva d'un coup et nous nous hâtâmes de suivre Kat jusqu'à son tapejera. Kolas nous attendait devant une grande porte, semblable à celle que l'on avait prit la veille, avec le grand volatile à côté de lui. Il parla encore à l'adolescente pendant quelques minutes et nous laissa enfin partir, avec juste une phrase quand on commença à monter.
- Bonne route, et bonne chance.
On ne parla pas pendant une bonne demi-heure. Je regardais le paysage, océan infini, pendant que Fabien, deuxième sur la selle, regardais ce que Kat faisait, observant chacun de ses mouvements. Elle finit par le voir et lui expliqua les bases, tout en le félicitant de son agilité innée de vol qu'il avait montré la veille.
Ils continuèrent pendant une dizaine de minutes. Je regardais l'eau en dessous de nous lorsque je vis une ombre s'approcher de la notre sur l'eau. Je dû me tordre le cou pour voir derrière nous, rien. Je dus regarder une seconde fois en dessous pour être sûr. L'ombre était toujours là. J'interrompis la conversation des deux devant moi.
- Euh, je crois qu'on est suivis.
Kat regarda derrière.
- Mais qu'es-ce que tu raconte... Elle regarda en dessous. Ah, là, on est...
Elle ne pût même pas finir sa phare car la chose qui nous suivait venait de rentrer dans le tapejera, ce qui me fit tomber avec Fabien. Je pus voir Kat se redresser sur sa monture, nous regardant tomber avec horreur. La wyvern était différent de la veille, ce n'était pas la même. Celle-ci faisait deux fois plus gros, et ses écailles blanches comme la neige reflétaient les rayons du soleil. Il m'attrapa avec l'une de ses grandes pattes arrières et fit de même avec Fabien, qu'il prit dans l'autre. Jamais je n'avais eu aussi peur de ma vie. À tous les coups, il nous a pris comme son prochain repas, et nous emmènent vers son nid, qui devait se trouver à l'opposé d'où on allait, c'est-à-dire vers l'Est. Puis je pensis aux paroles qu'avait eu Kat. Qu'est ce qu'étaient ces fameuses arks? Pas un endroit acceuillant, à tous les coups. Et aussi, je me rappelais de la discussion de la veille avec Kolas. Nous allions avoir des problèmes facilement dans ce monde.
Le voyage sembla durer des semaines, mais en réalité, elle ne dura que deux heures - j'avais totalement oublié que j'avais ma montre avec moi -. On vit l'île qui devait avoir le nom des arks. Elle était entourée d'eau claire, d'un vert comme les îles tropicales. Mais ce paradis de l'extérieur nous fit tout de suite perdre ces regards émerveillés de nos visages. L'île avait été comme tranchée en deux, une fosse gigantesque qui faisait comparer l'île à un œil. Seuls les extrémités de la faille touchaient le bord de l'eau, faisant deux cascades qui tombaient au plus profond de l'île. Il allait nous lâcher dedans, c'était sûr. Fabien et moi nous débatîmes violemment, sans grand succès. Mais en fait nous n'avions pas à nous débattre, puisque lorsque nous arrivâmes vers le vert de l'eau, un dragon, très différent de la wyvern par le plumage qui le recouvrait - surtout que je crus voir un instant celui-ci disparaître et réapparaître d'un seul coup - s'accrocha au dos de notre kidnappeur. Le poids supplémentaire nous fit descendre vers l'eau, mais le dragon qui nous tenait n'osait pas lâcher sa prise, et l'autre voulait son butin, en le griffant de part en part et le mordant au coup. La wyvern finit par nous laisser, nous faisant tomber d'une vingtaine de mètres au dessus de l'eau. Je dus aller jusqu'aux cinq mètres de profondeur, et la remontée fut pénible, et je commençais déjà à manquer d'air, mais je parvins à regagner la surface. Fabien finit par me rejoindre et reprendre son souffle à peine quelques secondes plus tard. Je vis un rocher à une dizaine de mètres qui pointait le bout de son nez au dessus de l'eau. On y parvint difficilement, et nous buvâmes plusieurs fois la tasse. Lorsque l'on arrivit sur le rocher, on put regarder les deux dragons se combattre violemment dans le ciel. La wyvern n'arrivait toujours pas à faire tomber de son dos le dragon aux plumes bleues. Elle se retournait sur elle même pour faire décrocher la bête qui s'attaquait à son coup et la martelait de de griffes. Mais le dragon écailleux parvint à cracher du feu, et, par chance, atteint la tête de son assaillant, qui, aveuglé tout en ayant les plumes brûlées, tomba dans l'eau, à une cinquantaine de mètres de nous. Je commençais à prendre de l'élan pour aller le chercher quand Fabien me stoppa.
- Arrête, ça ne sert à rien.
- Mais il va se noyer!
- Il est déjà mort. Et si on essaie de le sauver, on se mettra plus en danger que lui.
La wyvern était déjà partie, ne faisant plus attention à nous, repartant bredouille. Le rivage était à une bonne centaine de mètres, voire plus. On essaya de repérer des rochers sur lesquels nous pourrions nous reposer et reprendre haleine. On en trouvit deux, bien espacés, et assez gros pour prendre Fabien et moi ensemble dessus. On commença à nager et nous atteignîmes le premier. On prit quelques minutes de repos, puis nous commençâmes à prendre de l'élan pour aller au suivant, mais un reflet argenté sous l'eau attira mon attention.
- Fabien?
-Mhh?
- Regarde-là!
Le reflet s'approchait du rocher. Trop près, beaucoup trop près. Lorsque le poisson sortit de l'eau, j'eus tellement peur que j'en tombit sur les fesses, ce qui me fit éviter le poisson énorme, qui nous en voulait apparemment. Je sortit mon couteau de ma poche et dépliait la lame en attendant la prochaine attaque. Il sortit une seconde fois, mais ne put rejoindre l'eau ce coup-ci.
Je ne savais pas vraiment où j'avais planté le couteau, mais en tout cas le poisson mourut sur le coup. Nous pouvions enfin examiner la bête. Une sorte de piranha, super fin mais ressemblant de côté à une poêle à frire. Le sang coulait à peine du poisson, comme s'il n'avait que très peu de sang.
- On le prend avec nous? Fis-je. On risque pas de voir venir les secours avant un moment.
- Ouais, ça marche, on en aura besoin. Faut juste faire gaffe à ce qu'il n'y en ait pas d'autres.
On reprit la nage après quelques minutes d'observation et nous atteignîmes le second rocher. Le rivage n'était plus qu'à une vingtaine de mètres. On se reposa quelques minutes tout en surveillant qu'il n'y ait pas d'autres piranhas. On parti enfin pour la plage, et, enfin sur le sable, on s'allongea sur le dos, le nez vers le ciel. Puis, sans raison apparente, on se mit à rire tous deux pendant quelques secondes.
- Résumé du début de journée, fis-je, on a étés capturés par un dragon géant blanc comme neige, et on se retrouve sur une île qui doit être infestée par ces congénères.
- Ouais, en gros, on est dans la merde.
- Yep.
On se releva, et on commença à observer les alentours. Une plage sur des kilomètres, avec deux-trois cailloux de ci de là, et une forêt à l'opposé de l'eau.
- Alors, on fait quoi?
- J'imagine qu'il va falloir survire, et pour ça, on doit rentrer dans cette forêt.
- Ouais, donc on y va?
- Allez.
On entra dans cette forêt sombre et luxuriante. Je commençais à avoir un mauvais pressentiment, sans en connaître la cause. J'avais toujours le poisson mort dans les bras, et Fabien avait son couteau dans les mains. On ne croisa ni dinos, ni cours d'eau ou lac, cet endroit semblait pourtant bien irrigué, vue toute cette verdure, et je ne pense pas que les arbres pouvaient utiliser de l'eau salée.
On chercha encore longtemps, sans toujours trouver d'eau, et le poisson mort commençait à dégager une odeur nauséabonde. On se décida à le jeter. Ici, la nourriture ne tient pas longtemps, il faudrait manger rapidement la nourriture que nous trouverions. On continua, et la jungle s'épaississait, mais nous avons continué.
Puis, après une longue marche, alors que nous n'avions plus d'eau dans le corps, on tomba enfin sur une source d'eau, une petite rivière pas plus large que le tapejera de Kat au sol. On se décida aussi à nous laver rapidement, mais lorsque l'on finit de boire à plus soif, un bruit sourd se fit entendre. La baignade allait attendre, à mon avis. Un vieux cauchemar revint dans mon esprit, même si je ne l'avais fait que deux jours avant, il me parut revenir de plusieurs années - même si au fond, c'est un peu vrai -, la créature qui se dressait devant nous avait un plumage blanc neige, avec de ci de là des motifs rouges sang. Sa longue queue fouettait l'air, les fougères avec. Ce n'était pas un Rex, c'était certain, celui-ci était beaucoup plus dangereux, rien que par le regard qu'il nous adressait, un regard intelligent. De l'humain chassant un cerf, nous étions le cerf, créatures idiotes et naïves. Il poussa un cri qui fit trembler la terre et fuir les oiseaux, mon cauchemar avait prit forme.
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Survival Earth
Khoa học viễn tưởngImaginez un monde parallèle au nôtre, post-apocalyptique, où des dinos parcourent les rues en quête de nourriture, et que la proie peut bien être vous, et vous êtes dans Survival Earth. Petite fanfic ARK que j'ai écrite bien avant que je connaisse l...