fin

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                                                     Je suis donc coincée au Nord de l'île, un endroit hautement radioactif. Je me retourne : tous les policiers sont là et ils me fixent. J'essaie de réfléchir à ce qu'il vient de se passer, mais sous la pression, je m'évanouis dans le sable. Lorsque je me réveille, je me rends compte qu'il y a une lueur plus loin sur la plage. Je lance un regard par dessus mon épaule, et je vois les policiers dans d'étranges combinaisons discuter joyeusement. Ils se taisent en me voyant remuer. Je décide de les planter là et de me diriger vers la lueur. Ils décident de me suivre à distance, en restant dans la forêt, mais je vois bien que mon réveil ne les réjouit pas et cela m'enchante. J'ai dû rester inconsciente longtemps car la lumière de début de soirée a laissé place à un ciel presque noir. Je me demande pourquoi ils n'ont pas encore fait appel à des renforts pour m'arrêter... Ils ne sont peut-être pas si efficaces que cela finalement... A force de marcher dans le sable, mes pieds me brûlent. Intriguée, je finis par m'arrêter pour me rendre compte que mes semelles ont presque entièrement fondues, et que mes pieds sont couverts de cloques. Le sable est donc corrosif ! Mais où est-ce que je suis allée me fourrer moi ! Du sable corrosif ? Sérieusement ? Je me mets à marcher plus vite. Tout à coup, une balle siffle et une douleur me transperce le bras : m'étant trop approchée de la forêt, un policier en a profité pour me tirer dessus. Prise de panique, je cours le plus loin possible d'eux, et manque de tomber dans l'eau. Heureusement, je retrouve l'équilibre, car je réalise que l'eau est pleine de cadavre de poissons à moitié rongés par l'acide. Résumons : le sable agresse la peau et la brûle, l'eau ronge tout. Quel endroit accueillant... L'air même commence à m'irriter la gorge et les yeux.Une odeur infecte s'élève de la mer, et j'essaye de m'empêcher de penser à son origine : elle provient sûrement de poissons décomposés ou de trucs comme ça. Berk. Finalement, j'atteins la petite lueur repérée presque une heure plus tôt. Il s'agit en fait d'une petite cabane en bois, couverte d'une sorte de bâche épaisse à certains endroits, et qui ne m'a pas l'air très solide. Cependant, une bonne odeur de savon, de rôti et de feu de bois s'en dégage... J'entends quelqu'un chantonner à l'intérieur, d'une belle voix grave qui me fait monter les larmes aux yeux. Je... Je connais cette voix... Je toque à la porte, plusieurs fois, sans réponse. Je distingue encore les policiers dans leur combinaisons à plusieurs centaines de mètres de moi, curieux. Je n'en peux plus. Je commence à hurler pour qu'on m'ouvre, pour que quelqu'un me laisse entrer dans cette maison qui sent si bon et qui a l'air d'offrir un semblant de sécurité. Soudain, la porte s'ouvre, et je me retrouve contre un torse couvert d'une chemise en lambeaux. Lorsque je relève la tête, j'aperçois les deux iris d'or rose que je connais si bien : « -Cé... Célestin ?

-Bordel mais qu'est -ce que tu fiches ici toi ? C'est pas un lieu pour les petites filles dans ton genre !

-Tu es... vivant ?

-Mais t'as ramené des policiers en plus ? C'est une blague ?

-Je suis en train de rêver... Célestin...

-Et t'es toute sale... Pourquoi t'es là ? »

Mais je vois dans son regard qu'il est tout aussi surpris et presque autant ravi que moi. Alors, en rosissant, je le prends dans mes bras... Comment est-ce possible... Je m'imagine déjà la vie qu'on aurait tous les deux, le départ loin de ce lieu, nos enfants...

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cinq ans plus tard :

J'ai enfin la vie que je voulais... Avec Célestin, nous nous sommes enfuis dès que l'occasion s'est présentée, un jour où les policiers étaient moins nombreux que d'habitude. Nous sommes retournés à la base, avons volé un hélicoptère. Nous nous sommes trouvés un coin de forêt, avons passé presque un an à construire une cabane, et nous avons un enfant, Maël. Nous vivons loin des autres. Il m'a expliqué que la pilule qu'il avait prise pour « s'empoisonner » n'était qu'un leurre mis au point par les rebelles, qui lui avait permis de s'enfuir. Personne ne m'avait rien dit de peur que je n'essaye de le retrouver, et donc de compromettre la rébellion. Nous vivons maintenant heureux...

FIN

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alors vous en pensez quoi? je me suis pas relue désolée pour les fautes












( ce chapitre est un......poisson d'avril)  

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