An immortal love

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Agatha.

La première chose que je constate en me réveillant, c'est ma vive douleur à la tête.

Putain de merde.

- Oh ! Mademoiselle, vous êtes enfin réveillée !

Je grimace fortement quand Gabriel crie en entrant dans la chambre.
Merde, pourquoi il crie comme ça lui ?

- Merde, crie pas.

Je me mets en position assise en posant une main sur ma tête, putain, pourquoi j'ai si mal que ça ?

- Pardon, pardon, c'est juste que vous nous avez fait peur.

Peur ? Comment ça je leur ai fait peur ?

Je fronce les sourcils en voyant Luke arriver dans la chambre avec un plateau remplit de bonnes choses à manger.

- Tu peux nous laisser Gabriel ?

Luke referme la porte derrière Gabriel, puis il vient s'asseoir sur le rebord du lit en soupirant.

- Comment tu te sens ?

J'ai l'impression d'avoir la gueule de bois ? Je ne sais pas ce qu'il m'arrive mais j'ai un horrible mal de crâne.

- Je.. J'ai mal au crâne putain.

Un petit sourire s'affiche sur son visage en pointant la table de chevet du doigt, je fronce les sourcils en voyant qu'il y a un cachet avec un grand verre de jus.

- T'as fais une crise de panique Agatha.

Je baisse la tête assaillie de souvenirs de ma crise de panique, et aussi de la cause.

Et immédiatement la panique revient de plus belle.

- Non, non. Calme toi mon ange.

Il se rapproche de moi en posant sa main sur ma cuisse. Je sens sa chaleur m'envahir et je me sens de mieux en mieux.

- Pourquoi as-tu paniquée autant ?

Je hausse les épaules, ne voulant pas lui en parler.

- Parle-moi, Agatha.

Je n'ai pas très envie de lui exposer mes idées et qu'il me dise par la suite que j'ai raison, vous imaginez ?

- C'est rien.

Il fronce les sourcils en se levant de mon lit, je viens juste de remarquer qu'il m'a amené dans notre chambre.

- Tu n'aurais pas fait de crise de panique si c'était rien.

Pourquoi tourne-t-il autour du pot comme ça ? Même dans ces circonstances il est disant avec moi.

- Pourquoi tu ne me le dis pas ?

Il fronce les sourcils, ne comprenant pas là où je veux en venir, le fait-il exprès ?

- Te dire quoi ?

Je roule des yeux en soupirant, je ne suis pas la dernière des connes, il faut qu'il arrête d'agir comme ça.

- Que tu veux plus être avec moi.

Sa tête recule sous le choc de mes paroles mais ne semble pas le démentir, c'est bien ce que je pensais.

- Agatha mais.. Mais qu'est-ce que tu racontes ?

Il semble profondément touché par mes paroles, mais moi je suis touché par son ignorance envers moi.

- Pourquoi tu penses de telles choses ?

Il me pose réellement la question ?

- Parce que tu.. Depuis qu'on est revenu t'es distant ! Et ne dis pas le contraire Luke, s'il te plaît. Même maintenant ! Je ne sais pas ce qu'il se passe mais moi.. Mo-moi j'en ai marre de tout ça.

Est-ce qu'il comprend à quel point ça me fait souffrir cette situation ? Je ne pense pas qu'il sait à quel point son ignorance m'a blessé.

- Agatha..

Je renifle vulgairement en me levant du lit, dans un premier temps de léger vertiges me prennent mais je me ressaisit assez rapidement, je ne veux plus être faible devant lui.

- Je t'en prie, non, ne pleure pas. 

Il vient rapidement vers moi, mais je recule à chaque fois qu'il essaye d'approcher, il me fait trop de mal. 

- Ne me repousse pas. 

Il a pas arrêté de me repousser depuis qu'on est revenu est maintenant il me demande de ne pas le repousser? Il se fiche royalement de moi ! 

- T'as arrêté de le faire pourtant, ça avait pas l'air de te déranger. 

Son grognement bestial rempli toute la pièce ce qui me vaut un véritable bon de frayeur, jamais il n'a grogné de cette manière, jamais. Son torse se gonfle beaucoup trop rapidement et je crois que je l'ai vraiment mis dans une colère noir à lui répondre de cette manière.

- J'avais pas le choix Agatha, tu comprends ! 

On a toujours le choix, il n'a pas le droit de me sortir ça comme excuse. 

- Arrête ça Luke, ne me sors pas cette excuse.

Il me lance un regard noir avant de s'avancer vers moi d'un air menaçant et je n'aime pas du tout la tournure que cette discussion prend. Je voulais juste des explication et maintenant voilà qu'il s'énerve contre moi. 

- Tu comprends absolument rien à ce qui est entrain de se passer là dehors !

Ses veines qui sont sur son bras commencent à apparaître de plus en plus et ils grossissent à vue d'oeil et j'ai pas vraiment envie qu'il se transforme devant moi en étant dans une colère noir, ça pourrait très mal se finir. 

- Parce que tu ne me dis rien ! Rien du tout, tu me laisses mariner dans mon coin en m'ignorant et c'est dégueulasse de ta part de me faire ça. 

Luke se pince le bout de son nez en soupirant fortement, il avance d'un pas vers moi et voyant qu'il n'a plu cette air menaçant je le laisse faire, attendant des explications de sa part.

- J'essaye de te protéger, Agatha, tu dois le comprendre. 

Et lui il doit comprendre qu'il n'a pas le droit de me mettre à l'écart de tout ce qu'il se passe. 

- Et toi tu dois comprendre que tu n'as pas le droit de me mettre à l'écart. T'as pensé un peu au mal que tu m'as fait ces derniers jours !

Je passe une main dans mes cheveux, ayant marre de cette conversation qui ne mène nul part, on tourne autour du pot et ça se passera toujours comme ça, parce qu'il me considère  comme une petite chose fragile. 

- Je dois te protéger de ce qu'il se passe, putain Agatha t'es mon âme-soeur !

C'est pas en me laissant dans cette putain d'ignorance qu'il va m'aider ! J'ai le droit de savoir ce qu'il se passe, surtout si ça me concerne de près. 

- Tu as promis de tout me dire, Luke ! Tu n'as pas le droit de me mettre à l'écart de cette façon. Comment tu réagirais si c'était l'inverse, hein? 

Il semble se calme petit à petit avant qu'il ne remonte son regard sur moi, un regard noir, aussi noir que le néant, et le voir comme ça me fiche une trouille monstrueuse. 

- Tu ne comprends pas! Sébastien veut t'arracher, t'entends ? Il veut te marquer pour me faire souffrir et je ne laisserais pas ça arriver. 

Et là, sans réfléchir, sans penser aux conséquences que mes paroles peuvent avoir sur le futur, je dis, je dis haut et fort ce que je pense, et il en reste stoïque. 

- Alors, fais-le, marque moi.