Chapitre 16.

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Mon réveil sonne et je me lève plutôt brusquement.

J'ai mal partout. Vu la position dans laquelle je me suis réveillé, ça ne m'étonne pas trop.

Je cherche mon portable et le retrouve dans mes draps.

Je le mets rapidement charger et vais déjeuner.

Puisque je suis toujours en bas de training, je vais récupérer un slim propre et remets le t-shirt de Harry.

Je me lave les dents et récupère mon téléphone.

Je dois dire que je suis assez fier de moi.
D'habitude, lorsque Harry n'est pas là, j'oublie toujours de le faire charger. La preuve, hier soir, avant de dormir, je ne l'ai pas mis sur la charge. C'est pourquoi sa batterie n'est que pleine à 20%. Je ne sais pas comment je vais faire pour le garder allumer toute la journée.

Je prends mon sac d'école et m'apprête à partir, quand je me souviens des deux feuilles posées l'une sur l'autre sur la table du salon.

J'hésite à les prendre. Je ne sais pas si les paroles sont assez bien... Personne ne les a lues... Pas même Harry.

Je lève les yeux au ciel et les mets comme je peux dans mon sac Adidas noir.

De toute façon Harry ne les lira probablement jamais.

Je décide d'aller à pied en cours. Ça me fera du bien et je pourrai, avec un peu de chance, me réveiller en route. En plus, je suis légèrement en avance.

Je renonce à la voiture et prends le chemin jusqu'au conservatoire de la ville.

En avançant sur le goudron ensoleillé, je m'imagine ici, tenant la mains de Harry. Des papillons volant autour de nous, le soleil se reflétant dans ses yeux émeraudes.

Sa toux serait inexistante, tout le monde nous regarderait comme des gens normaux, comme ils regarderaient tous les autres couples.

Ça serait ça, une vie parfaite.

Pas de maladie, pas de jugement, pas de problème. Rien que l'amour, les rires et la musique.

J'arrive devant le bâtiment de cours juste avant la sonnerie. Je m'enfile rapidement dans ma classe, salue Madame Aggadio et m'installe, comme toujours, au fond de la classe.

À la fin de la matinée, je me dirige vers son bureau et lui tends les deux feuilles que j'avais précieusement gardées dans mon sac.

Elle me regarde avec de grand yeux et lit les premiers vers.

   - Quel cours avez-vous cet après-midi ?

   - Aucun...

   - Alors rendez-vous à treize heures dans la salle cinq d'instruments. Si vous n'avez rien de prévu bien sûr.

Je secoue la tête et lui confirme le rendez-vous. Je me demande ce qu'elle me veut.

On verra, pour l'instant, je dois aller manger parce que mon estomac crie famine.

Comme convenu, à treize heures, je suis dans la salle d'instruments, assis au piano, à jouer une de mes compositions favorites.

C'est une musique douce, lente, mélancolique comme dirait Madame Aggadio.

Je ne chante pas les paroles, ma voix n'est pas capable de le faire. Je n'ai jamais eu de cours de chant, c'est dans le programme de l'année prochaine. Mais de toute façon, je ne pense pas en être capable.

Mais il y en a, des paroles.
Harry m'a aidé à les écrire.

En fait, il arrivait si bien à mettre les mots ensemble que je l'ai laissé tout faire.

BreatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant