Chapitre 22.

567 41 11
                                    

Je me réveille, Harry toujours dans mes bras. Il dort comme un bébé, alors je relève la couverture sur nos corps et referme les yeux, décidant de traîner, un long moment encore, au lit.

C'est lorsqu'il commence à gigoter entre mes bras, que je rouvre les yeux et bouge légèrement les jambes, afin de les ré-entremêler avec celle de mon Hazza.

    - Bonjour Lou'...

    - Bonjour amour...

Nos voix pleines de sommeil sont les seules perturbatrices du silence apaisant de la chambre.

Aucun ne parle, je ressers ma prise autour de Harry, alors qu'à son tour, le silence me prend dans ses bras. Mes lèvres se collent automatiquement contre le cou de Harry qu'il vient de tendre pour appuyer sa tête un peu mieux sur mon épaule.

Nous sommes parfaitement emboîtés, entourés par les bras protecteurs du silence.

Je finis par fermer les yeux.

Harry se retourne vers moi et je me perds immédiatement dans ses yeux verts, au moment où les miens s'ouvrent.

    - On se lève, me chuchote-il.

J'acquiesce. Il sourit, avant de poser un bisou sur mon nez et de retirer la couette de nos corps. Un frisson me parcoure lorsqu'il quitte le lit, se séparant de mon corps. Je m'enroule dans les draps et enfonce mon nez dans mon coussin.

Il rit en m'annonçant qu'il a faim.

Il n'a qu'à manger seul, je veux encore rester un moment là.

Je ferme les yeux, mais Morphée n'arrive pas à m'attraper... ou est-ce moi qui n'arrive pas à l'atteindre.

   - Hazz'...

Je l'entends arriver dans la pièce, alors je tape la place vide à côté de moi.

Je perçois son soupire, mais l'entends tout de même poser son bol. Le matelas s'affaisse lorsque son corps se rapproche du mien.

Un sourire satisfait prend place sur mon visage, lorsque je sens sa main venir caresser du bout des doigts mon dos nu.

Je ferme les yeux et soupire, savourant la lignée de frissons qui suit les doigts de mon amoureux se répandant sur mon dos, telle une traînée d'étoile dans le ciel.

C'est sur cette sensation que mes yeux se referment définitivement, alors que mon esprit quitte cette terre, ravi par Morphée.

C'est quelques heures plus tard que la sonnerie de l'interphone me réveille en sursaut. Le râlement que je pousse est rapidement couvert par la voix de Harry qui accueille nos « invités » : un jeune garçon et sa mère. J'entends Harry les mener au salon en discutant de la météo avec la mère, lui offrir quelque chose à boire, avant de s'installer avec le petit garçon, pour commencer à faire des maths, d'après les bribes de conversations que j'ai réussi à suivre.

Je décide de sortir du lit, lorsque la voix de mon Hazza commence à réciter les règles de mathématiques que ce pauvre petit a de la peine à comprendre.

Des maths, le samedi après-midi, je considère ça comme de la torture.

J'enfile un jogging et un vieux t-shirt de Harry, avant de sortir de la chambre, les yeux encore emplis de sommeil et les cheveux en bataille. J'attrape mon natel sur la batterie de la chambre et réponds au message du propriétaire du magasin de sport, mon employeur, qui me demandait si j'étais libre pour un remplacement aujourd'hui.

Nan, le samedi c'est sacré.

Plus sérieusement, je dois travailler pour l'école.

J'arrive dans le salon en me frottant les yeux. Je salue tout le monde, ébouriffe les cheveux de mon Hazza, serre la main à la mère et tape dans la main du petit, puis je disparais dans la cuisine et me sers une grande tasse de café. Je l'avale rapidement, le liquide brunâtre brûlant ma gorge.

BreatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant