Je suis dans la chambre à coucher. Je me change. Harry fait de même derrière moi.
Les visiteurs surprise n'était personne d'autres que ses parents, venus nous chercher pour aller à la messe...
On est dimanche et pour Anne, c'est une partie importante de la semaine. Au début, je n'aimais pas y aller, mais le faisais pour Harry. Aujourd'hui, ça ne me dérange plus...et aller à la messe n'a jamais tué personne.J'enlève le t-shirt de Harry que je porte et le jette sur le lit. Je fais de même avec mon bas de training.
J'enfile un skinny noir et vais chercher un t-shirt dans l'armoire, ouvrant au passage les rideaux de la chambre.Alors que j'hésite entre un t-shirt blanc ou noir, je sens deux mains attraper mon bassin. Harry commence à déposer une multitude de baisers papillons dans ma nuque, descend sur mes épaules, puis dans mon dos.
Je me cambre un peu et me retourne pour qu'il m'embrasse-moi, pas que les choses dérapent.
Ses parents sont à côté et nous devons aller à la messe. Assez ironique n'est-ce pas ?Il râle quand je le pousse un peu pour avoir accès à l'armoire.
Je fixe mes deux t-shirts un bon moment encore. Finalement, Harry attrape le blanc et ferme brusquement l'armoire.
Il s'assied sur le lit en enfilant ses bottines. Je suis prêt avant lui, car Monsieur ne retrouve plus une de ses chaussettes.Nous sortons finalement de la chambre et rejoignons ses parents devant le petit immeuble.
L'église n'est pas loin, nous pouvons y aller à pied. Anne et Robin avancent devant, pendant que je rattache mes lacets.
Mon amoureux me tend sa main, que j'attrape joyeusement.
Il fait beau aujourd'hui et ça a l'air d'être un bon jour pour Harry, il n'est pas fatigué et n'a pas encore toussé.
Alors, je suis de bonne humeur.Il y a du monde devant l'église. Comme chaque dimanche. Tout le monde nous salue. Ils nous connaissent tous, même moi, qui n'habite pas ici.
Les porte de l'église s'ouvrent et les fidèles y rentrent. Plusieurs laissent passer Harry, ils veulent être sûr que deux places assises seront disponibles, pour Harry et moi.
Nous dénichons deux places un peu en retrait. Nous nous y installons, nos doigts toujours entremêlés.
Ici, ça n'a jamais posé problème. J'avais redouté le jour où nous entrerions ensemble dans l'église. En tant qu'hommes, nous n'avions pas vraiment notre place, en couple, dans une église. Mais les habitants et le prêtre avaient été très compréhensifs et personne n'avait jamais fait de commentaire déplacés, ni de regards impolis.
Le culte se passe sans aléa.
À la sortie nous retrouvons quelque amis de Harry. Eux non plus ne nous ont jamais jugés. Ils m'ont accepté, sans rien dire, cherchant à me connaître à la place de chercher pourquoi Harry m'aimait.
À vingt ans, certains sont déjà pères ou mères, d'autres encore aux études ou simplement déjà au travail.Harry et moi faisons le tour des personnes présentent. Je regarde mon Hazza discuter avec des vieilles dames, rire avec des vieux hommes, donner de ses nouvelles à des connaissances, courir doucement derrière les enfants de ses amis.
Je l'observe avancer derrière ces petites têtes qui rigolent, sans savoir que l'homme derrière eux ne fait pas exprès de ne pas les rattraper. Mais je fixe quand même mon regard sur mon amoureux qui trotte. Je le vois très rarement faire ça. Pas qu'il ne veuille pas... Il ne le peut juste pas... et ça me brise le cœur.
Plus jeune, il faisait beaucoup de sport. Tout ce que lui permettait sa maladie.
Déjà quand je l'ai connu, il en faisait moins.
Il ne faisait plus que courir, une à deux fois par semaine. Nous y allions souvent ensemble. J'adorais ça, courir avec lui, voir ses boucles attachées en petit chignon sur sa tête, qui rebondissaient au rythme de ses enjambées, le voir sourire et caler ses pas sur la musique qu'il écoutait, le voir transpirant, essoufflé, les joues rouges, les yeux brillants. Voir son t-shirt collé contre ses abdominaux et son dos musclé. Voir ses muscles se contracter à chaque mouvement, chaque pas en avant,...
Caler mon pas sur le sien, le voir m'observer, le sentir remettre ma mèche en place sur mon front,...
Le voir contrôler sa respiration, afin d'arriver au sommum de sa forme pour ne jamais lâcher.Mais il a dû arrêter... Ordre de son médecin.
C'est là qu'il a fait sa première dépression... Je l'ai vu descendre, plonger, mais je l'ai aussi vu se relever, se reconstruire, sans le sport... sans autant d'activités qu'avant.
Malgré tout, je le retrouve toujours à faire des pompes, des abdos ou d'autres exercices dans le salon.
Malgré l'interdiction du médecin, je ne dis rien et je l'observe. Je sais qu'il en a besoin.Mais courir, il ne le fait jamais. C'est pour ça que j'accepte d'aller à la messe avec lui. Pour le voir courir juste après...
- Hello, comment ça va ? Tu ne peux vraiment pas t'en empêcher... Arrêtes voir un moment de mater Harry !
Je me retourne brusquement, sortant de mes pensées en quittant mon Harry des yeux.
Je souris en voyant Ed à côté de moi.
C'est le meilleur ami de Harry, ils se connaissent depuis qu'ils sont tout petits et Ed soutien beaucoup Harry, quand je ne suis pas là... Quand je suis là également.
- Comment va le bouclé ? me demande le rouquin. Il tient le coup ?
- Il va bien... Sa toux s'est un peu calmée, par rapport à hier. Aujourd'hui, il n'a presque pas toussé. Hier, le médecin lui a prescrit de nouveaux médicaments. Il dit que l'état de Harry se stabilise, ce qui est plutôt bon signe. On l'a inscrit sur une liste d'attente. Mais elle est longue et de toute façon, tant que c'est pas urgent, ça ne sert presque à rien. Sinon, il tient le coup, il est fort. Il ne se plaint pas. Pourtant, il y a de quoi... Hier en revenant de Londres, il n'en pouvait vraiment plus. Il s'est endormi trois fois, je pense et a eu une quinte en attendant le bus. Mais il s'est accroché...
- Je vois... Tu m'appelle, si un jour tu as besoin de moi... Tu sais que je suis là. Et ne t'inquiètes pas... Il va réussir, on va l'aider à réussir.
Je souris tristement. Ed est le seul qui peut vraiment me comprendre.
Harry est comme un frère pour lui, il me l'a dit un jour...

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Breathe
FanficHarry et Louis se sont rencontrés dans les toilettes d'un bar pourri. Mais qui aurait dit que dans un tel lieu, une histoire si belle commencerait ? Personne... " - Parce que je t'aime Louis. Je suis amoureux de toi. Je ne pourrai pas te laisser. S...