Chapitre 5

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Jusque-là, je n'avais pas remarqué les larmes qui ruissellent sur mes joues

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Jusque-là, je n'avais pas remarqué les larmes qui ruissellent sur mes joues. Je les essuie d'un revers de main sans prêter attention à mon maquillage qui doit avoir coulé. Qu'est-ce qu'il fait là, lui ?

— J'avais besoin d'être seule.

— Si tu aurais voulu être seul, tu aurais verrouillé la porte, dit-il sur le même ton sarcastique qu'il a utilisé pour parler à madame Clarks ce matin.

Je me retourne pour lui faire face.

— Qu'est-ce que tu veux?

J'essaye de paraître la plus froide possible. Ce qui est un échec considérable quand j'entends son ricanement résonner jusqu'à mes oreilles. Ce qui ne fait qu'augmenter mon humiliation.

— J'avais besoin d'aller aux toilettes.

Il fait un signe de tête en direction des toilettes qui se trouvent au fond de la pièce.

— Oh...

Ma gêne semble l'amuser à en croire le sourire qui se dessine sur ses lèvres, soulignant les fossettes naissantes aux creux de ses joues.

— Désolé, je te laisse la salle de bain.

Je rassemble mes idées et me dirige vers la sortie. Je lui fais signe de se pousser pour que je puisse passer. Mais, il ne bouge pas. Au lieu de ça, il me regarde avec ses yeux d'un bleu profond. Ils m'ont l'air plus claire que dans le jardin. Son regard me trouble. J'essaye d'y échapper en plantant mon regard sur mes pieds.

— Je te mets pas à la porte. Si tu as encore besoin d'un peu de temps, reste ici.

Je n'arrive pas à savoir s'il essaie d'être poli ou gentil.

— Je peux rester ici avec toi, ajoute-t-il en haussant les épaules.

Je ne peux cacher mon étonnement. C'était quoi ça ?

De toute façon, j'ai rien de mieux à faire.

Voilà. Je me disais bien que sa gentillesse semblait trop belle pour être vrai.

— Si c'est pour être grossier ou te moquer de moi, pas la peine.

Je croise les bras en faisant un pas en arrière. Il lève les yeux au ciel en entrant dans la pièce, je le vois verrouiller la porte à clé derrière lui. C'est une manie chez lui de lever les yeux au ciel.

Le regard toujours posé sur lui, je le vois s'asseoir en appuyant son dos contre la baignoire. Il tapote le sol à coté de lui.

— Viens t'asseoir.

C'est étrange mais sa voix semble avoir changé.

Je m'assois à côté de lui. Mon regard se plante sur le mur peint en rose face à nous. Sérieusement, qui peint sa salle de bain en rose? De longues minutes passent, je joue avec mes doigts quand sa voix vient rompre le silence.

HIDDEN [RÉÉCRITURE EN COURS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant