HIDDEN [RÉÉCRITURE EN COURS]

Chapitre 3

Je croise mon reflet dans le miroir, je me bagarre avec le col de ma robe. Comme toujours, il est assez haut. Jetant un coup d'oeil sur mon portable pour regarder l'heure, je remarque qu'il est 8h15. Les cours ne commencent qu'à 9h mais je préfère être en avance pour ne pas prendre le risque d'être en retard.

— Sam, comment tu peux être déjà prête?

Je ris à sa remarque. Je partage ma chambre avec une seconde année sans tabous, Lucy, avec qui j'ai la chance de m'entendre à merveille. Ses cheveux brun foncé et ses grands yeux bleus lui donnent une prestance qui ne laisse pas les garçons du campus indifférents.

Elle s'assoit sur le bord de son lit en laissant quelques mèches bouclées de sa crinière retombée sur son visage en gardant le regard posé sur moi.

— Mets ma veste en jean pour aller avec ta tenue, propose Lucy en tendant son doigt vers la veste poser sur le dos de sa chaise de bureau.

J'ai oublié de préciser que ma colocataire s'improvise styliste à ses heures perdues.

— Oui, maman, dis-je sur un ton sarcastique avant d'enfiler sa veste en jean.

Je dois bien avouer que le côté un peu loose de sa veste vient compléter parfaitement ma tenue, me donnant un air sérieux et chaleureux en même temps. Je jette un dernier coup d'oeil à mon portable avant de faire passer mon sac par-dessus mon épaule. Je prends un roman qui traine sur ma table de chevet ainsi que mes clefs avant de les glisser dans mon sac.

— On se rejoint pour manger ce midi? demandé-je.

— Pas de soucis. Bon courage pour le merveilleux cours de madame Clarks !

Je lève les yeux au ciel avant de quitter notre chambre. Les cours ont repris il y a quelques jours. Nous sommes vendredi, ce qui veut dire que ce soir aura lieu la première fête de l'année, celle qui déclare l'année ouverte et surtout celle où il faut être vu. Lucy et Erin me bassinent avec cette soirée depuis le jour où je les ai rencontré. Pas moyen d'y échapper.

Rapidement prise dans mes pensées, je sens l'anxiété me gagner à mesure que l'impression d'être perdu me gagne. Je sors mon emploi du temps de mon sac pour vérifier le numéro de la salle du cours de littérature étrangère. Heureusement, j'aperçois la salle en question au bout du couloir. Je me fraye un chemin jusqu'à celle-ci et pénètre à l'intérieur. Avec seulement cinq minutes d'avance, ma salle semble immensément vide. Seules une dizaine d'étudiants sont déjà présents. Ce qui la rend d'autant plus impressionnante. Pour être honnête, toutes les salles de Yale semblent tout droit sorties d'une salle de sénat présidentiel. Grand, imposant et déroutant.

La salle est encore assez vide alors j'en profite pour m'asseoir au premier rang. J'aime être au premier rang, ça me permet d'être proche des professeurs et de ne rien manquer. Si je me mets plus éloigner, j'ai peur de ne pas entendre et de rater des choses importantes.